Pendant que les Français ont les yeux rivés sur la « souffrance » des migrants, les agriculteurs étranglés par les dettes se suicident, sans faire de bruit. Nous sommes ici dans le Morbihan, et Francis Le Ferrand était éleveur laitier. À la fin, il ne pouvait même plus se payer un salaire. Sa femme et son fils témoignent.
Depuis la disparition de la PAC, la politique agricole commune, les prix ne sont plus garantis, et ils peuvent atteindre des planchers mortels pour les élevages et les éleveurs.
Agriculture : la profession de plus en plus touchée par les suicides
Salon de l’agriculture : hué, Hollande accueilli au son de « démission »
Dès le début de sa visite, le président s’est engagé à « tout faire » pour aider les agriculteurs . Mais cela n’a pas suffit à les calmer.
C’est par des sifflets que François Hollande a été accueilli ce samedi au Salon de l’agriculture. Des agriculteurs, revêtus pour certains de t-shirts noirs marqués « Je suis éleveur je meurs », ont également scandé « Démission ». « C’est l’état d’urgence pour l’élevage ! », lance l’un d’eux. « Bon à rien », « on n’est pas des migrants », « connard », « fumier » et autres insultes ont fusé tandis que le président progressait au milieu d’une haie hostile d’éleveurs. « Il s’en fout complètement de nous », clame un autre. « Ça fait un an qu’on mène des actions en France, personne ne nous écoute », renchérit un troisième.
L’accueil "chaleureux" des agriculteurs au Président Hollande :
Le président, accompagné du ministre du l’Agriculture Stéphane Le Foll, n’a pas interrompu pour autant sa visite. « La colère, je l’entends, je la comprends », a expliqué le président à un agriculteur. Le président s’est engagé à « tout faire » pour aider les agriculteurs en difficulté. « Si je suis là aujourd’hui c’est pour montrer qu il y a une solidarité nationale », et « on va tout faire » pour aider l’agriculture, car « en défendant l’agriculture je défends toute la nation », a déclaré le président, accueilli à son arrivée à 6 h 46 par le président de la FNSEA Xavier Beulin, entouré de membres du syndicat drapeaux à la main.
Il a rappelé les mesures gouvernementales pour aider les éleveurs en difficulté et redemandé aux groupes de distribution, dont les négociations tarifaires annuelles avec leurs fournisseurs s’achèvent dans deux jours, de « faire un effort de solidarité ». Avec l’effondrement généralisé des cours agricoles qui frappe en particulier les éleveurs, plus de 40 000 exploitations sont en situation d’extrême urgence, selon Stéphane Le Foll. Plus de 60 000 (sur 490 000) ont réclamé de l’aide alors qu’un éleveur de porcs, en Bretagne, perd jusqu’à 6 000 euros par semaine.
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10 heures du matin, tweet de dernière minute :
Le stand du ministère démonté par des paysans en colère au #SalonDeLagriculture ! Les CRS chargent ! C’est l’anarchie !
Le tweet qui résume la situation des familles d’agriculteurs :