Joe Biden aborde les possibles accusations criminelles contre Hunter Biden et se dit « fier » de la lutte de son fils contre la toxicomanie.

Le président Joe Biden a abordé mardi pour la première fois la question de la possibilité que son fils fasse l’objet d’accusations criminelles pour avoir prétendument menti sur une demande d’achat d’arme à feu, mais il a déclaré qu’il était fier de Hunter Biden pour son combat contre la toxicomanie dans une interview avec Jake Tapper diffusée sur CNN Tonight.

Hunter Biden a acheté une arme à feu à une époque où il a reconnu qu’il luttait contre la toxicomanie – une question qui fait maintenant l’objet d’une enquête criminelle fédérale, car la loi fédérale exige que les acheteurs attestent qu’ils ne consomment pas de drogues illégales ou n’en sont pas dépendants, a rapporté CNN. Les procureurs fédéraux envisagent d’éventuelles charges liées à des violations fiscales et à une fausse déclaration concernant l’achat d’armes à feu, a rapporté CNN.

Le président Biden a déclaré à M. Tapper mardi qu’il était « fier » de Hunter Biden pour avoir été franc au sujet de sa lutte contre la toxicomanie.

« C’est un enfant qui a été – pas un enfant, c’est un adulte – il a été dépendant, comme beaucoup de familles l’ont été, à la drogue. Il a surmonté cela. Il a commencé une nouvelle vie », a déclaré M. Biden.

« Je suis confiant – ce qu’il dit et fait est cohérent avec ce qui se passe », a dit le Président. « Et par exemple, il a écrit un livre sur ses problèmes et a été franc à ce sujet. Je suis fier de lui. »

Le dossier contre Hunter Biden s’est resserré plus tôt cette année et a fait l’objet de discussions au début de l’été entre les enquêteurs du FBI et de l’IRS, les procureurs du Delaware et le ministère de la Justice, a précédemment rapporté CNN. Les discussions portaient notamment sur l’évaluation de la solidité du dossier et sur la question de savoir si des travaux supplémentaires étaient nécessaires avant de décider de l’inculpation. Les procureurs et les enquêteurs ont fait valoir qu’ils disposaient de suffisamment de preuves pour engager des poursuites, mais la décision d’engager des poursuites incombe au procureur des États-Unis du Delaware, David Weiss, et devrait être prise après les élections de mi-mandat.

L’avocat de Hunter Biden n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.

Dans l’interview accordée à CNN mardi, le président a défendu son fils.

« Cette histoire de pistolet, je n’en savais rien. Mais il s’est avéré que lorsqu’il a fait une demande d’achat d’arme, ce qui s’est passé, c’est qu’il – je suppose qu’on vous demande, enfin je ne suppose pas, on vous pose cette question : vous droguez-vous ou êtes-vous dépendant de la drogue ? Il a répondu non. Et il a écrit sur le fait qu’il ait dit non dans son livre », a déclaré M. Biden.

« Donc, j’ai une grande confiance en mon fils », a-t-il poursuivi. « Je l’aime et il est sur le droit chemin, et ce depuis quelques années maintenant. Et je suis tellement fier de lui. »

La Maison-Blanche a toujours refusé de commenter l’enquête sur Hunter Biden, affirmant qu’il s’agissait d’une question relevant du ministère de la Justice. Mais les républicains et les médias conservateurs se sont concentrés sur cette question, qui pourrait faire l’objet d’enquêtes du Congrès si les républicains prennent le contrôle du Congrès après les élections de mi-mandat de cette année.

M. Biden a déclaré à M. Tapper qu’il se concentrait pour l’instant sur les élections législatives de novembre. Mais il a ajouté qu’une fois ces élections terminées, il entamerait le processus de décision sur son propre avenir politique.

« Une fois ces élections terminées, en novembre, j’entrerai dans le processus de décision », a déclaré M. Biden.

M. Biden, qui aura 80 ans le 20 novembre, a toujours répondu aux questions sur son âge, en laissant entendre que ses performances en tant que président parlent d’elles-mêmes.

Il a dit qu’il avait l’intention de se représenter aux élections. Mais il note qu’il respecte le destin et a laissé entendre qu’il discuterait de la question avec sa famille et prendrait une décision au début de l’année prochaine.

Dans les sondages, la majorité des démocrates disent qu’ils ne veulent pas que Biden se représente en 2024. Un sondage CNN de juillet a révélé que 75 % des électeurs démocrates souhaitaient que le parti désigne quelqu’un d’autre, ce qui représente une forte augmentation par rapport au début de l’année. Parmi eux, 17 % ont déclaré vouloir un autre candidat en raison de l’âge de M. Biden.

« Ils s’inquiètent de savoir si oui ou non je peux faire quelque chose. Regardez ce que j’ai réussi à faire. Citez-moi un président dans l’histoire récente qui a fait autant de choses que moi au cours des deux premières années. Ce n’est pas une blague. Vous pouvez ne pas aimer ce que j’ai fait, mais la grande majorité du peuple américain aime ce que j’ai fait », a-t-il déclaré.

« La question est de savoir si vous pouvez faire le travail. Et je crois que je peux faire ce travail. J’ai été capable de faire le travail », a-t-il poursuivi.

Lorsque Tapper a demandé si l’un de ses calculs pour décider de se représenter était de savoir si « vous pensez être le seul à pouvoir battre Donald Trump », Biden a fait une réponse succincte : « Je crois que je peux battre Donald Trump de nouveau. »

La vidéo entière (15 minutes) sur CNN, en anglais, est disponible en suivant ce lien.