Donald Trump a déclaré que les forces militaires américaines se retireraient bientôt de Syrie, invoquant la défaite de l’Etat islamique. Or, le département d’Etat a aussitôt déclaré ignorer tout projet de retrait de troupes dans le pays...
Schizophrénie à la tête de l’Etat américain ? Lors d’un discours le 29 mars à Richfield dans l’État de l’Ohio, Donald Trump a annoncé que les États-Unis se désengageraient sous peu, militairement, de Syrie. « Nous allons nous désengager de Syrie très vite, laissons d’autres s’en occuper maintenant », a-t-il déclaré lors d’un discours. Le président américain a justifié ce retrait en invoquant la défaite de l’État islamique dans la région. Il a précisé qu’il souhaitait désormais réorienter les dépenses concernées dans les infrastructures américaines.
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Or, peu de temps après cette déclaration présidentielle, le département d’État des États-Unis a fait savoir qu’il ignorait tout d’un éventuel plan de retrait des troupes américaines en Syrie – dont le nombre total n’est, d’ailleurs, guère clair.
Lors d’une conférence de presse le 23 février, Donald Trump avait déjà formulé un vœu similaire : « Nous sommes ici pour une raison : combattre et éliminer [Daesh], puis rentrer à la maison. » Il avait également martelé que les États-Unis n’étaient « pas là pour d’autres raisons » et avaient déjà « largement atteint [leur] but », laissant donc entendre qu’il n’était pas attaché à quelque changement de régime en Syrie.
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Or, en février déjà, le locataire de la Maison Blanche prenait le contre-pied du Pentagone et de sa propre administration. Ainsi, un mois plus tôt, en janvier, dans un discours empreint d’une inhabituelle franchise, son secrétaire d’État Rex Tillerson (limogé depuis) justifiait le maintien des troupes américaines en Syrie par la nécessité de lutter contre l’influence iranienne dans la région. Il avait laissé entendre que l’administration américaine entendait pousser Bachar el-Assad vers la sortie : « Un retrait total du personnel américain à ce stade aiderait [Bachar] el-Assad à continuer de brutaliser son propre peuple », avait déclaré Rex Tillerson.