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Contre le fétichisme de la marchandise et le spectacle étatique du mensonge terroriste

Conférence de Francis Cousin à Lyon, 27 février 2015

Conférence de Francis Cousin donnée le 27 février 2015 à Lyon sur le thème : « Contre le fétichisme de la marchandise et le spectacle étatique du mensonge terroriste. »

 

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180 Commentaires

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  • Je trouve Francis Cousin très fort sur le "terrorisme d’Etat". A part lui et Debord, je vois très peu de "philosophes" qui ont eu un peu de discernement sur ces affaires.

    Ce que je trouve très dur à vivre c’est d’être dans une société ou 99.99% des gens sont de véritables zombies sur ces questions. Quand on en arrive à partager ces vues sur le terrorisme qui ne peut être que "d’Etat", à haut niveau, on ose à peine échanger sur la question avec des collègues ou même des membres de sa propre famille qui sont absolument incapables de comprendre quoi que ce soit sur la question.

    Or c’est par là que ça devrait commencer. Le 11 Septembre, les chambres à air comprimé, ce sont là les clefs de voûte pour entrevoir l’autre côté du miroir. Même de proches amis qui se disent "cultivés" me traitent de complotiste, de paranoïaque, de fasciste, si j’ose aborder, même par la marge, ces questions.

    Or nous sommes nombreux pour qui le 11 septembre a été la clef de voûte. C’est quand on a compris que c’était une manipulation qu’on bascule, de manière irrémédiable, dans un plan de conscience différent.

    J’aurais aimé que Francis se prononce là-dessus. Comment vivre en étant "conscient" sur ces phénomènes, dans une société de zombies dont le cerveau est totalement travaillé par la propagande, et comment espérer que cette conscience que "la vraie vie est ailleurs" (Rimbaud) puisse émerger, un beau matin, de manière foudroyante, si les gens n’ont pas été "rééduqués" au préalable sur ces questions.

    En tout cas merci pour cette conférence exceptionnelle.

     

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    • J’aurais aimé que Francis se prononce là-dessus. Comment vivre en étant "conscient"



      tu paies 75 euros, c’est son boulot .... je blague (ou pas).
      plus concrètement : il suffit de vivre , mais vivre pleinement , jouir de l’instant présent car quand tu es conscient, tu ne te fais plus piéger par l’aliénation.
      exemple : tu comprends que le combat politique est une foutaise et tu te concentres sur ta vie en éliminant les faux espoirs et en privilégiant les rapports sains avec ceux que tu fréquentes et tout ça en attendant tranquillement le grand soir.
      moi ça fait plus de quarante ans que j’adhère à la pensée situationniste (les Debord, Vienet, Jorn, Vaneigem etc) et j’attends toujours. mais je m’en fous, j’ai construit ma vie en conséquence, je suis heureux et je pense être prêt pour le grand soir.
      un livre : traité de savoir vivre à l’usage des jeunes générations, de Raoul Vaneigem

       
  • Francis Cousin c’est le top de la réflexion basée sur une grande érudition sous le contrôle du bon sens.

     

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  • Le 20e siècle a vu l’épanouissement et l’effondrement d’une fausse alternative : le communisme. Depuis, le capitalisme est notre seule ligne d’horizon. Mais il va bientôt s’auto-détruire, selon Francis Cousin. J’ajoute : pour le meilleur ou pour le pire. Au choix. LA THEORIE DU CIVISME de Philippe Landeux indique de façon très pragmatique la —bonne— direction à prendre. Comme je le vois, cette réorganisation politique de la société, sans être une fin en soi, peut permettre à l’humanité de bien tourner. Et, qui sait, chemin faisant de se connecter au sacral.

     

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  • Le fait que les musulmans soient des judéo-nazaréens en dit long sur la prétendue opposition entre juifs et musulmans.
    D’ailleurs, les juifs disent eux-même qu’ils préfèreront toujours un musulman à un catholique car en réalité les juifs et les musulmans sont proches idéologiquement et leur religion ne s’opposent pas (à partir de la 14ème minute).
    https://www.youtube.com/watch?v=4ak...

     

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    • Etonnant de lire ça ici, surtout sans aucun commentaire incendiaire. A l’appui de cette thèse, je dirais que Judaïsme comme Islam sont tous deux issus du nomadisme... ce que semble passer systématiquement sous silence un certain monsieur, que je respecte énormément par ailleurs. Historiquement l’opposition frontale entre ces deux religions a été loin d’être la règle, et l’animosité constatée aujourd’hui est très récente.

       
    • Bien sur qu’elles sont "proches", elles ne peuvent pas se contredirent fondamentalement et encore moins contredire le Christ, tous issus de la "source" abrahamique, c’est dans la gestion du but qu’on trouve les différences, théologiquement, qui sorties de leur contexte et raison d’être deviennent des traditions constitutives de l’identité et autant de raison de se mettre sur la gueule.

      Ce que pouvait se permettre Jésus à l’égard des lois, visait à frapper les esprits, mettre en lumière des impasses et contradictions d’une gestion sclérosée de celle ci, qui par la soumission volontaire des humbles en tirent profits et position social, c’est une démarche de discernement conforme à sa mission, sauf à dire qu’il eut été un "libertaire".

      Alors c’est bien beau de prendre Jésus en exemple, mais avez vous son discernement pour vous permettre de juger les autres religions qui reposent sur une loi qui vise justement (par ses interdits & prescriptions) au discernement, (saint esprit salut) ou le fait de vous en réclamer suffit il à vous exempter de lois en profonde connaissance de la nature humaine ? N’est ce pas d’une profonde inconséquence quant au but du Christ ?
      Jésus évoluait dans un milieu très croyant, ses interlocuteurs étaient tous dans la progression de cette compréhension, de cette voie, et vous transposez cet exemplarité dans des circonstances encore plus dégradées ou la foi n’est plus qu’une croyance parmi d’autres, en pensant que c’est plus efficace pour l’humanité..ou juste pour préserver vos acquis..donc comme ceux que vous dénoncez !
      L’église elle même ne sait pas exempter des fondamentaux, jeun, prières, rites, interdits.

      Avec l’état d’ésprit tradi catho nationaliste, aujourd’hui, vous renvoyeriez le Christ s’il revenait sur sa barque !

       
  • Cousin sous-estime le fait que les hommes et femmes aliénés sont souvent très contents de leur aliénation, et qu’ils ne voudraient absolument pas se retrouver dans une "communauté de l’Etre" sans canapé, sans machine à laver, sans bière dans le frigo et sans pillules !

    Par ailleurs, je le trouve un peu libertaire attardé (ou avant-gardiste) avec sa "tripe du jouir" ; le jouir et la jouissance sont des slogans du règne de la marchandise aliénatoire, comme il dit, alors pourquoi reprend-il cette invocation organique et invérifiable ?

    D’un côté je le trouve solide (sur le terrorisme notamment) mais d’un autre il me semble quand même très fleur bleue

    Je ne vois pas comment les "épaves circulatoires de la démocratie du capital enfin réalisée" que nous sommes, pourrions demain nous transformer en mistrals flambant neufs de la communauté eurasiatique retrouvée ?

     

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    • et non , la tripe du jouir, le sens de la fête, le rire sont ontologiquement subversifs pour tout système fondé sur la contrainte et encore plus à notre époque car en est exclu toute marchandisation. il n’ a pas d’économie dans la jouissance.
      quant à ceux qui se satisfont de leur aliénation (99% des gens) peu importe, car le soir du grand soir, ils auront tout perdu, ils se retrouveront seuls face à leur nudité et donc en parfaite égalité forcée avec les autres.

       
    • T’inquiète ça se fera pas en une génération.
      Faut-il que tu n’aies pas conscience de ce que pourrait être la communauté de l’être pour penser que le confort bière-canapé puisse lui être préférable par qui que ce soit.
      La tripe du jouir est lié à une communion avec l’être, tellement au dessus d’une pulsion organique satisfaite. La tablette de chocolat ne fait pas le poids je t’assure.

       
    • Finalement les hommes demeurent les jouets du capitalisme polymorphe, et n’oeuvreront à sa fin que parce-qu’elle sera structurellement devenue inévitable.
      Cousin n’endosse pas la paternité d’une telle analyse, il transmet ce que devrait être l’histoire inexorable de ce système aliénatoire, sachant que ses phases précédentes (formelles et réelles) avaient été prédites et se sont réalisées.
      Sauf que la fin d’un monde peut s’avérer extrêmement délicate à anticiper et à extrapoler. Le déterminisme qui prévalait (prévaut) dans la définition du capitalisme vivace, est sans doute moins aisé à définir s’agissant des bouleversements qui décideront de son écroulement.
      Le niveau de conscience jaillissant des 4 coins du monde pour terrasser la bête...Un début de fin d’histoire....

       
    • Qui a parler d’une communauté sans canapé, sans machine à laver ou sans bière. Il s’agit ici d’une société ou rien n’a de valeur marchande, où l’argent n’existe pas. Car l’argent est la source de tous nos problèmes.

      Tu nous imagines vivre comme des indiens. Or il l’a dit on ne peut rien restaurer. Quand au trip du jouir, en ce qui me concerne j’ai dépassé la beuverie et autre pilule. Les beuveries et autre pilule ne traduise qu’un mal existentiel qui est justement lié au capital.

      Mon trip c’est de mettre dans une chaise longue dans le jardin, au soleil avec le cuicui des oiseaux. Quand je reçois des amis et que nous rigolons ensemble, sans chercher à savoir qui gagne plus que l’autre car on s’en fou c’est du jouir ;

      Ce que je déteste le plus chez les Américains c’est leur manie d’étaler leur possession (ma voiture, ma femme, ma maison, mon chien et mon salaire). Ces gens sont puant.

       
    • Jouir ne signifie pas particulièrement le faire de manière orgiaque comme nous pousse à le faire notre système (pour consommer héhéhé)
      Regardez Épicure... Pour ne pas qu’on le comprenne, le système a dévoyé sa philosophie en utilisant l’adjectif et le nom épicurien(ne) et épicurisme pour désigner ceux qui aiment la bonne vie de manière démesurée. Un peu comme Marx avec le Marxisme semble-t-il...
      Alors qu’Épicure prônait une accès à la connaissance via les plaisirs... mais quels plaisirs ?? Quand on sait qu’il vivait dans une grande ascèse...
      Il y a plaisirs et plaisirs...

       
  • Bonjour et bonsoir à tous !

    Je cherche deséprerement le nom de la chanson d’intro de cette vidéo.
    Merci d’avance et bonne continuations à tous !

     

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  • #1187180

    Il est bluffant, certes, mais philosophiquement tout ce dont est capable de proposer le matéralisme marxiste athée c’est le naturalisme, le retour à la nature. C’est pourquoi un Maurras a pu dire que dans Rousseau, tous les totalitarismes du XXème siècle sont contenus... De plus sa volonté de faire retourner l’état-nation à l’état de commune (voir le municipalisme libertaire d’un Murray Bookchin) s’inscrit pleinement dans la volonté de certaines élites de créer un gouvernement mondial et d’abolir toutes les nations. Ses références aux situationistes sont bien vues et truculentes mais on ne m’otera pas de l’idée que tout cela n’est qu’une forme particulière de la pensée juive....

     

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  • Au final, malgré une analyse très poussée et un peu ethnocentrée, qui permet une fausse universalité par généralisation spécieuse et un mondialisme "superficiel", les fondements sont très manichéen ; pour Cousin, c’est soit "la société de l’être", soit celle de l’avoir or elles sont réconciliées par le dogme unitaire justement qui annule la simple la croyance voulant que des intérêts conflictuels soient possibles !
    Se contentant des poncifs conditionnés de la "société de l’avoir" à l’égard de la religion, pour venir la concurrencer, c’est juste avoir énormément de retard sur ces questions et loin d’être avant gardiste, il reste sur une idée moderne qui à vécu et est morte depuis longtemps. Ce qu’il reproche à la religion, c’est pourtant les mêmes dérives que son projet bancale à rencontrer, mais qui dans le renversement dont il parle si bien, paraît fondé parce que concret, mais sorti des salles de conf et des cerveaux, rencontre la réalité qu’ils avaient réduis à des choses et leurs mouvements.."societé de l’avoir" dit il...

    Je sais qu’on répondra que c’est ne pas un projet politique, puisque sans état mais que c’est la façon de vivre "normale" qui reviendra quand les hommes se débarrasseront volontairement de ce qui leur nuit..sans commentaire

     

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    • c’est la façon de vivre "normale" qui reviendra quand les hommes se débarrasseront volontairement de ce qui leur nuit..

      Non pas volontairement mais plutôt tirés par la tignasse de leurs cheveux comme dirait l’autre.

      Après avoir gobé tout son AVOIR homo sapiens pourrait bien ETRE ..... ou naitre ou renaitre ou encore disparaitre.

      En vrai on en sait fichtre rien...

       
  • Excellent souvenir de cette conférence. Je vais la revoir et y repenser.
    M. Cousin a vraiment réorganisé ma pensée, je lui en suis très reconnaissant.

    Je suis cependant sorti avec deux points de contradictions :
    * l’état de nature trop idéalisé (à la Rousseau) ;
    * la possibilité de faire sans l’aliénation que constitue la religion, alors que l’on sait bien qu’elle est présente (sous une forme ou une autre) depuis la nuit des temps.

    Je vais néanmoins continué à y réfléchir.

     

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    • La religion n’est pas une aliénation, mais comme toutes choses elle s’éloigne de sa source avec le temps.
      C’est un chemin créer par l’homme pour guider la multitude, il en existe pleins d’autres, tu peux en choisir un comme tu peux en choisir plusieurs, mais tous mènent vers dieu.

       
    • La religion, dans l’acception dans laquelle elle est communément entendue, est aliénante car dogmatique... Dans une société de l’être, il n’y a pas de religion (dogmatique) car la vision du monde de la société est sacrée par essence... la Vie est sacrée... De toutes façons, la Vie, le Réel, appelez le comme vous voulez... aucun n’a aucune idée de ce que cela peut être, alors on peut adhérer culturellement à une religion ou à mouvement de pensée pour se représenter la Vie en conformité avec d’autres, mais ce n’est pas pour cela que ceux qui ne le font pas et préfèrent une représentation originale, plus personnelle du Monde ne sont pas dans une vision sacrée du monde.
      Je dirai même que les sociétés de l’être que les hommes modernes ont découvert au cours des derniers siècle, les ont toujours laissés pantois de questionnements et parfois d’admiration devant tant de spiritualité... ça y est le mot est lancé... l’amour des choses subtiles !
      Perso je ne suis pas religieux... mais je parle à notre mère Nature...




      la possibilité de faire sans l’aliénation que constitue la religion, alors que l’on sait bien qu’elle est présente (sous une forme ou une autre) depuis la nuit des temps.



      Je pense que c’est le sens du sacré (et dans une société de l’être tout est sacré) qui est présent depuis la nuit des temps, pas la religion. Et quand Marx parle de la religion aliénante, il ne s’agit pas de ce sens du sacré éternel qui habite l’homme peut-être depuis l’origine (qui sait ???), il parle de cette forme de sacré dogmatique et sectaire qui d’ailleurs est très souvent bourrée de contradictions !

       
  • Excellent ! ce n’est pas du BHL !

     

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