L’ancien Premier ministre Manuel Valls a annoncé sur Twitter son élimination, dès le premier tour des élections législatives. L’ex-socialiste, rallié à Emmanuel Macron, se présentait dans la cinquième circonscription des Français de l’étranger qui comprend l’Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco.

Les électeurs ont préféré propulser au second tour le candidat sortant, et désormais dissident, Stéphane Vojetta, qui avait perdu l’investiture LREM au profit de Valls. Fort de ses 25,39 % des voix, il affrontera le candidat de la Nupes Renaud Le Berre (27,24 %). Manuel Valls, lui, n’est arrivé qu’en troisième position, avec un peu plus de 15 % des suffrages. (Marianne)

C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la fin de la carrière de Manuel Valls, ce socialiste devenu sioniste qui aura erré entre la gauche et la droite, cherchant sa place dans une Ve république en ruines entre François Hollande et Emmanuel Macron, entre le social et le Marché.

Finalement, ce grand homme politique franco-espagnol, grand par la largueur de ses idées, il faut dire élastiques, n’aura trouvé en face de lui qu’un peuple ingrat, alors qu’il a été le Premier ministre des années de sang, soit 2014-2016.

Il sera éjecté de la course à la présidentielle 2017 au second tour de la primaire des gauches, en janvier 2017, alors qu’il avait coché toutes les bonnes cases oligarchiques. Malheureusement, il restait la principale : la case populaire. Le peuple français n’aura jamais aimé cet homme aux convictions fluctuantes et à la soumission avérée à un autre pays que la France.

Il ne sera jamais venu à l’idée de Manuel que pour être élu chez nous, il fallait quand même préférer notre pays à Israël ; cela tombe pourtant sous le sens. Mais le tropisme sioniste de l’ex-socialiste était trop fort.

Aujourd’hui, après avoir été élu douteusement dans sa circonscription de l’Essonne, puis avoir quitté cette circonscription mal gagnée pour Barcelone, où il sera battu après son rapprochement avec la droite locale, il reviendra en France se jeter spontanément aux pieds d’Emmanuel Macron, se proposant de porter sa longue traîne avec les dents, mais cela ne suffira pas à le faire élire député des Français de l’étranger.

Pire, il deviendra un mème, un mème grotesque sur Twitter, ses tweets comptant plus de vannes et d’insultes que de retweets, ce qui est mauvais signe, surtout pour un homme po. Mais ne parlons pas trop vite, et retenons nos larmes : quand un homme n’a plus aucune dignité, un peu comme une femme amoureuse, il est capable de tout, c’est-à-dire de subir les pires humiliations pour recoller à son rêve.

Et s’il essayait de devenir président d’Israël ? On dit ça parce que Raphaël Enthoven, le grand philosophe, lui a rendu un hommage émouvant, qui ressemble au baiser de l’araignée.

Réconcilier la gauche avec l’économie de marché, comme l’écrit Rapha, c’est un peu réconcilier les juifs et les nazis, les lions et les buffles, les chats et les souris, les gauchistes et l’intelligence... C’est possible, mais sans un immense effort chrétien, ça reste compliqué.

D’abord parce que la gauche a fait un mariage forcé avec l’économie de marché en 1983, sous Fabius, et qu’elle ne s’en est jamais remise. On voit le résultat, 40 ans plus tard, avec les catas Hamon & Hidalgo, laissant exsangue un parti dont se repaît La France insoumise de Mélenchon.

Eh ouais, Rapha, la gauche française est toujours, au fond, que ce soit par anticapitalisme ou par antiracisme, un peu antisioniste. C’est structurel, t’y peux rien, nous non plus. C’est pourquoi Valls, qui a voulu marier de force la gauche française avec Israël, explosera toujours en vol.

Quand Manuel Valls souhaitait la prison pour Soral et Dieudonné