Un homme de 64 ans, retraité de Fonction publique, comparaissait au tribunal correctionnel de Toulouse ce lundi après-midi pour avoir tagué des inscriptions à connotation racistes et antisémites sur des bâtiments publics.
C’est l’ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Villejuif. À 64 ans, ce retraité de la Fonction publique dénote dans le box des prévenus du tribunal correctionnel. En couple avec une femme qui appartient à la communauté juive de Toulouse, il « ne s’explique pas » comment il a pu inscrire des phrases à connotation racistes et antisémites sur des bâtiments publics. Des banques, mais aussi les écoles municipales du quartier des Sept Deniers qui ont été prises pour cible le 11 mars dernier, au petit matin, à grand renfort d’aérosols de peinture et de « propos odieux », note le procureur ce lundi.
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Le prévenu reconnaît avoir un problème d’addiction pour lequel il est suivi et soigné. « Mais ce matin-là, j’ai rechuté et bu du whisky. Associé avec le puissant psychotrope, ça m’a rendu fou », explique-t-il.
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« Je fête Kippour chaque année, j’amène ma femme à la synagogue. J’ai des amis musulmans et j’ai eu l’occasion de rencontrer des francs-maçons au cours de ma carrière : je n’ai rien contre ces gens », dit-il.
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Du côté de la défense, Me Ludovic Sérée de Roch décrypte plutôt un homme en « désœuvrement ».
« Il a un cursus brillant et exemplaire. C’est un ancien major de Fermat et il a fait toutes les grandes écoles. Il est très bien intégré au sein de la communauté juive de Toulouse. Il n’est pas un skinhead, un néonazi ou un antisémite de cité. Il n’entre pas dans les schémas traditionnels et n’a aucun antécédent de ce type. Il y a un côté maladif ou tout du moins, irrationnel dans ses actes. »
Seulement poursuivi pour les faits de dégradations, l’ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Villejuif devra s’expliquer des faits d’incitation à la haine le 25 avril prochain. « Je déteste le Front national ! », lance-t-il au président, Didier Suc.
Le tribunal de Toulouse vient de le condamner à 6 mois de prison ferme avec maintien en détention : 3 ans de prison dont 30 mois avec sursis. En outre, il a interdiction de porter une arme soumise à autorisation pendant trois ans.
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