Le 30 mai dernier, le saxophoniste de jazz Gilad Atzmon a été attaqué par derrière par trois activistes antifas dans les rues d’Edimbourg. Il a pris le soin de montrer leur visage dans une vidéo et la police a été alertée. L’agression s’est déroulée alors qu’il se rendait à un événement littéraire. Ils ont tenté d’arracher son saxophone et une caméra.
Il est revenu récemment sur cet incident lors d’un entretien avec Henrik Palmgren de Red Ice. Ils ont essentiellement parlé du nouveau livre de Gilad Atzmon : Being in time, a post political manifesto. Voici la traduction du début de l’interview :
Henrik Palmgren : Avant que nous parlions du livre, dites-moi ce qui s’est passé. Vous me disiez que vous faisiez la promotion de votre livre et que vous aviez été attaqué par des antifas en Écosse.
Gilad Atzmon : Oui, j’ai été attaqué par ces trois types, relativement petits. Je précise qu’ils étaient relativement petits car je suis plutôt grand. J’ai survécu, je suis ici, mais c’est la première fois de ma vie que je fais face à de la violence physique. Il est évident qu’ils essaient de me terroriser et de me réduire au silence. Je suis heureux d’annoncer que cela ne va pas se passer ainsi. Plus ils seront violents, plus ma réaction sera pacifique et harmonieuse. Je pense, et nous allons certainement en parler par la suite, que la gauche est en train de se transformer en brûleuse de livres institutionnelle. Le basculement de la gauche, de la gauche radicale ou progressive, peu importe comment on la nomme, est loin d’être une surprise. En vérité, mon livre Being in Time explique exactement comment et pourquoi cela s’est passé, quels sont les éléments qui ont mené à cette dystopie [1] dans laquelle nous vivons, à savoir celle de la tyrannie du politiquement correct. J’argumente de manière aussi énergique que possible que si nous voulons nous sauver nous-mêmes, il est nécessaire de réinstaurer l’idée d’Athènes en notre sein. Nous devons y travailler de manière très intense. Je suis déterminé à faire ce qui est en mon pouvoir pour expliquer aux gens à quel point la situation est grave.