Un groupe Facebook nommé Insoumeetic a été créé sur le réseau social afin de favoriser les rencontres entre militants de la France insoumise. Pourtant, entre communautarisme et dragueurs lourds, l’expérience est pour l’instant peu concluante.
C’est à un groupe Facebook, « né d’une blague » mais qui prend peu à peu de l’ampleur dans la communauté mélenchoniste, que le Journal du Dimanche s’est intéressé, avec une petite enquête consacrée au groupe « Insoumeetic », créé en référence aux Insoumis et au site de rencontre Meetic.
« À la base c’est pour rire, mais s’il y a des rencontres, c’est tout bénéf », a confié le créateur de la page au JDD concernant cette idée, née d’une proposition au second degré d’une militante. « On fait les publications qu’on a envie de faire, on évite de trop parler politique. C’est une ramification des Insoumis, on est là pour parler dans la légèreté et le respect », a-t-il affirmé.
Néanmoins, selon le JDD, qui a pu consulter la page ouverte uniquement sous réserve d’être accepté par les administrateurs, les discussions restent centrées sur la politique, lorsqu’il ne s’agit pas de publications de « mecs chelous qui postent de l’humour beauf ou sexiste », décrites par une militante de la France insoumise déçue par l’expérience.
Pour sa part, Stéphane, un étudiant communiste toulousain présent sur Insoumeetic, a déclaré au JDD : « Je ne sortirai jamais avec un facho. » Il regrette aussi le côté sectaire des Insoumis. « Parfois, ça fait un peu peur. Ils ont un symbole, le Phi, et un sentiment d’appartenance à un groupe très fort », a-t-il assuré.
Pourtant, Sophie, 50 ans, militante FI et ancienne candidate suppléante aux législatives, se défend de tout sectarisme et assume l’existence du groupe. « Je n’ai pas l’impression de faire de l’entre soi, mais il me serait difficile de passer des soirées avec des gens qui votent Front national », a-t-elle concédé.