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La fin de l’État moderne et la guerre civile

Les institutions françaises et européennes connaissent une crise majeure dont les causes sont à rechercher dans les profondeurs de l’histoire.

Les convulsions précédant l’effondrement institutionnel – qui ont pour arrière-fond et cause première le vide religieux – se traduisent par : une crise économique et monétaire, la faillite de l’Union européenne suite au transfert de souveraineté des nations aux institutions supranationales, la délégitimation du pouvoir politique en France et dans le reste de l’Europe… L’intensité et la fréquence des secousses sismiques sont en hausse constante et les appels à la réforme des institutions européennes [1] et de la République française [2] pour les sauver se multiplient depuis une quinzaine d’années.

Comme l’expliquait en 1932 le philosophe et théoricien du droit Carl Schmitt (1888-1985) :

« L’ère de l’État est à son déclin… Et c’est aussi la fin de toute la superstructure de concepts relatifs à l’État édifiée en quatre siècles de labeur intellectuel par une science du droit public et du droit des gens de caractère eurocentrique. L’État, modèle de l’unité politique, et investi d’un monopole étonnant entre tous, celui de la décision politique, l’État, ce chef-d’œuvre de la forme européenne et du rationalisme occidental, est détrôné [3]. »

Cet État moderne porte en réalité en lui, depuis sa naissance, les causes de sa chute.

 

L’État moderne, un État divinisé

On ne peut bien comprendre les causes de l’édification de l’État moderne sans remonter au XVIe siècle, à la réforme protestante, et aux conséquences politico-juridiques qu’elle va entraîner par réactions en chaîne.

Le contexte politique français au XVIe siècle a été parfaitement décrit par l’historien Jacques Bainville (1879-1936) qui a mis en évidence le caractère intrinsèquement révolutionnaire du protestantisme.

En effet, en France, c’est surtout la bourgeoisie – classe historiquement révolutionnaire depuis Étienne Marcel (né entre 1302 et 1310, mort en 1358) – et la noblesse qui adhérèrent au protestantisme, tandis que la population des campagnes, épargnée par la crise économique, resta hermétique. Le parti protestant, explique Bainville, complota contre la couronne et espéra un changement de dynastie après la mort de François II (1544-1560), et donc l’abolition de la monarchie : « Un état d’esprit révolutionnaire se répandait » expliquait Jacques Bainville.

Le premier théoricien de la souveraineté et donc de l’État moderne, Jean Bodin (1530-1596), était proche du roi Henri III (1551-1589) qui fut très affaibli à cause de la guerre civile qu’a provoquée l’émergence et l’expansion du protestantisme. Comme le rapporte Jacques Bainville :

« De cette date (1576 : états généraux dont le roi sorti affaibli) à 1585, le gouvernement vécut au jour le jour dans un affaiblissement extrême… Les moyens du roi pour se faire obéir lui manquaient. Beaucoup de gens crurent alors la royauté près de la fin. C’est à peine si le roi était en sûreté dans son Louvre… Les protestants tendaient à former un État dans l’État. Ils voulaient des garantis politiques et territoriales, une autonomie [4]. »

C’est justement dans cette période que le jurisconsulte Jean Bodin a théorisé la souveraineté de l’État dans une visée politique bien précise : il voulait donner plus de pouvoir au roi (très affaibli) de France, au détriment des seigneurs féodaux et par rapport au Pape ainsi qu’aux détenteurs du pouvoir temporel des autres États d’Europe [5].

Jean Bodin – dans son ouvrage Les Six Livres de la République (1583) – qui est à la fois le premier a avoir, dans le monde occidental, défini la notion de souveraineté et conceptualisé la souveraineté de l’État, a distingué le détenteur de la souveraineté (qui est Dieu) et le dépositaire de la souveraineté, le Prince.
Toutefois, en définissant la souveraineté, Jean Bodin va suggérer de la transférer à la nation et donc à l’État. Il a alors, par cette réforme juridique fondamentale, ouvert la voie à la divinisation de l’État.

Comme l’a souligné le spécialiste du droit constitutionnel, Olivier Camy :

« Le principal apport de Jean Bodin est un apport dangereux qui consiste à associer Souveraineté et République (ou Etat), expliquant que la Souveraineté donne sa puissance, son être à la République. Il appartient aux organes d’État d’exercer cette autorité quasi surnaturelle. (Loyseau, Des Seigneuries, 1608, sera encore plus étatiste en définissant la souveraineté comme “la propre seigneurie de l’État”). Le risque devient grand alors que l’Etat se proclame le souverain ou que le souverain s’identifie à l’État. C’est ce qui va se passer très vite. Les juristes ne tarderont pas à parler d’État souverain ; de son côté le roi expliquera : “L’État, c’est moi” (formule apocryphe de Louis XIV) [6]. »

À la suite de Jean Bodin, qui théorisa donc la souveraineté de la République, les philosophes des Lumières et les Révolutionnaires vont définitivement transférer la souveraineté divine à la Nation, prétendument au « peuple », ce qui donnera l’article 1 de la Constitution de 1791 (issue de la Révolution de 1789) : « La Souveraineté est une, indivisible, inaliénable et imprescriptible. Elle appartient à la Nation », et qui fait suite à l’article 3 de la Déclaration de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

Dès lors, la Nation ou la République ne seront plus, comme le roi, seulement dépositaires mais titulaires de la souveraineté en lieu et place de Dieu.

À partir de là, la souveraineté, et par suite le droit, ne sont plus d’essence divine ; les lois émises ne se fondent plus sur les lois naturelles, le spirituel et le temporel sont déliés, la religion traditionnelle est confinée dans un espace virtuel dit privé, autant dire qu’elle est dès lors vouée à disparaître peu à peu comme peau de chagrin pour être remplacée par des idéologies voire des superstitions.

La conclusion est donc évidente. Le concept moderne de nation et de république souveraine renvoie à des régimes de types païens antiques, avec une différence, le souverain détenteur du pouvoir divin n’est pas identifié, il est incarné par l’État et ses institutions : parlement, sénat, présidence.

 

Le rôle de l’État moderne

Issu de la guerre civile religieuse du XVIe siècle, l’État moderne, prétendument neutre, a réussi, nous dit Carl Schmitt :

« Cette chose tout à fait invraisemblable qui fut d’instaurer la paix à l’intérieur et d’exclure l’hostilité en tant que concept du droit. Il avait réussi à supprimer la guerre privée, institution du droit médiéval, à mettre fin aux guerres de religion du XVIe et du XVIIe siècle, que les deux camps considéraient comme des guerres particulièrement justes, et à établir la tranquillité, la sécurité et l’ordre dans les limites de son territoire [7]. »

L’État moderne a donc théoriquement supprimé la notion de « guerre juste » et de « guerre privée » pour créer – toujours en théorie – la guerre interétatique légale avec un ennemi reconnu en tant qu’État souverain mis sur un pied d’égalité [8]. C’est ce qui forme la base du droit international moderne qui, comme on l’a vu tout particulièrement ces deux dernières décennies, ne cesse d’être bafoué (du Kosovo à la Syrie).

Les guerres illégales, au Proche-Orient, en Libye et ailleurs, ont provoqué (sciemment) d’importants mouvements de populations se surajoutant à l’immigration de masse, résultante directe du système de libre-échange généralisé instauré depuis les accords de Bretton Woods de 1944.

Le rôle que les élites oligarchiques veulent faire jouer à ces populations qu’elles ont installées en Europe est celui d’ennemi politique. Catégorie définie ainsi par Carl Schmitt :

« On ne saurait raisonnablement nier que les peuples se regroupent conformément à l’opposition ami-ennemi, que cette opposition demeure une réalité de nos jours et qu’elle subsiste à l’état de virtualité réelle pour tout peuple qui a une existence politique… L’ennemi, ce ne peut être qu’un ensemble d’individus groupés, affrontant un ensemble de même nature et engagé dans une lutte pour le moins virtuelle, c’est-à-dire effectivement possible. »

Et il poursuit, se référant à Platon, République, V, 470 :

« qui souligne fortement l’opposition entre la guerre et l’émeute, le soulèvement, la rébellion, la guerre civile. Aux yeux de Platon, seule une guerre entre Grecs et Barbares (“ennemis de nature”) est une guerre véritable, alors que les luttes entre Grecs sont des querelles intestines. L’idée qui domine ici est qu’un peuple ne peut se faire la guerre à lui-même et qu’une guerre civile n’est jamais qu’autodestruction et ne saurait signifier la naissance d’un État nouveau, voire d’un peuple nouveau [9]. »

Ainsi donc, les agents de l’oligarchie promotrice de l’immigration de masse depuis plusieurs décennies, sont ceux-là même qui désignent – c’est le rôle d’Éric Zemmour [10] qui se réfère clairement à la théorie de Carl Schmitt – l’ennemi (l’islam) des Français, des Européens, en somme du monde blanc occidental, rattaché à Israël et assimilé à la pseudo civilisation « judéo-chrétienne [11] ».

Dans un contexte d’effondrement de l’Union européenne et de la République, une des options (avec l’explosion de l’euro) mise sur la table des dirigeants occidentaux est la guerre civile ethnico-religieuse.

L’État moderne, né à la suite de la guerre civile religieuse du XVIe siècle, disparaîtrait dans une nouvelle guerre civile, de même nature, dans le même espace géographique ; et ce afin de passer à l’étape historique suivante : la création d’un État post-moderne, supranational européen, sur les ruines des nations modernes.

Youssef Hindi

Notes

[1] Le système de libre-échange conjugué à l’euro (dont résultent la récession économique et le chômage de masse), la perte de souveraineté et la soumission à des puissances étrangères, la corruption de toute une partie de la classe politique, provoquent un rejet complet de l’Union européenne par les peuples d’Europe. Un régime ne pouvant tenir que sur les épaules de la croyance collective et de l’idéologie qui le sous-tend, l’UE se trouve par conséquent en danger de mort.

C’est ce qui explique pourquoi Hubert Vedrine, l’ancien ministre des Affaires étrangères (1997-2002) qui bénéficie d’une grande crédibilité politique et d’une image de démocrate-souverainiste, vient de publier un livre au titre explicite, Sauver l’Europe (novembre 2016), dans lequel il propose une rénovation de l’Union européenne pour préserver la souveraineté des nations.

[2] En 2001, Arnaud Montebourg, soutenu par Vincent Peillon, avait créé « La convention pour la VIe République ». Cette idée de rénovation de la République a été reprise par Jean-Luc Mélenchon. Voir : Le Figaro, La VIe République en six principes, 04/05/2013.

[3] Carl Schmitt, La notion de politique, 1932, Champs, 2009, pp. 42-43.

[4] Jacques Bainville, Histoire de France, 1924, Editions Tallandier, 2007, pp. 163-182.

[5] Olivier Camy, Cours de droit constitutionnel général, La souveraineté, disponible sur : http://www.droitconstitutionnel.net...

[6] Olivier Camy, op. cit.

[7] Carl Schmitt, op. cit. p. 42.

[8] Carl Schmitt, op. cit. p. 44.

[9] Carl Schmitt, op. cit. p. 67.

[10] Sur le rôle d’Eric Zemmour et des autres transfuges, lire : http://arretsurinfo.ch/qui-sont-les-faiseurs-dopinion-en-france/

[11] Sur les origines du mythe de la civilisations judéo-chrétienne, voir : Youssef Hindi, Occident et Islam – Sources et genèse messianiques du sionisme. De l’Europe médiévale au Choc des civilisations, Sigest, 2015.

À lire, chez Kontre Kulture :

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11 Commentaires

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  • #1739626
    Le 4 juin 2017 à 17:59 par Francois Desvignes
    La fin de l’État moderne et la guerre civile

    Il faut relire B de Jouvenel sur la croissance de l’État, constant depuis sa fondation.

    L’Etat moderne n’est pas né dans et par les guerres de religion.

    L’Etat est né bien antérieurement, lorsque les carolingiens ont été enseignés par l’Eglise sur la Res publica romaine.

    D’ailleurs, les rois carolingiens étaient de mauvais élèves : ils ont toujours refusé d’admettre que l’Etat puisse avoir une personnalité distincte du roi, en clair, que le roi n’était pas propriétaire de son royaume.

    Donc à chaque génération l’Empire de Charlemagne était divisé entre ses descendants, et notamment au Traité de Verdun de 847, jusqu’à ce que l’Empire soit réduit à l’état de confettis (qui ont donné naissance aux landers allemands).

    C’est le traité de Verdun qui est la cause de la première guerre mondiale : sans lui, les Francs saliens (nous) et les Francs germains (les allemands) auraient continué de constituer un même empire franc romain germanique.

    Ce sont les Français en élisant un certain Hugues capet en 987 qui vont mettre un terme à la lèpre des confettis en appliquant la règle de la loi salique (hérédité du royaume à l’ainé).

    Philippe le bel va creer l’Etat et non plus seulement l’indivisibilité du Royaume notamment en cramant les templiers pour ne pas avoir à rembourser sa dette.

    Et en définitive, ce qui est important de retenir dans cette épopée de l’Etat Français, modèle et parrain des Etats occidentaux, c’est que de 496 à 1962 il s’est construit sur le sang : CONSTAMMENT.

    Constamment, la France a été en guerre de sa fondation en 496 jsuqu’en 1962 : religieuse, civile, étrangère, de revanche, de conquête, d’identité, de libération, coloniale, chacune de ses génération a connu la guerre.

    L’Histoire de France est l’Histoire de ses guerres. Elle est en guerre, en avant guerre ou en après guerre, elle l’a fait, elle s’y prépare, ou s’en remet...

    Sous Saint Louis la France était la plus peuplée de tout l’Occident. Sous Louis XIV autant que l’Empire russe. Aujourd’hui ? (...)

    La France s’est épuisée dans ses guerres : sa Destinée lui dictera peut-être de refaire aujourd’hui ce qu’elle a toujours fait, la guerre.

    Aujourd’hui de "libération" (pour rester poli).

    Mais il y a une chose qu’elle ne fera jamaiss : transférer sa souverainété car c’est le seul pays DANS LE MONDE qui même quand il a été occupé a conservé son autonomie de gouvernement (Charles VII, Vichy).

    TOUJOURS

    Donc, il y a ce que nos ennemis espèrent
    Et ce que Dieu permet.

     

    Répondre à ce message

    • #1739859
      Le Juin 2017 à 00:58 par François De Ressac De Bresse
      La fin de l’État moderne et la guerre civile

      Faux, puisqu’au Nord Vichy n’y gouvernait pas.
      Au sud Vichy était vassal de Berlin... comme Baghdad avec Washington aujourd’hui... tout sauf souverain tout ça.
      Vous avez une lecture romantique et rationnalisante de l’histoire pour la faire correspondrr à vos fantasmes.
      Un descendant de la Noblesse d’Epée qui a mené beaucoup de guerres au cours des siècles et dont la famille (même il y a très longtemps) a toujours détesté la guerre.

       
    • #1739882
      Le Juin 2017 à 04:10 par awrassi
      La fin de l’État moderne et la guerre civile

      Tout cela, c’était avant Nuremberg. Depuis Nuremberg, la France n’a plus sort entres ses mains et sa souveraineté se trouve entre celles de l’Empire ... comme celle de tous les autres pays occidentaux !

       
    • #1739965
      Le Juin 2017 à 10:09 par Geof’
      La fin de l’État moderne et la guerre civile

      Bon-jouir, bonsoir,

      Je trouve le propos de F. Desvignes très bien articulé mais l’idée que la France serait le seul pays au monde tjrs autonome me paraît niaiseuse, infantile même...

      Soyons sérieux : l’État selon Charlemagne (qui est né en Belgique, soi-dit en passant) n’était pas établi sur les mêmes principes que l’État moderne...

      en ce qui concerne le Système, pour neutraliser la lutte des classes, il prépare une guerre ethnico-raciale, déguisée en conflit religieux...CQFD

      Geoffrey, neo-communiste wallon

       
    • #1739966
      Le Juin 2017 à 10:09 par Francois Desvignes
      La fin de l’État moderne et la guerre civile

      @Ressac de Bresse.

      C’est vous qui êtes dans le romantisme pacifiant et larmoyant : de 496 à1962 chaque génération a connu au moins une guerre, toujours dévastatrice et meurtrière.

      Je vous mets en post séparé LA LISTE FACTUELLE des principales victoires défaites/françaises (et je vous laisse faire la recherche des occurrences "victoires" et "défaites") et après vous me direz si le peuple Franc peuple de guerres est une formule romancée de l’Histoire de France ".

      Vous avez raison sur la zone occupée : Vichy n’avait pas toute sa souveraineté (et Charles VII non plus) mais c’est un fait unique dans l’Histoire de l’Humanité qu’un pays vaincu et occupé par le vainqueur ait réussi à conserver son armée et sa flotte de guerre, son Empire, et ses lois sur au moins une partie de son territoire.

      Ce qui évidemment ne fait de Vichy les co auteurs et complices de la politique du Reich en zone occupée. Non plus que du petit roi de Bourges, le roi fantoche des Anglais lequel a su jmettre la Patay aux Anglais à la victoire justement de Patay (1429).

      Ah ! c’est une preuve, ça !

      Je le sais : mon aïeul y était !

      Je dis ça c’est pour Awrassi : nos ennemis ont peut-être l’Empire pour eux (et même avant Nuremberg)
      Mais nous, nous avons Dieu pour Roi, depuis le Baptême de Clovis.

      Nous sommes le Peuple Elu de la Nouvelle Alliance
      Et j’emmerde "les Impériaux" et les ennemis (implicites) de mon Christ depuis 1500 ans !

       
    • #1740519
      Le Juin 2017 à 23:17 par Georges 4bitbol
      La fin de l’État moderne et la guerre civile

      @ françois Desvignes
      "constamment la France a été en guerre"...
      citez un endroit du monde où ce n’était pas le cas ? ( je vous concède les aborigènes d’Australie)

       
  • #1739649
    Le 4 juin 2017 à 18:46 par fd
    La fin de l’État moderne et la guerre civile

    Toute cette mouise c’est pour "eviter" que les gens comprennent la 3-eme voie du national-socialisme. Car soyons francs, dans quelque discussion que ce soit, tout revient toujours a cela.

     

    Répondre à ce message

  • #1739699
    Le 4 juin 2017 à 20:36 par Robert-Flynn
    La fin de l’État moderne et la guerre civile

    "Les convulsions précédant l’effondrement institutionnel – qui ont pour arrière-fond et cause première le vide religieux – se traduisent par : une crise économique et monétaire ..."
    .
    Ah bon ? Je croyais que c’était une énième crise de foie du capitalisme, qui ne parvient plus à assumer ses contradictions sans faire de dégâts collatéraux épargnant ses propres structures de domination, d’où la crise des institutions. Et à cette évidence, l’on peut ajouter le quinquennat qui génère des bouleversements que les institutions peinent à suivre et assumer ( les fumeuses réformes ...)
    .
    Je doute que remettre des curés ne change quoi que ce soit au résultat de l’équation. Mais bon, si vous le présumez ...

     

    Répondre à ce message

    • #1739756
      Le Juin 2017 à 22:13 par seb59
      La fin de l’État moderne et la guerre civile

      Le capitalisme a de multiples facettes. Ce sont les hommes, acteurs de l économie, qui font vivre ce capitalisme, qui lui donne une orientation selon leur état d esprit , l idéologie qui les anime, et leur environnement socio culturel qui les entoure.
      Donc, bien évidemment la croyance en dieux et en ses paroles ou l inverse influe sur les comportements des acteurs économique.
      C est pour cette raison, que pour mettre en place notre société de consommation éffréné, frénésique, futile, vide de sens. Il a fallu détruire la religion chrétienne, trop charitable, miséricordieuse et humble pour libérer les forces du capital et le système de producteur consommateur jusqu a la crise de neurasthénie général .

       
  • #1739741
    Le 4 juin 2017 à 21:49 par Eric
    La fin de l’État moderne et la guerre civile

    "... Aux yeux de Platon, seule une guerre entre Grecs et Barbares (“ennemis de nature”) est une guerre véritable, alors que les luttes entre Grecs sont des querelles intestines. L’idée qui domine ici est qu’un peuple ne peut se faire la guerre à lui-même et qu’une guerre civile n’est jamais qu’autodestruction..."

    Youssef Hindi laisse bizarrement entendre dans ce passage que les Français de souche et les immigrés extra-européens appartiennent au même peuple. Selon lui, une guerre civile entre les Français de souche et les immigrés extra-européens ne serait qu’une "lutte entre Grecs".

    A part ça, je suis d’accord avec lui quand il insinue que Dieu doit à nouveau être le détenteur du pouvoir en France et le roi le dépositaire de ce pouvoir.

     

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  • #1739800
    Le 4 juin 2017 à 22:59 par Bazile
    La fin de l’État moderne et la guerre civile

    La crise majeure que connaît la France et l’Angleterre, son origine est tout simplement le trucage des élections législatives par le scrutin majoritaire qui interdit aux patriotes des deux pays d’être représentés aux parlements . Des régimes qui mettent les patriotes sur la touche ne peuvent qu’être catastrophiques pour les résidents, ce sont des entités informes et anti nationales .

     

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