L’affaire, qui a commencé comme un fait divers, un triste mais banal accident de la route, se mue lentement mais sûrement en scandale d’État : dans l’émission TPMP du 21 février 2023, Karl Zéro et Gilles Verdez – probablement via la même source – ont évoqué un fils de ministre et un rejeton de sommité présents dans la maison où a eu lieu la fameuse chemsex party, à l’origine de tout le bordel.

Pensez, 24 heures de coke non stop, de sexe hard et de piqûres de booster (pour le coup, un booster de désir, pas celui de Pfizer), ça ne pouvait pas finir autrement. Certains se demandent pourquoi Palmade, à l’instar, par exemple, d’un Macron, n’a pas de chauffeur...

Le fait divers n’est pas devenu une pré-affaire d’État à cause de la cocaïne, mais bien parce que ce genre de soirée est emblématique de la haute. Il faut du fric pour se payer des drogues spéciales et des jeunes gitons. C’est le JDD du 19 février 2023 qui l’écrit :

Dans un élan anti-oligarchie, les RS ont amalgamé la caste people avec la caste politique.

Il est vrai qu’avec Palmade, qui est une figure du milieu gay, il y a des passerelles. D’une manière assez maladroite, et malheureuse, Le Point, l’hebdo mainstream par excellence, dans son article qui montre Brigitte en présidente, a pondu ça :

On sait que Montiel est un go between entre Hanouna et l’Élysée au service de la Reine. Le voici en présence de l’accusé :

Dans la brigittosphère, on retrouve aussi Dumontet, qui tient plusieurs théâtres (dont deux rachetés à Ladreit de Lacharrière, dont le fils s’est fait poisser pour possession d’images pédopornographiques), et qui était proche de Ruquier. Dumontet a tenté de défendre Palmade dans un tweet :

« L’affaire Palmade est dramatique
Elle ne justifie pas les débordements démagogiques.
Cessons de bafouer la justice dans un Etat de Droit
Laissons faire la justice. Les pseudo justiciers sont toujours inquiétants »

Il y a bien sûr la bande à Palmade-Robin :

People, sexe, homosexualité, pédophilie, drogues, jeunes prostitués : l’amalgame est automatique et il n’en faut pas plus pour que les RS en arrivent aux réseaux pédosatanistes. Élisabeth Lévy, on ne sait trop pourquoi, est intervenue à toute vitesse pour éteindre l’incendie et nous expliquer que tout cela était du « cirque » :

« Il n’empêche que nous ne sommes pas dans un état de cirque, nous sommes dans un État de droit ! »

Où elle a vu un État de droit, elle ? Le droit des Gilets jaunes de se faire tabasser ? Le droit de mettre un masque en papier contre une pandémie à moitié bidon ? Le droit de ne pas sortir de chez soi pendant des mois sur ordre d’une autorité politico-médicale inféodée aux grands labos pharmaceutiques ?

La Lévy n’a pas réussi à éteindre l’incendie, bien au contraire : son intervention a ravivé la flamme du doute. Car la veille au soir, dans l’incontournable émission d’Hanouna, Karl Zéro a balancé une savonnette par terre, sur un terrain déjà très glissant...

L’ancien animateur de Canal+ a fait de la lutte contre la pédocriminalité son nouveau cheval de bataille. Il a sorti un magazine et un documentaire sur le sujet (que nous chroniquerons très bientôt point par point dans le Financement associatif de la Rédaction). C’est donc lui qui a politisé l’affaire.

Ces déclarations ont provoqué une levée de boucliers dans le monde culturel. Deux exemples : Guillaume Meurice, l’amuseur collabo financé par l’impôt, qui s’est fendu d’un « Notre maison brûle et nous regardons la teub à Pierre Palmade », et Libé, le journal israélien sans lecteurs – pour paraphraser Alain Soral –, qui a minimisé l’affaire en arguant que le bébé n’était pas né.

On sent, de la part du milieu gauchiste, que Palmade doit être défendu. Il faut le faire passer pour une victime, une victime de lui-même et de ses addictions, et cela passe par l’effacement des vraies victimes. On rappelle que la presse, probablement aux ordres (de qui ?), a lancé après l’accident que l’humoriste était « entre la vie et la mort ». Malheureusement, une caméra traînait par là...