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Après l’attentat ayant visé l’ambassade de France à Tripoli, le 23 avril dernier (deux gendarmes blessés), le consul honoraire français en Libye, qui est aussi chef de projet au centre médical à Benghazi, le docteur Jean Dufriche, a été victime d’une tentative d’assassinat au cours de la soirée du 4 juillet.
Les faits se sont produits aux environs de 23 heures. Le dr Dufriche venait de quitter l’hôpital de Benghazi en compagnie de sa femme quand sa voiture a été prise pour cible par des hommes armés ayant pris place à bord d’un autre véhicule.
« Au moins dix balles ont atteint le véhicule. Mais personne n’a été blessé », a précisé Mohamed Hijazi, un porte-parole des services de sécurité à Benghazi. Le Dr Dufriche et son épouse ont ensuite quitté la Libye pour rejoindre Tunis, où ils devaient rencontrer le président Hollande, alors en déplacement dans la capitale tunisienne.
« La France condamne avec la plus grande fermeté l’attaque qui a visé M. Jean Dufriche, consul honoraire de la France, à Benghazi. Elle lui transmet sa sympathie et son soutien, ainsi qu’aux membres de sa famille », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères, par voie de communiqué.
« La Libye fait face à d’importants défis après quarante-deux ans de dictature et huit mois de conflit. Le rétablissement de la sécurité est la priorité pour permettre le développement du pays et l’édification d’un État de droit. La France est pleinement mobilisée pour soutenir les autorités libyennes », est-il ajouté dans le texte.
Foyer de la rébellion contre le régime du colonel Kadhafi, la région de Benghazi, située dans l’est de la Libye, demeure instable, notamment en raison de la présence de factions islamistes qui y sont implantées. Outre des attentats contre des officiers libyens, les intérêts occidentaux sont aussi régulièrement visés.
Ainsi, l e 11 septembre 2012, l’attaque du consulat des États-Unis avait fait 4 tués, dans l’ambassadeur américain Chris Stevens et 3 de ses compatriotes. En janvier dernier, le ministère britannique des Affaires étrangères avait recommandé au ressortissants du royaume de quitter cette ville de la Cyrénaïque.
