Certains ont pu s’étonner que je m’insurge contre ce vers quoi on tentait de canaliser l’émotion générale en notant que jusqu’à présent les seuls sauveurs de Notre-Dame avaient été les bâtisseurs des cathédrale du Moyen Âge et le service public des pompiers…
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Mais écoutons plutôt la voix de ses maîtres… Notre Président qui l’est plus de certains Français que d’autres…
« Nous rebâtirons Notre-Dame parce que c’est ce que les Français attendent, parce que c’est ce que notre histoire mérite, parce que c’est notre destin profond […]. C’est notre histoire, notre littérature, notre imaginaire, le lieu où nous avons vécu tous nos grands moments […] Alors je vous le dis très solennellement ce soir : cette cathédrale nous la rebâtirons, tous ensemble et c’est sans doute une part du destin français et le projet que nous aurons pour les années à venir ».
Le 4 février 2017, le même Macron déclarait : « Il n’y a pas de culture française ».
Lundi 15 avril au soir, le même sait ce que tous les Français pensent et éprouvent à propos de notre histoire, notre littérature, notre imaginaire. Mais avec Macron le lyrique a toujours un tintement de monnaie qui fait songer à la folie des grandeurs…
« Dès demain une souscription nationale sera lancée », précise Emmanuel Macron.
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Côté mécénat, Pinault via son fond Artemis annonce débloquer 100 M€. Du coup LVMH et Arnault doublent la mise et mettent 200 M€ au pot.
Rappel de la petite cuisine fiscale
Pour mémoire, ces dons sont déductibles des revenus à hauteur de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable et à 75% pour les « riches » qui paient l’impôt sur la fortune immobilière (dans la limite de 50 000 €).
L’ex-ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon souhaite cependant classer Notre-Dame « trésor national », ce qui permettrait de passer les déductions à 90%.
Résumons : les contribuables à l’impôt sur le revenu auront le choix entre donner 100 à l’État ou 66 à Notre-Dame et 34 à l’État (ou 75 et 25 à l’État ou même 90 et 10 à l’État).
Voilà l’avenir hurlent les mécènes, dans le fond pourquoi payerons-nous des impôts puisqu’il suffit que nous choisissions là où nous souhaitons investir : la culture bien sur, tenir les rênes de la recherche et de la formation et le bon peuple lui devrait se débrouiller avec une baisse drastique des budgets concernant les hôpitaux, l’aménagement des territoires, les services publics.
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