Des documents secrets dévoilés par Edward Snowden et publiés par The Intercept jeudi révèlent que la NSA et les services de renseignements britanniques, le GCHQ, ont piraté les réseaux internes d’un des plus grands fabricants de cartes SIM pour la téléphonie mobile, Gemalto, ainsi que de quelques autres. Ce qui leur a permis de voler des millions de clés de cryptage et d’avoir ainsi accès, potentiellement, à n’importe quel appel téléphonique ou message échangé entre deux personnes à travers le monde.
Chaque carte SIM est en effet dotée de clefs de cryptage pour coder les communications avec l’opérateur de télécommunication : détenir les clefs d’une carte permet de reconstituer toute ses communications.
On apprenait il y a quelques jours que la NSA avait également trouvé un moyen de créer des portes dérobées dans les disques durs vendus partout dans le monde, qui permettraient de décrypter et d’obtenir toutes les données de ces derniers.
La NSA osait encore se plaindre récemment du danger du cryptage des données
Ces révélations poussent à prendre les mises en garde de la NSA à propos du cryptage des données un peu moins au sérieux, et ne risquent pas de redorer son image déjà ternie par les révélations précédentes d’Edward Snowden au sujet de la surveillance massive.
La NSA, le ministère américain de la Justice et le FBI regrettaient récemment que le cryptage ait créé une « zone d’anarchie » qui empêche de traquer correctement les terroristes potentiels et les criminels. Des plaintes qui semblent peu sincères étant données les nouvelles révélations…