Osef :
Sans blague ? Oui je le sais que la drague et le vrai harcellement c’est pas la même chose, mais pour moi ça n’est pas le sujet, ce qui est dénoncé c’est que la drague passe désormais pour du harcellement.

Les "mademoiselle t’es trop charmante" sont des phrases typiques de racailles, en général suivi d’un "salope" si la fille ignore le mec, ou lui lance un regard dédaigneux. Si tu considères que c’est assimilable à de la drague...

Après loin de moi l’idée de sanctionner la chose sur le plan juridique. Il faut s’attaquer aux causes, et non aux effets...

Mais il ne faut pas confondre drague et vulgarité, désir masculin naturel et frustration sexuelle contextuelle.

En tant que jeune fille blanche et blonde vivant à Juvisy-sur-Orge (en Essonne), j’avoue avoir eu un pincement au cœur en tombant sur ce dessin. Si vous saviez... Si seulement ils s’en tenaient à cette simple phrase...
J’aimerais vous faire comprendre ce que c’est, ce que l’on ressent, la peur que l’on éprouve. Je ne suis pas de celles qui répondent à ces assauts par des regards dédaigneux : une de mes connaissances s’est pris une gifle pour avoir osé le faire. La plupart du temps, je souris affablement. Je sais d’expérience que cela prévient l’agressivité. Mais les éconduire devient un véritable parcours du combattant. La plus simple politesse mise dans un refus (politesse souvent guidée par la peur) est perçue chez eux comme un encouragement à persévérer. Toute autre réaction nous vaudrait au mieux un geste méprisant, et souvent des insultes (si ce n’est pire).
Certains m’ont suivie jusqu’à la porte de mon domicile en me demandant instamment mon numéro, l’un s’est permis de me caresser les cheveux, un autre m’a mis la main aux fesses... Jusqu’au paroxysme : l’un d’eux est venu s’asseoir à côté de moi dans le RER, alors que j’étais seule dans la rame, m’a réclamé un baiser, et a semblé très étonné que j’ose le lui refuser.
Je vous assure que je n’exagère rien. Je ne suis pas un cas isolé, et je ne suis d’ailleurs pas spécialement jolie. Je suis juste une jeune fille de 24 ans. Je n’ai jamais voulu de mal à ces gens, je ne serais pas de celles qui voudrais les voir condamnés pour de tels agissements. Mais je vous en prie... Arrêtez de nous voir comme des pleurnicheuses, ou des orgueilleuses qui étalent leurs charmes et refusent ensuite d’en assumer les conséquences. Cela fait longtemps que je ne mets plus de robe ni de jupe lorsque je sors seule. Je longe les murs le soir en rentrant des cours, en espérant ne pas faire de mauvaise rencontre.
Je ne suis pas une lesbienne vindicative, ni même une féministe. J’ai même une certaine défiance envers ces femmes absolutistes. Mais ne riez pas de cette situation qu’elles dénoncent, même si la forme qu’elle revêt vous paraît risible. C’est un appel à l’aide.
Si seulement vous saviez quelle angoisse m’étreint lorsque ces mots qui vous semblent si anodins (et qui le seraient assurément dans votre bouche, je n’en doute pas) résonnent à mes oreilles...

Voici le texte qui accompagne mon dessin sur d’autres sites :

« En 2012, un documentaire intitulé « Femme de la rue » est sorti en Belgique, dans lequel Sophie Peeters, alors étudiante en cinéma, filme en caméra cachée la façon dont les hommes l’abordent dans son quartier. Si l’on constate que la grande majorité de ceux qui lui adressent des remarques sont issus de l’immigration, la réalisatrice y voit plutôt la conséquence d’une condition sociale que d’une origine ethnique.

Suite à la polémique suscitée par le reportage, le harcèlement de rue est désormais passible d’une amende de 250 euros à Bruxelles, et le gouvernement belge étudie un projet de loi pour qu’il soit considéré comme une « atteinte grave à la dignité humaine » et soit sanctionné lourdement : les accusés risqueront d’un mois à un an de prison ainsi qu’ une amende de 50.000 euros. »

Je ne légitime aucune insulte ou agressivité à l’égard de femmes, mais il ne faut pas confondre un dragueur maladroit et un dragueur irrespectueux. Il faudrait également reconnaitre que la majorité des « harceleurs de rue » sont issus de l’immigration maghrébine, africaine et turque et de confession musulmane.

Je te remercie Soline pour ton message, et j’espere qu’il a ete recu par plein de gens sur E&R
J’entend parfaitement ce que tu dis
Sans enlever un iota
Les histoires de feminisme et de drague etc ... c’est encore autre chose que ces erzats d’abus sexuels sur les autres
Abus : mauvais usage
Un mauvais usage c’est quand ca abime, ca blesse, ca casse
Abus sexuel : mauvais usage de la sexualite
Donc une sexualite qui blesse, qui gache, qui choque, qui abime, qui abuse, qui use.
Croyez bien tous que beaucoup de jeunes ne pensent qu’a abuser, c’est a dire user sans faire attention, comme dans les films, l’autre n’etant qu’une victime ou faisant partie de la bande.
Donc quand il dit. salut mademoiselle, t’es charmante. Il peut ajouter "Tu bai..s ?"
Ou un peu mieux : "Tu m’embrasses ?"
Mais c’est navrant. Et c’est flippant aussi, que des hommes soient a ce point des ecerveles dangeureux pour, entre autres, nos amies les femmes