Les militaires de l’opération Sentinelle seront mobilisés de manière « renforcée » pour sécuriser des bâtiments lors de la prochaine mobilisation des Gilets jaunes samedi, a annoncé Benjamin Griveaux.
La mission antiterroriste militaire Sentinelle sera mobilisée de manière « renforcée » pour sécuriser des bâtiments officiels et autres « points fixes », lors de l’acte 19 des Gilets jaunes samedi prochain, a annoncé le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Cette initiative annoncée par Emmanuel Macron en Conseil des ministres permettra aux forces de l’ordre de se « concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l’ordre », a justifié le porte-parole.
« Nous ne pouvons pas laisser une infime minorité violente abîmer notre pays et détériorer l’image de la France à l’étranger », a-t-il ajouté. « Les prochains jours seront donc décisifs ».
Mise en place après l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, l’opération Sentinelle mobilise quelque 10 000 militaires, dont 3 000 en réserve, sur l’ensemble du territoire.
Au-delà de Sentinelle, des brigades anticasseurs dédiées seront déployées sur le terrain, des drones et des « produits avec des marquages indélébiles » permettant de « tracer » les casseurs vont également être mobilisés.
L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a rapidement réagi à cette initiative :
Quelles que soient les circonstances, l'armée ne peut et ne doit assurer aucune tâche de police. Ce n'est pas son métier. Il n'y a pas d'ennemi de l'intérieur en France.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 20 mars 2019
La mesure a été adoptée dans le contexte des violences qui ont marqué l’acte 18 de mobilisation des Gilets jaunes à Paris. Le 16 mars, 32 300 personnes ont manifesté dans toute la France dont 10 000 à Paris, a annoncé l’Intérieur. Ce 18ème samedi de la mobilisation des Gilets jaunes a été marqué par des débordements. Tout au long de la journée, des scènes de violences se sont succédé sur le haut des Champs-Élysées où plusieurs commerces et restaurants, dont le célèbre Fouquet’s, ont été vandalisés, pillés ou incendiés. Dans la capitale, 237 personnes ont été interpellées et 144 d’entre elles placées en garde à vue.