En quoi le nouveau « vade-mecum de la laïcité à l’école », que L’Express s’est procuré, et qui sera distribué dès le 30 mai à tous les chefs d’établissements et enseignants, diffère-t-il du livret élaboré sous Najat Vallaud-Belkacem ?
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Cet opus de 83 pages – contre 32 pages pour le précédent – n’ignore rien des situations auxquelles les enseignants peuvent être confrontés au quotidien et il rappelle en détails les textes législatifs et jurisprudences en vigueur. Inflexion notable : l’accent est davantage mis sur les sanctions encourues.
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Le document insiste notamment mis sur :
Les certificats médicaux dits « de complaisance ».
C’est sans aucun doute l’un des passages les plus sensibles du recueil. Il revient sur ces certificats médicaux brandis par des filles qui, pour des raisons religieuses, ne veulent pas avoir à s’afficher en maillots de bain lors des cours de natation ou en simples tenues de gym. Au personnel de l’Éducation nationale qui se sentait jusqu’ici « impuissant » face à ce nouveau stratagème de contournement, le fascicule délivre une réponse ferme et totalement nouvelle : « Un absentéisme sélectif pour des raisons religieuses ne saurait être accepté. En éducation physique et sportive, les certificats médicaux – qui pourraient apparaître de complaisance – doivent être soumis au contrôle du médecin scolaire académique ». En clair, en cas de soupçons, l’avis d’un deuxième docteur pourra être demandé. Voilà qui ne manquera pas de faire réagir le monde médical.
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L’éducation à la sexualité.
Le nouveau livret a jugé bon de rappeler que celle-ci fait partie des apprentissages obligatoires : « Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces séances présentent une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes. »