Quatre-vingt salariés et ex-salariés de l’usine Bosch de Drancy (Seine-Saint-Denis), qui demandaient réparation pour avoir été exposés à l’amiante, ont obtenu gain de cause vendredi auprès de la cour d’appel de Paris et recevront 8 000 euros de dommages et intérêts, a-t-on appris auprès de leur avocate.
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La cour d’appel a confirmé la décision du conseil de prud’hommes de Bobigny qui, le 9 novembre 2014, avait condamné Bosch à verser 5 000 euros aux 80 salariés et ex-salariés, parmi lesquels figurent 15 femmes. Contactée par l’AFP, l’avocate de Bosch n’a pas donné suite.
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L’usine de Drancy fabriquait des freins dont les plaquettes étaient constituées en partie d’amiante.
Selon les témoignages de salariés produits par Me Vrillac, les ouvriers travaillaient sans protection et sans masque et, les ateliers n’étant pas isolés du reste de l’usine, la poussière se déposait partout, y compris dans les services administratifs et jusque sur les gobelets de la machine à café. Et l’usine rejetait les déchets d’amiante dans un lac de décantation situé sur un terrain de jeux de la cité voisine.
Deuxième cause de maladie professionnelle, l’amiante est interdite en France depuis 1997 mais la dangerosité de ce matériau est connue depuis 1950. Près d’une victime sur trois de l’amiante développe le cancer de la plèvre (avec une espérance de vie de 18 mois).
Le préjudice d’anxiété qui n’est autre que l’inquiétude permanente de développer une maladie de l’amiante, sachant que le pic de mortalité devrait être atteint entre 2025 et 2030, a été reconnu par un arrêt de la Cour de Cassation de mai 2010.