Le soir du 26 mai 2012, où elle assure avoir été violée par l’islamologue suisse, Henda Ayari se trouvait au mariage de son frère cadet en Seine-Maritime.
Ce sont des éléments objectifs d’enquête qui pourraient définitivement mettre à mal les accusations portées par Henda Ayari contre l’islamologue Tariq Ramadan. Cette ancienne salafiste, devenue militante laïque et féministe, assure avoir été violée en 2012 par le théologien suisse. C’est la première à avoir porté plainte contre lui en octobre 2017. Deux autres plaintes ont depuis suivi en France. Tariq Ramadan a été mis en examen au mois de février dernier pour des faits de « viol sur personne vulnérable » et « viols », avant d’être placé en détention provisoire.
L’islamologue a toujours réfuté un quelconque viol depuis le début de cette affaire. En revanche, il a reconnu avoir eu plusieurs relations extraconjugales.
Ce jeudi 19 juillet, Henda Ayari et Tariq Ramadan sont confrontés pour la première fois dans le cabinet des trois juges d’instruction parisiens en charge de cette affaire. Selon nos informations, les magistrats disposent désormais de plusieurs éléments recueillis par les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, en charge des investigations, venant contredire les déclarations d’Henda Ayari sur le jour précis où elle assure avoir été violée.
Changement de version
Dans un premier temps, cette mère de trois enfants, âgée de 41 ans et domiciliée dans le département de la Seine-Maritime, avait indiqué que les faits avaient eu lieu à l’hôtel Holiday Inn, situé près de la gare de l’Est, entre le 31 mars et le 8 avril 2012. Puis elle est revenue sur ses déclarations, affirmant qu’elle avait été violée le 26 mai 2012, dans une chambre de l’hôtel Crowne Plaza, place de la République à Paris.