« Nous prions pour que notre société française ne s’engage pas sur la voie de l’euthanasie »
Trois jours après l’annonce de l’arrêt des traitements la semaine du 20 mai concernant le tétraplégique, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, a critiqué la décision des médecins validée par le Conseil d’État.
« L’arrêt des traitements et la sédation profonde et continue » vont être « initiés ». C’est par ces mots que le médecin de Vincent Lambert a annoncé vendredi à la famille de ce dernier l’interruption des soins à partir du 20 mai. Une décision qui n’est pas du goût de l’archevêque de Reims.
Ce lundi, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a réagi à la décision du corps médical concernant ce tétraplégique en état végétatif devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France.
« Les spécialistes semblaient s’accorder cependant sur le fait que M. Vincent Lambert, si dépendant soit-il depuis son accident, n’est pas en fin de vie. Tout en saluant l’engagement des équipes du CHU de Reims, on peut s’étonner que Vincent Lambert n’ait pas été transféré dans une unité spécialisée dans l’accompagnement des patients en état végétatif ou pauci-relationnel.
Il appartient à la condition de l’homme et à sa grandeur d’avoir à mourir un jour. (…) Mais c’est l’honneur d’une société humaine que de ne pas laisser un de ses membres mourir de faim ou de soif et même de tout faire pour maintenir jusqu’au bout la prise en charge adaptée. Se permettre d’y renoncer parce qu’une telle prise en charge a un coût et parce qu’on jugerait inutile de laisser vivre la personne humaine concernée serait ruiner l’effort de notre civilisation. »
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Le 24 avril, le Conseil d’État – la plus haute juridiction administrative – a jugé conforme à la loi la décision collégiale d’arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims pour faire cesser un « acharnement thérapeutique » mais contestée par une partie de la famille.
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