Une éminence de l’élite (culturelle) défoncée au cocktail came-cul qui détruit une innocente famille, c’est l’image de la France d’aujourd’hui, l’image de la relation dégradée entre l’élite et le peuple. On a lu dans le Monde diplo consacré au populisme (Tous populistes !, avril-mai 2019) que le peuple n’existait pas vraiment, que c’était une notion floue, manipulable, un truc de fachos.
Ben non, n’importe quel connard sait que le peuple existe, y a qu’à aller dans un bistrot, une église, une mosquée !, une fête de village, une manif, un mariage, une boîte de nuit ou de taf, une rame de métro, un service d’urgences, s’il est encore ouvert...
L’accident de #Palmade interroge sur l’état du Président #Macron quand il prend des décisions engageant la Nation.
— Céline Jullié (@CelineJullie) February 14, 2023
Palmade n’est pas Macron, mais leur relation aux autres se ressemble. Leur jouissance chosifie l’Autre, elle passe par la disparition ou la négation de l’Autre : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. » Les pauvres cons, j’ai très envie de les baiser.
Voilà deux rejetons immatures du marquis de Sade qui incarnent bien le néolibéralisme, cette idéologie mortifère synonyme d’attentats, de chômage, de pandémies, de guerres, bref, des 4 nouveaux cavaliers de l’Apocalypse.
Sur le Net, les réactions à leur comportement déviant sont parallèles : Macron, un président ? Palmade, un humoriste ?
J'entends le portrait de #Palmade :#Palmade se droguait ✅#Palmade était sous coke ✅#Palmade a décimé une famille ✅#Palmade avait une vie dissolue ✅#Palmade est un délinquant de la route ✅
En revanche, je ne comprends pas "#Palmade l'humoriste"❓
— Laniot Pascal (@lafamilleadams) February 13, 2023
Quelle différence avec cette criminelle ?
Elle était dingo, mais pas assez pour rester internée. Elle se défonçait, et ne supportait pas ses voisins. Pour son confort personnel, elle a foutu le feu à l’immeuble.
« Vous n’aviez pas conscience des conséquences qu’il allait y avoir ? ». Le président de la cour d’assises, Franck Zientara, repose la question à l’accusée qu’il interroge sur les faits depuis le début de matinée. De longs cheveux bruns, haut vert, les mains dans le dos, Essia Boulares répond d’une voix sans ton depuis son box. « Tout à fait, je pensais que quelqu’un allait éteindre le feu, je ne m’attendais pas à la catastrophe qui allait suivre. » Dix personnes sont décédées et des dizaines d’autres blessées dans l’incendie de l’immeuble de la rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris, qu’elle a provoqué dans la nuit du 4 au 5 février 2019. « Qui ça ? », reprend le magistrat. « Je ne sais pas, un voisin, des pompiers », souffle cette femme de 44 ans qui assure ne pas avoir l’âme d’une « meurtrière ». (20 Minutes)