Après la mort de Naomi Musenga, dont l’appel n’a pas été pris au sérieux par une opératrice du Samu, les témoignages et récits d’incidents tragiques se succèdent. Deux cas sont ainsi rapportés par France Bleu Touraine vendredi 18 mai. Le décès de deux femmes de 90 ans, respectivement dans la nuit du 11 au 12 avril dernier et le 3 mai. Les deux personnes âgées, atteintes de pathologies graves et en fin de vie, sont mortes dans la salle d’attente des urgences de Tours.
L’une des patientes est restée plus de six heures sur un brancard, quatre heures pour la deuxième malade. En cause « des cas plus graves à gérer » ces jours-là, explique le professeur Pierre-François Dequin, responsable médical du pôle urgences du CHRU Trousseau qui précise tout de même que « c’est un phénomène exceptionnel ».
« C’est la saturation tous les jours » : le personnel à bout de souffle
Le professeur Dequin confie à France Bleu que « les équipes sont meurtries, choquées, blessées par ces décès indignes ». Une soignante du service des urgences témoigne aussi, anonymement, et explique que
« ce qui a choqué le plus l’équipe, c’est que nous n’avons pas eu, en tant que soignants, la possibilité de les accompagner dans leur décès. Elles sont décédées dans une salle d’attente bondée, au milieu d’autres patients qui attendaient d’être vus. »
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Mort de Naomi : les pompiers démentent les propos de Buzyn
Le ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé ce matin que l’opératrice des pompiers avait indiqué à l’opératrice du Samu qu’il s’agissait « encore de quelqu’un qui croyait mourir d’une grippe ». Les pompiers démentent.
- Naomi Musenga
Le ministre de la Santé Agnès Buzyn, interrogée par nos soins ce vendredi matin [18 mai 2018] sur Public Sénat, a demandé au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de lancer une enquête sur l’appel passé par Naomi Musenga fin décembre 2017 au 18, qui a précédé sa mise en liaison avec le Samu.
« Madame Naomi Musenga a d’abord appelé les pompiers. Les pompiers ont prévenu le Samu et en passant l’appel ont dit à l’opératrice du Samu : "C’est une grippe, elle pense qu’elle va mourir" »