Jacqueline Jencquel est une Française âgée de 74 ans, qui milite pour le droit de mourir dans la dignité. Dans ce cadre, elle a accompagné des dizaines de Français en Suisse pour leur permettre d’ obtenir un suicide assisté. Mais pour elle, elle a décidé d’aller plus loin : Jacqueline Jencquel souhaite tout simplement décider de la date de sa mort.
L’effarante interview de Jacqueline la libérale libertaire qui rêve de « sucer toute l’éternité » :
C’est ainsi qu’elle annonce dans une vidéo qu’elle mettra fin à ses jours en Suisse, en janvier 2020. « J’ai fait tout ce que j’ai voulu faire, c’est pour ça que je vous dis que maintenant, bon, maintenant quoi ? C’est du rab », estime-t-elle. « J’ai milité toute ma vie pour l’IVG, l’Interruption Volontaire de Grossesse, aujourd’hui, je milite pour l’IVV, l’Interruption Volontaire de vieillesse ».
Sur son blog, elle avait annoncé : « Je ne veux pas vivre au-delà de 75 ou 76 ans. C’est mon choix. Il faut le respecter et ne pas m’obliger à me justifier par des pathologies qui ne regardent que moi et mon médecin. J’ai de la chance. Je connais un médecin qui partage mes idées et m’aidera, le moment venu ».
Dans la vidéo, elle précise : elle ne veut pas vivre dans la souffrance et la maladie. « Quand on est vieux, on n’est jamais en pleine forme. Jamais. On est plus ou moins bien, mais on a des trucs. J’ai la trouille, parce que j’ai un AVC, j’ai un truc, j’atterris dans un hôpital en France, tout ce qu’on me propose, c’est la sédation profonde et terminale jusqu’à la mort. Ça veut dire que je serai là, comme un légume pendant quatre semaines jusqu’à ce que j’ai le droit de mourir ? Bah non ! »
Depuis dix ans, elle milite pour que la législation française change et autorise le suicide assisté. Elle dit désormais « profiter de chaque instant », « d’autant plus intense » maintenant qu’elle a choisi la date où elle souhaite mettre fin à ses jours : « Si vous ne pensez pas à la mort, alors la vie est monotone. »
À réécouter : Alain Soral sur l’euthanasie en 2008