Le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, a rejeté « de la façon la plus ferme » le plan de la Commission de Bruxelles pour faciliter l’accueil des migrants en Europe et l’a jugé « stupéfiant ». La Hongrie continuera à s’entendre avec ses voisins pour freiner l’invasion par tous les moyens disponibles.
Bruxelles est une fabrique d’usines à gaz inépuisable. La Commission européenne vient de pondre un nouveau plan d’accueil des migrants qui comporte huit milliards de dépenses immédiates, un projet d’investissement à long terme dans les pays de départ, assortis d’une foule de considérations prétendument bien intentionnées et de recommandations plus ou moins obligatoires. Ce « cadre » pour un « nouveau partenariat » avec les migrants esquisse une association avec les pays tiers d’où partent les migrants et par où ils passent pour organiser les migrations, « démanteler le modèle économique des passeurs » et créer des « voies légales » d’entrée en Europe :
« Afin de dissuader des personnes d’entreprendre des voyages dangereux, il est également nécessaire de créer des voies d’entrée légale en Europe et de renforcer les capacités d’accueil humanitaire plus près de leur lieu d’origine. L’UE soutiendra la mise en place d’un programme de réinstallation au niveau mondial sous l’égide des Nations unies afin de contribuer à un partage équitable des personnes déplacées et de décourager encore plus les mouvements irréguliers. La proposition à venir relative à un système structuré de réinstallation [comprendre un système de quotas obligatoires] apportera la démonstration directe de l’engagement de l’UE ».
La Hongrie ne juge pas « normal » l’accueil des migrants
Pour faire passer ce nouveau plan, Bruxelles joue sur la compassion des Européens. Le premier vice-président de la commission, Frans Timmermans, ne s’en est pas caché : « Pour mettre fin à l’inacceptable perte de vies humaines en mer Méditerranée et mettre de l’ordre dans les flux migratoires, nous nous devons de repenser la manière dont l’Union et ses États membres unissent leurs efforts pour coopérer avec les pays tiers ». Et le plan de poser en principe le caractère primordial, irréversible, de l’afflux de migrants en Europe : « La pression migratoire est devenue la "nouvelle norme", tant pour l’UE que pour les pays partenaires, et elle s’inscrit dans le cadre plus large de la crise mondiale liée aux déplacements de populations ».