Alors que la pression occidentale pour un départ de Bachar el-Assad connaît un regain d’intensité après l’offensive de l’armée syrienne dans la Ghouta, Donald Trump a assuré que les États-Unis n’étaient en Syrie que pour une raison : vaincre Daech.
Interrogé sur l’offensive de l’armée syrienne dans la Ghouta, le président américain Donald Trump a tenu à calmer les ardeurs des partisans d’un changement de régime en Syrie, lors d’une conférence de presse le 23 février.
S’il n’a pas hésité à qualifier le gouvernement syrien – ainsi que ses alliés russes et iraniens – de « honte humanitaire », il a très clairement rappelé quel était selon lui le but de Washington : « Nous sommes ici pour une raison : combattre [Daech] et éliminer [Daech], puis rentrer à la maison. » Et de marteler que les États-Unis n’étaient « pas là pour d’autres raisons » et avaient déjà « largement atteint [leur] but ».
Une prise de position à même de rassurer Moscou, qui déplore une « psychose » médiatique autour de la crise de la Ghouta et qui estime que les accusations des Occidentaux contre le gouvernement syrien n’ont d’autre but que de chercher à légitimer le changement de régime qu’ils appellent de leurs vœux.
Il demeure pourtant difficile de déchiffrer la stratégie de Washington qui envoie des signaux contradictoires. Avec ces propos, Donald Trump semble en effet prendre le contre-pied du Pentagone et de sa propre administration. En janvier dernier, dans un discours empreint d’une inhabituelle franchise, son secrétaire d’État Rex Tillerson justifiait le maintien des troupes américaines en Syrie par la nécessité de lutter contre l’influence iranienne dans la région. Et ne se cachait pas de vouloir pousser Bachar el-Assad vers la sortie...