Parfois, un petit discours vaut mieux qu’un long discours. Les petites vérités ne font pas de bruit. Mais elles mettent 10 000 ans à disparaître, comme le plastique dans la nature.
L’esprit du 11 janvier
- On espère qu’ils n’auront pas honte de cette photo quand ils sauront la vérité
Les Français qui ont manifesté sont ceux qui n’ont pas compris les événements : le 11 janvier, ils ont manifesté leur incompréhension.
Royauté et démocratie
La royauté, c’était un truc pour happy few. La démocratie, c’est différent : c’est un truc pour happy few.
L’antisionisme autorisé
Avec beaucoup de précautions et de timidités, les journalistes dits de gauche qui ne veulent pas passer pour des collabos dans le futur (proche) critiquent BHL, qui s’y prête volontiers, puisqu’il endosse le rôle de la victime sacrificielle du puissant antisémitisme français (il y croit). Lui, le multimillionnaire, se voit en chevalier blanc traité en bouc émissaire (pour se faire expulser… dans son palais marocain ?). Y a moins de monde pour envoyer bouler Cukierman, qui lui, se permet de rabaisser et froisser le drapeau français.
- La France, aujourd’hui occupée par les sionistes, sera bientôt libérée…
Imaginez le général de Gaulle, aujourd’hui, face aux sorties de Cukierman dans son dîner de cons, entouré des ministres lui baisant les bottes de sept lieues qui font Paris/Auschwitz gratos… Le Roger, chopé par le colbac et le froc par le grand Charles, balourdé par la fenêtre avec des insultes datant du XIXe siècle : rustre ! Paltoquet ! Vieille carne ! Suppôt de Satan ! Et une volée de coups de pied aux culs des ministres aux couches pleines de merde : flagorneurs ! Lèche-bottes ! Cuistres ! Jean-foutre !
C’est pas Coluche qui nous manque, c’est de Gaulle, un homme politique avec des couilles au cul.
Ben(Art)hur
Arthur explique à Paris Match pourquoi il a quitté la France :
« Je ne pouvais pas rester l’animateur le plus détesté, le plus emmerdé par les contrôles fiscaux, le plus menacé et dire : Ok, tout va bien, je suis content d’être ici. Qu’est-ce que j’avais fait de mal à part essayer de distraire les gens en recréant des emplois ? J’en ai créé plus que le ministre du Travail ! »
- Exercice de pleurniche dans l’armée israélienne
En même temps, c’est pas difficile, vu les baltringues que les Premiers ministres successifs nomment à la tête de ce ministère, considéré comme un placard. Le travail ? Nos ministres n’ont globalement jamais travaillé. Le chômage ? Ils n’en ont rien à foutre, et les chômeurs dans le même sac. Il faudra se débrouiller tout seuls, sans ces escrocs. Sinon, pour revenir sur la phrase d’Arthur, les camps de concentration aussi, créaient de l’emploi. Tu parles d’un argument. Quand Arthur y séjournera, on lui dira que « c’est pour créer de l’emploi ». Fais pas cette tête, on décooonne, Essebag ! On n’a pas encore reçu les armes de Moscou pour faire la révolution, tu as encore un peu de tranquillité devant toi.
Le trésor de Charlie
- Le dessinateur antifasciste Yan Lindingre pose ici avec son brevet de sionisme
Après avoir entendu tout et n’importe quoi sur le trésor de Charlie (le pauvre Yan Lindingre, rédacteur en chef de Fluide Glacial, qui accusait la nouvelle direction de ne pas soutenir les blessés financièrement), des millions de dons (10 à 13 millions d’euros), de réparations (subventions gouvernementales et emménagement), et d’abonnements (220 000 aujourd’hui contre 1 500 à l’époque des caricatures islamophobes), on apprend que la cagnotte des survivants se monte à 4,3 millions d’euros. À se partager en 30. Un calcul mathématique apparemment facile, mais pas pour tout le monde. Le fric, ça a toujours marqué la différence entre la droite et la gauche, mais aussi entre la vraie et la fausse gauche. En 2005, du temps de Philippe Val, la publication des caricatures de Mahomet génèrent près d’un million d’euros de cash. Quatre actionnaires du journal (Val, Cabu, Maris et Portheault) se partagent 85% de la somme. Les salariés n’ont rien eu, vu ou su. Alors, quand on lit le testament de Cavanna, qui était la condition sine qua non de cession du titre à Val et ses amis, on se dit que les donneurs de leçons de gauche savent être aussi cyniques que les pires prédateurs financiers transnationaux. ADN trop humain identique. Quelque part, c’est rassurant : il n’y a pas de race de gauche et de race de droite.
L’écume de la tragédie grecque
Pourquoi l’évènement « Grèce » semble illisible aujourd’hui ? Parce qu’il y a deux sons de cloche, qui produisent un bruit. D’un côté les gauchistes avec leur tsiprasmania (le grand soir athénien), de l’autre les droitistes avec leur bancomania. Peuple & souveraineté contre BCE & FMI. Un peu trop simple. Les livres d’Histoire nous rappellent que les explications sont rarement aussi connes que peuvent l’être les médias. Disons simplificatrices.
- Comme les médecins nazis, la BCE et le FMI font des expériences sur les humains
Que se passe-t-il en Grèce ? Pourquoi tout ce barouf pour moins de 2% du PIB européen ? Alors que tout pourrait être résolu par un gros chèque du géant franco-allemand ? Parce que ça fait perpète que l’Europe finance l’État grec, en faillite structurelle. Normal, les Grecs se sont torchés avec l’impôt. C’est un fait. Aujourd’hui, les caisses sont vides pour payer retraites et fonctionnaires. On dirait l’histoire de la cigale grecque et de la fourmi allemande. Alors, les institutions européennes et internationales, comme avec des individus qui ont un peu déconné, mettent le pays sous tutelle économique. Genre laissez-nous passer, vous savez pas gérer. En imposant des réformes… impopulaires, comme dit l’oxymore, ou le pléonasme, au choix. Avant, une réforme c’était un truc bien, de progrès. Aujourd’hui, c’est synonyme de douleur.
Bien. Les Grecs se font sermonner par l’Europe, le peuple grec se fait sermonner par l’Europe. Car une partie des milliards d’aide engloutis par les circuits économiques grecs est repartie vers la Suisse. Où ils font des petits. Pareil avec les banques : quand ton compte est plein, tu touches des petits intérêts, par exemple chez Axa Banque. Quand il est au-delà de son découvert autorisé, tu raques 8 ou 20€ à chaque prélèvement refusé. Et ça peut tomber tous les trois jours. Ainsi, la banque gagne avec les riches, mais elle gagne aussi avec les pauvres. Donc une Grèce prise à la gorge, c’est une occasion supplémentaire de faire des bénéfices. Mais surtout, on voit dans l’exemple grec, car c’est un exemple (il pourrait être résolu en trois coups de cuiller à pot en effaçant la dette, mais non), le laboratoire de ce qui peut arriver aux autres pays fragiles de la zone euro : une mise sous tutelle par les grands organismes supranationaux, BCE et FMI. Ce que Jacques Attali appelle de ses vœux depuis 3000 ans… Une gouvernance mondiale nous guette, et il est probable qu’elle va prendre le contrôle de plus en plus de pays « aidés ». On parie ?
Campagne culturelle anti-Daech
- Quand Daech détruit un monument du capitalisme américain
Ah, l’horreur, les méchants daechiens détruisent des monuments bi ou trimillénaires, quels salauds ! Les réseaux sociaux à la fibre démocratique primaire résonnent des lamentations d’occidentaux qui n’en ont jamais rien eu à foutre des monuments, des vieilles pierres et autres trésors architecturaux. Soudain, le monde occidental se passionne pour le patrimoine irakien, syrien… Bande d’hypocrites ! Les États-Unis ont plus détruit de monuments historiques en Irak pendant leurs bombardements massifs que Daech n’en détruira jamais à coups de pauvres mortiers ! C’est l’ail qui dit à l’oignon tu pues. Comme quoi, quand on est une grosse pourriture, rien ne vaut une bonne campagne d’image hollywoodienne.
Générosité pharmaceutique
- Victimes du Mediator
Le laboratoire Servier bloque les indemnisations des victimes du médiator. Le vieux est mort, mais sa politique dure encore. « On ne sait pas ce qui se passe, mais c’est absolument nouveau », lance Erik Rance, directeur de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), dans Libé du 25 juin 2015. Qui n’y peut pas grand-chose. Le Mediator, c’est un peu passé sous la pile, sous la Grèce, la Copa America, les vacances et le Tour, mais en tête de la pile des scandales pharmaceutiques et médicaux non résolus des 40 dernières années. Nos cold cases monstrueux : après l’hormone de croissance, le distilbène, le sang contaminé, l’amiante, le Mediator prouve une fois encore que seuls les puissants ont le droit d’être des salauds. Le monde est injuste, et en plus, le ministère de la Justice est vendu à des intérêts privés. Il va falloir serrer les dents.
Le vrai visage du socialisme
Djamel Boumaaz, conseiller municipal groupe FN Montpellier, dans une interview à ERTV :
« Depuis tout petit on m’a dit : t’es à gauche.. Aujourd’hui, il n’y a pas plus raciste que le Parti socialiste : ils sont racistes contre les Français, racistes contre la classe ouvrière, racistes contre la famille, racistes contre les croyants. »
C’est assez direct, voire brutal, mais ça sent la vérité dérangeante. Bilger, sur Figarovox, disait un peu la même chose, mais à mots choisis. Un haut magistrat ne peut pas être aussi direct qu’un enfant de l’immigration, mais il y a comme un axe d’entente objective… Rappelons que Bilger avait été une des rares voix à s’élever contre la décision du Conseil d’État qui interdit le spectacle de Dieudonné, le 9 janvier 2014. Une tâche énorme sur la justice française. Mais revenons à notre magistrat honoraire :
- Najat a perdu son masque Sourire
« L’idéologie péremptoire de Mme Taubira et l’amateurisme souriant et buté de Mme Vallaud-Belkacem se trouvent à la source de ce qui peut apparaître comme un procès en illégitimité. Mais d’où provient cette impression que l’une et l’autre seraient illégitimes dans un registre certes différent ? Non pas parce qu’elles seraient femmes. Mais d’abord parce que le pouvoir, en s’attachant à la mission de leur sauvegarde, manifeste à quel point il les traite sur un mode discriminatoire. Pour les célébrer, en définitive il les réduit. Les ministres qu’on tient à bout d’esprit et de partialité sont dans tous les cas condamnés. On ne peut pas désespérer Boulogne et Billancourt en même temps ! Ensuite, la ministre de l’Éducation nationale ne rassure et n’éblouit pas par sa compétence et sa densité intellectuelle. De ce fait, elle méprise ceux qui évidemment la dépassent de cent coudées et qu’elle devrait avoir l’élégance de considérer avec respect et modestie… Ce n’est donc pas parce que notre ministre de l’Éducation nationale s’appelle Belkacem qu’elle est quotidiennement décriée. Mais à cause d’une arrogance à la mesure d’une légèreté de savoir et d’expérience. Il y a de la condescendance dans son sourire permanent et sa fausse sérénité. La certitude d’être intouchable renforce son entêtement. Le racisme n’est pour rien, avec son odieux visage, dans ces joutes qui mettent à mal l’image et le statut de ces deux ministres. Ce n’est pas la première fois, certes, gauche et droite confondues, qu’un ministre est inférieur à sa fonction et qu’on s’interroge sur la capacité de tel ou telle. »
Voyez, il y a plusieurs façons de dire que les socialistes sont des, euh, ne sont pas au niveau.
L’amalgame pervers entre résistants d’hier et faux résistants d’aujourd’hui
Cécile Rol-Tanguy, 95 ans aujourd’hui, 20 ans à l’époque :
« Il m’a dit n’oublie jamais que l’ennemi c’est le fascisme ! Et j’ai pas oublié. »
- Et hop, la récup !
Le 29 mai, France 3 diffusait un documentaire historique sur les femmes de la résistance. Un doc, promu dans le Zapping de Canal+, réalisé par Pierre Hurel, issu de la bande du très antifasciste Vrai Journal de Karl Zéro, et produit par Chrysalyde et Eléphant Doc, d’Emmanuel Chain. Ça, c’est pour le contexte politico-médiatique.
En s’adossant aux femmes qui ont combattu le nazisme hier, Marie-Jo Chombard de Lauwe, Madeleine Riffaud, Cécile Rol-Tanguy, les collabos des médias d’aujourd’hui se décernent un brevet de résistance et de gloire. Le fascisme du jour peut dormir tranquille, la confusion est totale entre l’antifascisme d’hier, légitime, et l’antifascisme d’aujourd’hui, totalement collaborationniste. Alors que les vrais résistants sont justement ceux qui sont persécutés par le système. Les propagandistes du jour fustigent les propagandistes d’hier… et les résistants du jour. On en est arrivés là : les uns brouillent les consciences, les autres les éclairent.
Pierre-André Taguieff communique
« La suspicion à l’égard des autorités traditionnelles (enseignants, intellectuels, journalistes, dirigeants politiques) a trouvé dans le Web un moyen d’expression privilégié et un puissant instrument de persuasion. »
- Pierre-André (à droite sur la photo)
Chaque phrase de ce génie de la soumission universitaire au sionisme est un bijou d’émerveillement. De temps en temps, quand il nous arrive de douter de notre combat, quand le mensonge nous étouffe, quand l’injustice devient trop forte, on se passe un Taguieff, et tout de suite, ça va mieux : on sait qu’on est sur le bon chemin. Une boussole tordue, c’est quand même une boussole. Surtout ne t’arrête pas, Pierre-André, on est avec toi !
Françoise Hardy, elle cause et elle flingue
C’était le 5 mars, dans Le Figaro. La chanteuse dit des choses pas très recommandables sur Marguerite Duras , d’un point de vue culturel de gauche :
« La cinéaste est d’une inimaginable et consternante nullité. Je me souviens du seul contact téléphonique que j’ai eu avec elle. Elle voulait absolument offrir le rôle de son prochain film à mon mari [Jacques Dutronc]. Je lui ai alors demandé si elle avait vu L’important c’est d’aimer. Elle m’a alors répondu : “Non, et je n’irai pas. Mon entourage a trouvé ça mauvais.” Quelle outrecuidance ! On ne peut pas imaginer pire cinéaste que Marguerite Duras ! Quand elle se permet de critiquer ou d’être négative à propos de gens qui savent faire du cinéma, elle se ridiculise totalement. »
- Mauvaise, méchante et moche
Personnellement, on n’a pas attendu l’outrecuidance de Marguerite pour savoir que c’était une tocarde doublée d’une grosse balance. Qu’elle ait écrit des conneries sans nom n’est pas un problème, personne n’est obligé de lire la mauvaise production éditoriale. Mais le système a promu cette grenouille mauvaise, pour en faire quelque chose de grand. Le Paris des Lettres a de ces préférences… Du moment que ça bouscule pas l’establishment, hein. Forcément, des innocents ont fini par trouver ça génial, preuve que l’hypnose collective, ça marche. Le problème, c’est que ça marche aussi dans l’autre sens : le Bien, le Beau et le Vrai en sont rabaissés d’autant.
Un peu de cinéma pour la route
Avant de devenir le président du Festival de Cannes, Pierre Lescure était en 2002 celui du jury du Festival du cinéma américain de Deauville, avec les jurés suivants : Chantal Akerman, Richard Anconina, Jean-Marc Barr, Charles Berling, Amira Casar, Julie Gayet, Irène Jacob, Cédric Kahn et Bruno Wolkowitch.
Ben quoi ? Pourquoi que vous faites cette tête ? Elle vous plaît pas, la grande famille du cinéma français qui aime l’Amérique ?