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Ce matin, sur France Culture, le professeur Rémi Salomon, président de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) a fait entendre à quel point il est un agent zélé de la gestion gouvernementale par la peur, un champion du covidisme, le héraut du notre bon régime totalitaire, qui se mêle de tout, jusqu’à compter le nombre de personnes pouvant se mettre à table ensemble dans un foyer, jusqu’à vous dire comment passer Noël en famille, s’il a été décrété auparavant que c’était possible, bien sûr.
Mais si nous appliquons bien les consignes, comme de bons élèves, cela sera possible. Et pour bien nous mettre dans le rôle de ceux qui doivent écouter la parole du maître, rien de tel que de nous infantiliser. Rémi nous parle donc non pas de nos grands-parents, mais de papy et mamie, comme si nous étions des gosses (il fait dans la pédiatrie, ce qui explique peut-être cela).
Alors, Noël avec les grands-parents ? Oui, mais avec des conditions. D’abord, il aura évidemment fallu bien se tenir d’ici là. Et puis il faudra quand même maintenir la distanciation sociale, avec les plus faibles, donc les plus âgés, donc… papy et mamie. Qui n’auront qu’à manger seuls dans la cuisine, pendant que vous serez dans la salle à manger. Chacun sa part de bûche à déguster dans son coin…
Après avoir été maintenus seuls, sans voir leurs enfants et petits-enfants une première fois, puis une seconde, les personnes âgées seront donc autorisées à voir leurs proches au parloir, sans contacts physiques. Car bien sûr, pour leur éviter de mourir, il faut leur retirer ce qu’il leur reste de vie. Rémi vous le dit : vous ne voudriez tout de même pas refiler le SARS-CoV-2 à vos grands-parents ? Ils pourraient en mourir. Vous ne voulez pas vivre avec cette culpabilité ? Non, vous ne le voulez pas.
