Une dizaine de personnels des urgences se sont injectés symboliquement mardi [2 juillet 2019] de l’insuline, un geste pouvant mener à la mort, pour forcer le gouvernement à répondre à leurs revendications de hausse des salaires et des effectifs.
Une dizaine d’urgentistes avaient prévu de procéder à des injections toutes les cinq minutes, de façon à faire baisser drastiquement leur taux de sucre dans le sang, tant que le ministère la Santé, à proximité duquel ils menaient leur action, n’aura pas satisfait leurs revendications.
Ils ont procédé à cinq injections mais leur action a été interrompue par les forces de l’ordre qui les ont interpellés, a constaté Reuters. À forte dose, l’insuline peut tuer mais le personnel médical qui a pris en charge les urgentistes sur place a déclaré, après un test, que les doses étaient minimes.
Parmi les volontaires, Ines Gay, infirmière de 28 ans à l’hôpital de Lariboisière, à Paris, fait partie de l’équipe de nuit qui avait retrouvé une patiente morte sur un brancard dans la salle d’attente de son service, en janvier dernier, faute d’avoir pu consulter un médecin à temps.
« Ça a été un électrochoc. Ça nous a complètement démolis. Plus jamais on ne veut vivre ça », a-t-elle dit à Reuters.
[...]
« Le système est en train d’imploser. On crie des appels à l’aide depuis 15 ans. Je préfère me mettre en danger aujourd’hui devant le ministère que mettre en danger la vie des patients et des soignants pour les 20 ans à venir. »
[...]
Le collectif « inter-urgences », qui est soutenu par les syndicats CGT, Solidaires et FO, entre autres, réclame 10 000 postes d’infirmiers et autres aides-soignants supplémentaires ainsi qu’une prime de 300 euros nets par mois.
[...]
Son service accueille jusqu’à 270 patients par jour, avec des pics à 300, alors qu’il est conçu pour accueillir 160 visites, explique-t-elle. L’infirmière peut enchaîner cinq nuits d’affilées, quand la norme est de trois.
Lire l’article entier sur francetvinfo.fr
Le personnel de l’hôpital la Côte Fleurie, à Cricquebœuf dans le Calvados, a rejoint le mouvement de grève ce 2 juillet 2019 :
Il n’y a pas que des problèmes de saturation, il y a aussi les problèmes de sécurité, ici aux urgences de Marseille Nord :
Hôpital, au cœur des urgences, un documentaire ancien mais qui montre l’évolution de la situation :