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L'actualité en bref
Octobre 2010Source : lemonde.fr
"C’est une décision importante pour nous, mais nous pensons qu’elle est abolument nécessaire et juste étant donné la situation financière dans laquelle nous nous trouvons", a estimé M. Osborne sur la BBC, conscient que l’universalité des allocations familiales, établie en 1946, est un principe cher au cœur des Britanniques.
Ces aides sont actuellement accordées à tous les ménages, quels que soient leurs revenus.En vertu du nouveau système, mis en place d’ici à 2013, les allocations seront supprimées si l’un des parents paie des impôts dans la tranche la plus élevée (44 000 livres – 51 000 euros – par an), ce qui concernera environ 15 % des familles.
Les allocations familiales sont accordées aux parents d’enfants âgés de moins de 16 ans, et jusqu’à 19 ans s’ils suivent une formation ou un cursus universitaire. Elles sont forfaitaires et s’élèvent à 20,30 livres (23,4 euros) par semaine pour le premier enfant et à 13,40 livres (15,5 euros) pour chacun des autres. Cette réforme, à la portée symbolique et qui ne fera économiser qu’un milliard de livres, est l’un des premiers actes concrets dans le cadre de la cure d’amaigrissement radicale que M. Osborne a annoncée le 22 juin dernier. Ce resserrrement budgétaire sans précédent vise à éliminer en cinq ans la quasi-totalité du déficit budgétaire légué par le Labour (10,1 % du PIB en 2010).
L’ampleur des coupes, qui peuvent atteindre jusqu’à 40 % pour certaines ministères, a fait naître des craintes pour l’économie britannique, encore fragile. "Notre plan va permettre une croissance de l’économie, c’est ce que j’espère", a assuré M. Osborne lors d’une interview sur BBC Radio 4. Dans une interview séparée, accordée à la chaîne ITV1, M. Osborne a souligné que les prévisions économiques pour le Royaume-Uni tablaient sur une croissance d’environ 2 % pour cette année. "Le vrai risque serait de ne rien faire", a indiqué le ministre.