Un attentat à la voiture piégée visant un convoi militaire a fait au moins 28 morts et 61 blessés en plein centre d’Ankara, dans un pays secoué depuis plusieurs mois par la violence djihadiste et la reprise du conflit kurde. Les médias turcs précisent ce jeudi que l’auteur a été identifié.
Que s’est-il passé ?
Un attentat à la voiture piégée a fait au moins 28 morts et 61 blessés ce mercredi soir en plein centre d’Ankara. L’attaque s’est produite à 18h31 locales. « L’attaque terroriste a été déclenchée lorsque les véhicules [d’un convoi militaire, ndlr] étaient arrêtés à un feu rouge à un croisement », a précisé l’état-major de l’armée turque.
Très puissante, la déflagration a été entendue dans une large partie de la capitale du pays et a causé un début de panique parmi ses habitants. De nombreuses ambulances et des véhicules de pompiers ont été dépêchés sur les lieux de l’explosion, sécurisés par un important cordon de forces de l’ordre.
Qui était visé ?
Le convoi militaire touché était la cible de l’attaque. Il s’agissait de « véhicules de service qui transportaient des personnels militaires », a ajouté l’état-major. Ces bus de l’armée turque se trouvaient près de la place Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l’état-major des armées et le parlement, selon le gouverneur de la capitale turque Mehmet Kiliçlar, cité par les médias locaux.
Qui a perpétré l’attentat ?
Aucune revendication n’a été émise pour l’heure. Mais dans un pays secoué depuis plusieurs mois par la violence djihadiste et la reprise du conflit kurde, deux hypothèses se dessinaient en filigrane : le groupe État islamique (EI) ou des organisations kurdes. C’est cette dernière option que les autorités privilégient. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu accuse le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et une milice kurde de Syrie.