La crise agricole traîne et les solutions ne viennent pas. Eurocrates bruxellois et technocrates de l’État français se renvoient la balle. « On ne peut agir qu’au niveau européen », se défendent certains responsables politiques.
Mais, lundi, la réunion à Bruxelles des ministres européens de l’Agriculture n’a rien donné. Pourtant, les agriculteurs français ne cessent de réclamer trois avancées bien précises depuis plusieurs semaines. Qui peut appliquer ces mesures ?
1. Intervenir sur les prix
Le constat : La plupart des filières agricoles ont vu leur prix stagner depuis trente ans, voire s’effondrer pour le secteur du lait. De 0,38 centime d’euro le litre il y a deux ans, un producteur laitier le vend désormais 0,30 centime. Même problème pour le porc, dont le prix avoisine 1,11 euro le kilo, contre 1,40 euro l’été dernier. En chute libre, le prix d’un produit agricole ne permet plus de combler son coût de production.
Qui peut agir ? Si l’État ne peut intervenir sur les prix, il entend bien aider les acteurs de la filière (producteurs, transformateurs et distributeurs) à s’entendre sur des prix raisonnables. C’est précisément ce que les deux syndicats du monde agricole, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA), réclament depuis quelques mois : la contractualisation des prix des produits entre les trois acteurs.