Si l’on veut survivre, ou vivre un peu plus longtemps que les inconscients, pas la peine de bouffer des pilules anti-âge comme certaines (on ne citera pas la race féminine), il suffit de bien connaître les principales lois de la physique.

Pas les plus complexes, auxquelles le commun des mortels n’a pas accès (la physique quantique, les calculs astronomiques), mais les plus simples, les plus intuitives, les plus abordables. Par exemple le contact, ou le choc dans sa version plus dure.

Si vous pesez 50 kilos et que vous heurtez un train de marchandises de 1 500 tonnes lancé à 80 km/h, ce n’est pas le train qui va souffrir, mais vous. De plus, grâce à l’adrénaline et au choc qui va couper la lumière dans votre cerveau, vous ne souffrirez même pas : vous mourrez directement, c’est donc un départ sans douleur. Une sorte de rêve, alors que la majorité des humains n’aiment ni mourir ni souffrir (sauf les suicidaires et les masos, mais on va pas compliquer l’article).

La notion de différence de poids et de vitesse importe donc. Un pygmée ne va pas attaquer un éléphant de la forêt tout seul, en face à face, avec une fourchette. Autant demander à Rudy Reichstadt ou Tristan Mendès de traiter Renato Moicano de « fils de pute complotiste » sur l’octogone, ou Raoult d’« escroc » dans un débat scientifique. Pourtant, ils le font, surtout pour Raoult, mais la punition n’est pas physique. Elle est sociétale : sur les réseaux sociaux, ils perdent tout crédit (sauf le crédit oligarchique) et toute notoriété.

On revient sur les lois physiques élémentaires, parce que là on s’est écartés du sujet, probablement à cause de la reductio ad judeorum, cette loi de la gravitation politique.

Une autre loi physique simple, c’est justement la gravitation, vous savez, Newton, la pomme qui tombe, et paf ! le mec comprend qu’il y a une force verticale qui attire la pomme vers le centre de la Terre. Le poids, c’est un truc qu’on apprend tout petit : Nicolas Sarkozy ne peut pas porter Mathilde Panot jusqu’au lit, alors que Schwarzie peut porter Salma Hayek et ses 1m57 (que le fils Pinault nous pardonne, c’est pour la démonstration) jusqu’à son paddock.

Avoir conscience de la gravité, c’est apprendre à éviter de tomber, de marcher dans une bouche d’égout ouverte, de sauter d’une falaise en lisant du BHL ou de grimper à 100 sur un rafiot qui peut contenir 50 personnes max, bagages compris.

Ce naufrage sur le lac Kivu rappelle le terrible naufrage du Joola, le Titanic africain.

Donc la base pour survivre en société, c’est déjà de savoir qu’il ne faut pas faire un selfie devant un train ou mettre un éléphant dans un canot. Cela ne suffira pas toujours pour vivre vieux, car d’autres lois, un peu moins fondamentales mais tout aussi importantes, vous attendent au tournant.

La vie est un piège, un champ de mines, et plus la carte du champ de mines est précise, plus vous aurez de chances de vous en sortir. C’est pour ça que tout le monde ou presque veut devenir riche, car en société capitaliste, ça augmente les chances de survie, du moins le croit-on. Cela s’explique par le fait que les riches sont protégés par la police, par la justice et les médias, même s’ils font des bêtises ou sont méchants. Il est plus difficile d’aller les chercher.

Conclusion : si tu es pauvre, donc sans protections institutionnelles (tu vas sentir l’agression du Système chaque jour sur ta peau, ton mental et ta vie), tu as intérêt à bien connaître les lois de la nature, plus les lois de la société, cela compensera l’infirmité que représente la pauvreté de naissance. Mais ce faisant, tu vas devenir plus intelligent, plus adapté, plus proche du réel, que tu vas mettre un point d’honneur à découvrir.

La connaissance, c’est un truc de pauvre. Inversement, le pauvre qui n’a aucune connaissance – on peut l’appeler sans méchanceté le pauvre con – est quasi condamné, au moins à souffrir. En conséquence, notre message à tous les pauvres : lisez Kontre Kulture, vous allez vivre plus mieux et plus longtemps.