Mohamed Benalel Merah, le père du tueur présumé de Toulouse et de Montauban, a annoncé son intention de porter plainte contre la France qu’il tient pour responsable de la mort de son fils.
« Je vais engager les plus grands avocats et travailler le reste de ma vie pour payer les frais. Je vais porter plainte contre la France pour avoir tué mon fils », a déclaré le père, provoquant des réactions indignées de la classe politique française.
« Si j’étais le père d’un tel monstre, je me tairais dans la honte », a réagi Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères au micro de Radio Classique.
« C’est son droit, mais je n’ai qu’un seul mot à la bouche : indécence », s’est offusqué Henri Guaino, conseiller spécial du président Sarkozy, sur France Culture. Des propos également indécents et « odieux » selon le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. « Je voudrais lui rappeler que son fils a tué de sang-froid sept personnes, dont trois enfants exécutés à bout portant en les pourchassant dans une cour d’école », a-t-il rajouté.
« Il n’avait qu’une chose à faire, c’était de se taire », a pour sa part estimé François Hollande.
Abdelghani Merah, un des frères de Mohamed et Abdelkader Merah, s’est dit « indigné » par les intentions de son père. Ce dernier vit en Algérie depuis son divorce en 1994 avec la mère de Mohamed. Il gère une société de matériaux de construction dans la région de Tiaret.