L’Homme s’est révolté contre Dieu aussitôt qu’il s’est révolté contre la mort.
Si l’Homme a dû tendre vers le progrès, c’est pour tenter d’échapper à la mort, c’est à cause de cette incompréhension face à la mort d’un proche et à l’apparente injustice.
Or si l’Homme croyait en Dieu, s’il faisait confiance à Dieu et se laissait guider par sa foi, il accepterait la mort. Celle-ci n’aurait pour lui plus rien d’injuste ni d’effrayant. Il pourrait vivre heureux, en acceptant son sort et les quelques deuils qui traversent la vie.
Mais l’Homme a choisi la guerre contre Dieu, il s’est mis en tête de tout contrôler dans l’espoir de vaincre la mort. Ainsi, on a ouvert les portes de notre propre malheur.
C’est là tout le sens du pacte avec le diable, il part d’une bonne intention, l’Homme cherche à rendre meilleure la condition de l’homme, il cherche à tout comprendre, tout maîtriser, au prix de son âme et de son bonheur.
Notre course infernale vers la Vérité est vaine, car on peut tendre vers la Vérité mais jamais l’atteindre et nous sommes condamnés à boire sans jamais cesser d’avoir soif, et plus nous avancerons dans le progrès, plus nous constaterons à quel point nous ne sommes plus nous même et avons tout perdu.
La diable exauce nos plus stupides désirs, il est le père qui laisse son fils tomber dans la décadence pour ne pas avoir à le blesser. Dieu est le père qui sauve son fils en le privant des excès qui le briseraient à terme.
A l’éternel bonheur, nous avons choisi la brève, l’intense extase et l’éternel malheur.
Avoir la foi, c’est accepter notre humanité, changer le vice en nous et aimer la mort comme un cadeau qui vient à l’homme qui a accompli son devoir.
Aussi longtemps que l’homme voudra se venger de l’ordre du monde et donc de Dieu, il se jettera lui même en enfer.
Nous voulons soumettre le monde à notre volonté pour ne plus souffrir, mais comme nous sommes ignorants et imparfaits, nous créons toujours plus de souffrances et d’injustices.
Aujourd’hui nous nous levons contre un système inique. Demain, de nos erreurs de bonne foi nous en créerons un autre.
J’ai vraiment pitié de nous, nous sommes si petits, je suis le premier à ne pas comprendre la mort de l’innocence, des enfants dans des pays de guerres, ou des avortés. Je réclame vengeance, et de tout mon être je désire réparer l’injustice.
Et comme chaque homme j’assouvirai mon désir et de mes immuables erreurs renouvellerai le péché originel.
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