Lors d’un débat réunissant plusieurs chefs de partis, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a pris à partie le dirigeant du MoDem François Bayrou au sujet de l’emploi de militaires de Sentinelle prévu par le gouvernement samedi prochain. Marine Le Pen a rejoint également la discussion.
Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) se sont opposés, mercredi soir [20 mars 2019] sur BFM TV, au recours par le gouvernement aux militaires de l’opération Sentinelle, samedi prochain, lors de la prochaine manifestation des Gilets jaunes. Ils ont fait face à François Bayrou (MoDem) et Laurent Wauquiez (LR) qui sont d’avis opposé.
Le ton est particulièrement monté entre le leader de la France Insoumise et celui du MoDem.
Les deux hommes politiques ont fait preuve de respect mutuel lors de l’émission, jusqu’au moment où ils en sont venus au sujet de la mobilisation des Gilets jaunes, des samedis de violences qui les accompagnent et de la mesure prévue par le gouvernement pour éviter de nouvelles dégradations. Jean-Luc Mélenchon a fait part de son étonnement sur la position de M.Bayrou : « Vous êtes devenu fou, vous allez mettre des militaires devant les bâtiments publics ! », s’est-il indigné.
« Je ne vous reconnais plus François Bayrou ! Vous êtes pour que les militaires soient pour le maintien de l’ordre ? C’est un autre métier ! », s’est-il exclamé.
Marine Le Pen est venue soutenir le chef de file de La France insoumise : « L’armée, on l’envoie contre des ennemis ! Pas contre les Français ! ». Elle a d’emblée appelé à la démission de Christophe Castaner.
Le patron des Républicains Laurent Wauquiez, pour sa part, a estimé que « la première condition du retour au calme, c’est remettre de l’ordre », en approuvant de fait la mesure du gouvernement.
La mission antiterroriste militaire Sentinelle sera mobilisée de manière « renforcée » pour sécuriser des bâtiments officiels et autres « points fixes », lors de l’acte 19 des Gilets jaunes samedi prochain, a annoncé le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Cette initiative annoncée par Emmanuel Macron en conseil des ministres permettrait aux forces de l’ordre de se « concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l’ordre ».