Le président Joe Biden est très apprécié des médias français, certes. Mais dans son pays, c’est de moins en moins le cas. Le site conservateur Breitbart News a recensé 6 articles très critiques du président démocrate en un mois dans le New York Times, un journal qui a pourtant surfé sur la vague anti-Trump et contribué à l’élection de Joe Biden. Il a en effet clairement mené campagne pour ce dernier en 2020. Par ailleurs, ainsi que le remarque l’auteur de Breitbart, le NYT aura attendu jusqu’à largement plus d’un an après l’élection présidentielle pour confirmer l’authenticité des mails compromettant trouvés sur l’ordinateur de Hunter Biden, le fils du candidat démocrate de l’époque.
C’est donc à un véritable changement de ligne éditoriale que l’on assiste au NYT, sans doute dans le but d’obliger l’actuel président à laisser la place à un autre candidat démocrate en 2024. Car Joe Biden est une catastrophe non seulement pour son pays, mais pour le camp démocrate lui-même, même si les grands médias français l’apprécient toujours autant. […]
Joe Biden est en effet aujourd’hui le président le plus impopulaire au cours de son premier mandat de toute l’histoire des États-Unis. Et c’est même un sondage du New York Times qui nous l’apprend !
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[…] Même au NYT on le remarque enfin : « Il traîne souvent les pieds lorsqu’il marche, et ses assistants craignent qu’il ne trébuche sur un fil. Il bute sur les mots lors d’événements publics, et les gens retiennent leur souffle pour voir s’il arrivera à la fin sans commettre de gaffe. » […]
Selon le Washington Post, « de l’avis de nombreux démocrates désemparés, le pays est confronté à une véritable crise sur toute une série de fronts, et Biden semble incapable ou peu désireux de réagir avec la force appropriée. La démocratie est directement attaquée, disent-ils, alors que les républicains modifient les règles électorales et que la Cour suprême réécrit rapidement le droit américain. Les fusillades sont monnaie courante, le droit constitutionnel à l’avortement a pris fin et les démocrates pourraient subir de lourdes pertes lors des prochaines élections ».
Et c’est bien là le cœur du problème pour les grands médias américains de gauche, apparemment : l’impopularité du Président et son manque trop visible d’acuité intellectuelle – sans parler des soupçons de corruption concernant les affaires de son fils Hunter en Chine et en Ukraine et des problèmes d’addiction de ce dernier au crack et aux prostitués, que les médias comme CNN, le New York Times et le Washington Post préfèrent encore passer autant que possible sous silence – font courir au pays le risque d’un recul du progressisme aux États-Unis !
« La semaine dernière, les décisions consécutives de la Cour suprême sur les armes à feu et l’avortement – liant les mains des États démocrates en matière de réglementation des armes à feu tout en permettant aux États républicains d’interdire les avortements – ont montré à quel point la solide majorité conservatrice de la Cour est prête à remodeler la vie américaine, en faisant pencher le pendule politique vers la droite sur des questions fondamentales. Aujourd’hui, une cohorte de démocrates de plus en plus bruyants appelle les dirigeants du parti, à commencer par M. Biden, à élargir ce qui est considéré comme politiquement possible, avant que les priorités libérales ne soient contrecarrées ou inversées par la haute cour pour les années à venir. Mais ceux qui veulent élargir la Cour suprême ou mettre en accusation des juges qui avaient parlé en leur temps de Roe v. Wade comme d’une loi établie sont confrontés à un président institutionnaliste qui s’est longtemps opposé à des changements radicaux dans le système judiciaire. »
C’est ce qu’écrivait le New York Times dans un article publié le 28 juin sous le titre « Les démocrates font pression sur la Maison-Blanche pour une réponse plus ferme à la chute de Roe » (Roe v. Wade, c’est-à-dire la sentence de la Cour suprême de 1973 qui attribuer à l’avortement un statut de droit constitutionnel aux États-Unis), regrettant donc que le président Biden refuse de renverser les principes constitutionnels américains et de piétiner les règles démocratiques et l’indépendance de la justice à un moment où l’heure est grave pour les libéraux-progressistes.
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