On ne s’ennuie jamais avec le président Trump ! Il n’a peut-être pas encore mis en œuvre tout ce qu’il avait promis à ses électeurs, mais il a réussi à faire que les nouvelles de là-bas deviennent bien plus croustillantes. Au bord de la procédure de destitution, rescapé du lynchage médiatique, pris en chasse par la meute des sénateurs voyous du parti républicain, le président américain a brisé trois tabous institués par ses prédécesseurs ; il a mis fin à la grande peur du changement climatique, il a déchiré les traités commerciaux transpacifique et transatlantique, et il a miné l’OTAN. Trois victoires qui vaudraient à n’importe quel président une place très spéciale dans les livres d’histoire.
Avant sa victoire électorale imprévue, l’Occident fonçait droit vers le Meilleur des Mondes, dans le sillage des États-Unis, avec l’Europe occidentale en première ligne. Les traités commerciaux étaient censés en finir avec la démocratie et imposer la gouvernance par les plus grosses multinationales. Le programme transhumaniste avait été bricolé pour nous embarquer dans l’audacieux projet de reconfigurer complètement l’Homo sapiens. Notre vie devait incessamment se précipiter dans le pire : plus de dépenses, parce que se chauffer sans pétrole coûterait plus cher, des revenus en baisse, parce que plus d’immigration fait dégringoler les salaires, et toujours plus de précarité pour les travailleurs.
Trump a renversé la vapeur, le train US vers l’enfer a été détourné. Le train européen reste sur son erre mais sans le moteur US. La France a célébré le mariage nécrophile d’un cadavre avec un homme de son sexe (les cadavres en auraient donc l’usage) en présence de l’ex-président François Hollande. Une telle mascarade païenne contre l’ordre humain naturel serait devenue normale dans le monde entier, mais Trump … est arrivé. Après Trump, cet acte tordu restera comme un raccourci de ce qui aurait pu advenir selon le Nouvel Ordre mondial.
Et Trump a fait toutes ces choses magnifiques au lendemain de son pèlerinage aux sources de la foi. Il est allé à la rencontre des gardiens des deux mosquées. Il a marché jusqu’à la plus grande église de la chrétienté, celle du Saint Sépulcre. Il est allé jusqu’au Mur juif ; Il a eu une audience privée avec le pape. Après quoi, il est allé taquiner les chefs d’État européens, il est allé affronter leur hostilité. Le tout avant de rentrer dans sa capitale, pour se retrouver à nouveau encerclé par la meute.
Indépendant, ne se laissant manipuler par personne, Donald Trump est le premier président américain en exercice à s’être rendu au Saint Sépulcre. Cette grande église, édifiée une première fois par la reine Hélène, mère de l’empereur Constantin au IVème siècle, puis reconstruite par la reine croisée Melisende au XIIème siècle, abrite les sites de la Crucifixion, de la Mise au Tombeau et de la Résurrection du Christ. Les Croisades avaient été déclenchées pour ce site, et sa libération du joug des infidèles avait été le vœu le plus cher et le plus beau rêve des chevaliers étincelants dont les noms Godefroy de Bouillon, Tancrède, Richard Cœur de Lion, ne sont pas complètement tombés dans l’oubli.
D’habitude, les hommes d’État US gardent leurs distances avec le Saint Sépulcre. Ils se précipitent au Mur Occidental juif, pour des séances de photos qui leur rapporteront de bons votes juifs ou des soutiens sonnants et trébuchants. Trump a commencé son pèlerinage en Terre sainte par l’Église, et il avait rencontré les patriarches latin et orthodoxe ; c’est seulement après cette démarche qu’il est redescendu jusqu’au Mur. Qui plus est, il a refusé que Netanyahou l’accompagne, comme il le lui avait demandé. « Le Mur n’a rien à voir avec l’État d’Israël, il fait partie de Jérusalem Est, de la Palestine », ont dit ses hommes aux officiers israéliens. Sa visite à Jérusalem Est et à Bethléem n’avait pas été soumise au ministère des Affaires étrangères israélien ni au gouvernement israélien. Il par conséquent rendu définitivement visible le fait que pour lui l’Église est plus importante, et que malgré son attitude positive avec les juifs, il n’est nullement leur larbin aux ordres.
Son audience avec le pape, à Rome, était empreinte de dignité et de sincérité. Le Président et le Pape ont eu un long entretien privé, et c’est seulement après qu’il s’est mis en route pour ses rencontres politiques avec les dirigeants de l’OTAN.