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L’Ukraine est exsangue : les Occidentaux ne parlent pas de défaite, mais de "négociations"

C’est de manière sibylline que le très va-t-en-guerre Figaro introduit le changement de stratégie qui se profile chez les Occidentaux : « Deux ans et demi après le début de la guerre, l’enlisement du conflit pousse Kiev et ses alliés à envisager des solutions autres que militaires ».

 

 

Des « solutions autres que militaires », mais qu’est-ce que ça peut bien être ? Parce que la guerre de l’OTAN contre la Russie n’a pas donné les résultats escomptés, le camp occidental se résoudrait à la paix ? Si les choses ne changent pas drastiquement pour le camp euro-américain, il semble que nous soyons à un tournant de ce conflit. Un effet Trump avant l’heure ?

Les Ukrainiens « ne vont pas tarder à lever la main ». Militairement parlant, la situation est critique pour l’armée ukrainienne, estime cette source militaire française, en observant la multiplication des offensives localisées sur le front et la progression inexorable des forces russes. Deux ans et demi après le début de la guerre, les Occidentaux doutent définitivement de la capacité des Ukrainiens à repousser l’envahisseur. Ils craignent que la pression russe n’inflige davantage de pertes et ne rendent le moment de la négociation plus douloureux. Si, publiquement, personne n’envisage d’engager une discussion avec le Kremlin sans l’aval ukrainien, l’échange de prisonniers qui s’est réalisé jeudi constitue la preuve d’un contact maintenu entre les deux camps. Voire le signe que la Russie serait prête à conclure des accords.

Le Figaro nous apprend que c’est surtout l’Allemagne qui pousse à la négo, alors que la France de Macron ne pèse plus rien, diplomatiquement parlant. Mais ça, on le savait : l’Allemagne est en train de payer très cher, industriellement, son alignement sur les intérêts américains, qui sont directement en concurrence avec elle.

 

 

Et quand un « observateur » du conflit argue que les Russes ont aussi intérêt à négocier, parce que « la guerre est une catastrophe pour la Russie », on rappelle qu’en termes de production réelle, le pays de Poutine est passé au troisième rang mondial.

 

 

Les Russes, qui ont toujours laissé la porte ouverte à une négociation, sont aujourd’hui en position de force sur le terrain, et les Ukrainiens ne peuvent plus les arrêter, même si la progression des forces de Poutine est lente. L’OTAN cherche-t-il à stopper l’hémorragie avant qu’il ne soit trop tard ?

 

 

Les F-16 livrés ne sont pas un game changer, tout le monde le sait. Zelensky parle de négociations, mais il envoie des drones frapper des habitations et des civils sur Belgorod. C’est pourquoi l’ex-président ukrainien se tourne vers la Chine, en la flattant : « Si la Chine le veut, elle peut forcer la Russie à arrêter cette guerre. La Chine appartient au monde et est un État influent. » Quel rôle joue alors la Chine ? Réponse du Figaro, qui parle surtout avec de hauts gradés français :

En coulisses, Pékin joue sur plusieurs tableaux et suit plusieurs objectifs : affaiblir les Occidentaux et notamment les États-Unis, accaparés par la crise ukrainienne, éviter une déstabilisation globale préjudiciable à ses intérêts à court terme, profiter de l’affaiblissement de la Russie. « Moscou a été vassalisé par Pékin », estime un haut gradé français en rappelant que la Chine avait fixé des lignes rouges à son partenaire, notamment sur la rhétorique nucléaire. La Chine soutient néanmoins l’effort de guerre russe en lui fournissant des composants non létaux nécessaires à ses armes.

On se dirigerait alors vers un scénario à la coréenne, malgré le désir de Blinken de voir surgir « une Ukraine forte, indépendante, intégrée de façon accrue dans les institutions euro-atlantiques, comme l’Union européenne et l’Otan, et qui est capable de tenir sur ses pieds militairement, économiquement et démocratiquement » : pas de paix signée, mais plus de guerre, un statu quo qui pourrait durer longtemps.

Poutine pose les conditions d’une paix

« Les troupes ukrainiennes doivent quitter les républiques de Donetsk et de Lougansk... Une fois que Kiev se dira prête à appliquer cette décision en retirant ses troupes, tout en reconnaissant officiellement renoncer à l’idée de rejoindre l’OTAN, nous donnerons aussitôt l’ordre de cesser le feu et de débuter les négociations. Naturellement, la sécurité des unités ukrainiennes en retraite sera garantie. »

On ne parle pas de défaite, mais...

 






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