Les ministres se sont précipités pour se féliciter ce mercredi 25 févier, des chiffres de janvier du « chômage ».
Le concert d’autosatisfaction entendu a cette occasion a été réellement indécent. D’autant plus que, quand on lit la note de la DARES dont sont tirés ces chiffres [1], on s’aperçoit immédiatement qu’ils sont loin, très loin, d’être aussi favorable qu’on veut bien le prétendre.
Des chiffres et des mots
La satisfaction des politiques qui nous gouvernent vient de ce que la catégorie « A » des demandeurs d’emplois s’est réduite de 19100 personnes (-0,5%). Mais, les deux autres catégories qui couvrent des demandeurs d’emplois travaillant à temps partiel ont augmenté, en particulier la catégorie « C » (+ 35 000 personnes). Ainsi, le chiffre des demandeurs d’emplois faisant acte positif de recherche d’emploi s’est en réalité accru en janvier passant de 5,216 millions à 5,232 millions. Nous sommes donc loin, très loin d’une diminution des chiffres de demandeurs d’emplois.
Graphique 1 :
- Graphique 1
On note par ailleurs que le nombre de bénéficiaires du RSA-socle (en catégorie A) a augmenté de 21 800 de décembre 2014 à janvier et que les radiations pour différents motifs (cessation d’inscription et radiations administratives) ont progressé en un mois de plus de 5 000 personnes. Le bilan apparaît donc comme nettement moins brillant que ce qui est proclamé. Ce constat est renforcé quand on regarde les catégories en cause. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi s’est accru de décembre à janvier de 16 000 personnes.
Enfin, il faut rappeler que les chiffres de la DARES ne correspondent pas au chômage mais aux demandeurs d’emplois. Il serait grand temps que l’on cesse de confondre l’un et l’autre, et jouer de cette confusion est indigne de notre personnel politique.
Une réalité massive
La réalité qui se dégage de l’analyse des documents de la DARES est donc celle d’une hausse continue du chômage. C’est une réalité massive que les différentes arguties des ministres ne peuvent hélas masquer. Le chômage de masse est une réalité dans la France actuelle. Ce n’est nullement un phénomène passager ni accidentel. C’est le produit des politiques menées depuis plusieurs années et renforcées par les dernières mesures décidées pour plaire à la Commission Européenne.