L’assassinat mystérieux d’un homme d’affaires algérien, Hamza Hadjoutti, par un commando de barbouzes se réclamant de « la Police Judiciaire », laisse craindre d’autres règlements sanglants au sein de l’appareil sécuritaire.
Hamza Hadjoutti, qui a été assassiné voici une semaine dans des conditions mystérieuses après avoir été enlevé par un groupe de quatre inconnus, n’était pas tout à fait un homme d’affaires ordinaire. Il avait un port d’armes, ce qui n’est pas habituel. Et il était le gendre du commandant Azzedine, un des héros de la zone autonome d’Alger pendant la guerre d’indépendance devenu, pendant la décennie noire des années 1990, un acteur engagé et courageux contre les dérives islamistes. Grande gueule, ce dernier a dénoncé « les tontons macoutes » qui s’en étaient pris au mari de sa fille et a sommé les autorités de découvrir les coupables.
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Autre piste, celle là lancée par le site Algérie Patriotique, proche du général Nezzar et de l’ancien DRS (services secrets algériens), le gendre du commandant Azzedine se serait suicidé en faisant usage de son arme, alors qu’il venait d’être interpellé par les services de sécurité. Pourquoi pas ? Apparement certains ont perdu la main dans l’art de la désisnformation.
Des liens politiques troubles
Ce qu’on sait moins, c’est que Hamza Hadjouti continuait à fréquenter régulièrement le général Toufik, l’ex-tout puissant chef du DRS (services algériens) pendant un quart de siècle qui reçoit beaucoup dans sa villa des hauteurs d’Alger.
On apprend également qu’Hadjouti disposait d’un port d’armes, ce qui n’est pas le cas de tous les hommes d’affaires. On découvre enfin qu’il était au mieux avec l’avocat et ami du président Bouteflika, Rachid Ksentini, qui, il y a peu, a tenté de faire campagne pour un cinquième mandat du chef de l’état algérien pour d’obscures raisons.
Qui tue qui ?
Autant dire que Hadjouti comme Ksentini faisaient l’objet d’une surveillance de près des autorités algériennes, qui cherchent à éviter à tout prix la reconstitution des réseaux de l’ex-DRS du général Toufik.
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Autant de dérives qui inquiètent les Français à quelques jours de la visite officielle d’Emmanuel Macron prévue pour le 6 décembre.