Il reste une piste, c’est celle du « pigeon », à l’image de ce que les médias non alignés américains mettent en ligne depuis le lendemain de la tuerie. Des vidéos montrent clairement que les tirs ne proviennent pas que du fameux 32e étage.
Alors si le spécialiste en sécurité Xavier Raufer au micro de Boulevard Voltaire pulvérise la théorie de l’attentat islamiste, il pulvérise aussi celle du crime organisé par plus d’une seule personne...
Le dossier est en préparation.
Après Marseille, Las Vegas. Un individu armé a tué 50 personnes du haut de sa chambre d’hôtel. Le profil du principal suspect, Stephen Paddock, doit-il nous interloquer ?
Non. Ce sont les journaux qui pensent cela. Les journaux disent toujours les mêmes sottises sur ce qui se passe en matière de tueries de masse aux États-Unis. Il n’y a aucun profil de tueur de masse aux États-Unis. Il s’agit de monsieur tout le monde.
J’ai fait une étude en 2014 qui remontait jusqu’à 1984. Il a des Noirs, des Blancs, des Indiens, des Mexicains, des jeunes, des vieux, des gros, des maigres, des toxicomanes et des abstinents. Il n’y a pas de profil particulier, cela concerne tout le monde.
Les grands médias ont simplement décidé une bonne fois pour toute qu’il devait y avoir un profil et que c’était la faute des armes. Ils répètent tous la même chose.
Ils sont comme des mouches qui se cognent sur une vitre. Ils rebondissent sans arrêt sur la vitre parce qu’ils ne la voient pas.
Les rumeurs disent que Stephen Paddock se serait converti à l’islam il y a quelques mois et Daech aurait revendiqué l’attentat. Selon vous, est-il trop tôt pour établir le lien ?
L’État islamique est à l’agonie et revendique absolument n’importe quoi. Un jour votre cousine Ernestine va glisser dans l’escalier et ce sera revendiqué par l’État islamique ! Voyons donc, cela n’a plus aucune signification ou espèce d’importance.
Regardez la carte des territoires qu’ils contrôlent, elle diminue tous les jours. Ils essaient donc de partir en beauté en revendiquant le plus de choses possible pour faire un feu d’artifice. Ce n’est pas plus grave que cela.
Les attaques de Marseille et de Las Vegas n’ont rigoureusement aucune similarité à part la concordance du moment où cela s’est produit. Ce sont deux événements complètement étrangers l’un à l’autre.
D’après la biographie de Stephen Paddock, il semblait parfaitement intégré et n’avait aucun attrait particulier pour les armes si on rapporte cela au standard américain. Comment expliquez-vous ces éléments ?
C’est généralement le cas pour les tueurs de masse. Ce sont des gens qui sont parfois un peu sombres et silencieux. Si vous mettez en prison tous les gens un peu sombres et un peu silencieux aux États-Unis vous allez en coller 40 millions. Ce n’est naturellement pas un critère discriminant.
Par ailleurs, cela n’a rien à voir avec les armes. Certains pays, notamment sur le continent américain comme le Mexique et le Brésil, ont dix fois plus d’armes en circulation qu’aux États-Unis. Pourtant il n’y a jamais de tueries de masse.
Un seul critère a pu être isolé. 9 fois sur 10, les tueries de masse se produisent dans les pays protestants. Cela s’est produit aux États-Unis, en Norvège avec Breivik et une fois ou deux en Allemagne. La forme de la société catholique avec la confession ou la plus grande propension à confier ses problèmes fait que cela ne se produit presque jamais dans des pays sociologiquement catholiques, mais plutôt dans des pays sociologiquement protestants.