Faute de personnel, une demi-douzaine de services d’urgence ou de Smur (service mobile d’urgences et de réanimation) ont dû, cet été, fermer leurs portes temporairement, au minimum la nuit.
Valognes dans la Manche, Firminy dans la Loire, Saint-Vallier dans la Drôme, Thonon-les-Bains en Haute-Savoie, Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, Condom dans le Gers. Faute de personnel, une demi-douzaine de services d’urgence ou de Smur (service mobile d’urgences et de réanimation) ont dû, cet été, fermer leurs portes temporairement, au minimum la nuit. Ces quelques exceptions, sur 650 services en France, ont révélé un problème latent : le manque criant de médecins urgentistes.
Si les syndicats estiment qu’il faut davantage former de spécialistes, d’autres, comme le docteur Jean-Yves Grall, directeur de l’agence régionale de santé (ARS) du Nord Pas-de-Calais, estiment qu’il faut au contraire revoir l’implantation des urgences à faible fréquentation. Objectif ? Concentrer les urgentistes dans les hôpitaux qui en manquent.
Car, loin des images d’urgences saturées, un certain nombre de services fonctionnent en sous-régime. Pas moins de 67 d’entre eux connaissent une affluence inférieure au seuil de référence des 10 000 personnes par an, soit 1,1 patient par heure, d’après les chiffres issus de la base de données Hospi Diag agrégés par Le Figaro.