Tout le monde ou presque critique aujourd’hui les thérapies américaines violentes qui tentent de remettre les homosexuels dans le droit chemin, celui des hétérosexuels. Un coup de jus dans la chaise devant des images homosexuelles, histoire d’associer la déviance à la douleur... Mais personne ou presque – dans les médias mainstream, parce que sur le Net la cause est entendue – ne pense à railler la thérapie qui tente de remettre un antisémite dans le droit chemin, celui du sionisme, ou de la judéo-idolâtrie. Yann Moix, sous l’égide de son maître à penser de traviole, vient de réussir sa conversion au Bien (mal acquis) à coups de barre de fer dans la gueule. Un grand moment de démocratie !
« Mais j’ai eu des explications musclées avec l’intéressé qui me confirma la réalité de cette part d’ombre ; qui trouva des mots qui me parurent sincères pour dire la honte que, désormais, ces insanités lui inspiraient ; et que je vis, d’abord avec circonspection, puis, petit à petit, avec respect, s’engager dans une âpre, rude et longue aventure intérieure dont l’enjeu devait être de traiter le mal par le bien et de l’arracher, une bonne fois, à ses anciens penchants criminels. »
BHL nous explique dans son bloch-notes du 1er septembre 2019 comment changer le Mal en Bien, c’est-à-dire l’antisémitisme en BHLisme. Nous, ce genre de thérapie pas très scientifique nous fait plutôt douter de la santé mentale des uns et des autres... On aimerait avoir des détails techniques sur la méthode : le petit Yann, roi de l’autodétestation, assis sur un fauteuil relié à un câble électrique, qui prend une décharge dans les reins à chaque fois qu’une image d’Hitler lui est présentée sur le diaporama dans la cave du palace de BHL à Tanger... Pendant qu’Arielle à l’étage du dessus prépare les loukoums de la réconciliation judéo-hitlérique.
« Il y faut une rupture franche avec une société des amis du crime qui ne lâche pas aisément ses proies et dont j’ai compris, bien plus tard, qu’elle le faisait vivre sous la menace d’une sorte de chantage, goguenard et permanent, auquel il n’a pas toujours eu le cran, hélas, de résister. »
« Les amis du crime », LOL, de la part de celui qui a participé à la destruction de la Libye et au massacre des Libyens... Sans oublier les épisodes ukrainien, syrien et bientôt iranien.
On paierait cher (jusqu’à dix euros, allez, onze) pour assister à ce genre de scène, BHL qui actionne le levier de judéo-électrocution du petit goy déjanté. Malheureusement, ces moments appartiennent à l’intimité des intéressés, entre le Dr BHL et le malade d’antisémitisme. On espère en tout cas que le petit Yann (le goyann ?), qui s’est inventé une enfance torturée pour débanaliser son extraction moyenne, comme la classe du même nom, n’est pas victime d’un syndrome de Stockholm sous la figure immense de son kapo culturel... Une attirance pour son bourreau, du fils pour le père spirituel, teintée d’homosexualité pas très latente... Il faudrait alors le soigner une seconde fois pour le ramener à l’hétérosexualité ! On n’en sort plus !
On ne résiste pas à un autre passage flamboyant de la rédemption du mythomane amoureux de son père de substitution, qui lui fait dans l’inversion accusatoire du matin au soir, ce qui n’est pas pour stabiliser le petit goyann :
« Et puis, à partir de là, un vrai cheminement de pensée qui l’a mené de la fange qui servit de théâtre à ses débuts à l’apprentissage de l’hébreu, à l’entrée dans le Talmud et à la découverte émerveillée de l’être-juif. »
Rire, la « fange », la « découverte émerveillée de l’être-juif »... Ça va, les chevilles sionardes ? Comment qu’il se la pète, le BHL avec sa chemise blanche sur laquelle tous les pressings du monde se sont succédé pour nettoyer le sang des Libyens !
« La question, dès lors, est : un homme qui a, jadis, commis pareilles bassesses peut-il réellement changer ? La réponse est oui. Pour peu – et je sais que c’est son cas – que ce changement soit le fruit d’un authentique travail sur soi, d’un effort de pensée et de connaissance honnête. »
On pose la question à l’envers : BHL, qui incarne la haine antifrançaise et antichrétienne, peut-il changer, malgré toutes ses exactions d’intellectuel sanguinaire ? Peut-il découvrir l’Amour universel, pas seulement celui de sa tribu (ça, le moindre imbécile en est capable), celui du Christ, comme sa sœur le fit ?
On l’espère sincèrement, car la maison du Père est grande. Il y a de la place, même pour les plus vils pécheurs, ceux qui aiment la guerre, mais sans l’aimer, bien entendu. On est démocrate ou on ne l’est pas !
« Et quand un homme, tout homme et donc, aussi, un écrivain donne les preuves de sa volonté de rédemption, quand il s’engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu’il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l’accompagner. »
Va donc, hé, démon toi-même ! Quant à Yann, fais gaffe à toi, cette thérapie va mal finir !
PS : au fait, la thérapie de conversion pour devenir un larbin de BHL, ça coûte combien ? On peut payer en plusieurs fois ? C’est défiscalisé ou pas ? La Sécu rembourse combien ? La mutuelle prend en charge ou pas ?
Bernard, c’est important, merci de répondre.
Bonus ou malus, à vous de voir...
J’ai rencontré Yann Moix le 31 octobre 1993.
Il m’avait adressé l’une de ces lettres que les jeunes gens, du temps qu’il y avait des lettres, envoyaient aux écrivains, mais auxquelles, pour ma part, je ne répondais presque jamais.
La sienne était-elle particulièrement bien tournée ?
Avais-je pressenti le personnage hors normes qui se cachait derrière cette écriture trop appliquée ?
Est-ce la loterie de la vie ?
Toujours est-il que je lui avais donné rendez-vous ce matin-là, 8 heures, Café de Flore, petite table au fond.
Et je vois arriver un jeune homme au physique de boxeur qui, pour parler comme la regrettée Françoise Verny, n’a pas précisément une gueule d’écrivain et à qui je demande, pour le tester, d’écrire pour La Règle du jeu, d’ici la fin de la semaine, un texte sur un film de Claude Berri, un autre sur Berlusconi et une nécrologie de Fellini dont on vient d’annoncer le décès.
Deux heures plus tard, j’ai les trois articles, stupéfiants de virtuosité.
Le mois suivant, je reçois les premières pages de son premier manuscrit, Jubilations vers le ciel, que publiera bientôt Grasset.
Et ainsi se noua, sous les doubles auspices de ma maison d’édition et de ma revue, un compagnonnage littéraire qui dure jusqu’aujourd’hui.
L’œuvre, non d’un « paumé », ou d’un « petit con », mais d’un antisémite J’ai vite pris la mesure, naturellement, de la nature orageuse de Yann Moix, de ses embardées, de ses coups de sang.
Et j’ai également été informé, par des amis qui lui voulaient du bien, de l’existence de ces fameuses BD où j’apparaissais sous des traits infâmes et qui étaient l’œuvre, quoi qu’il en dise, non d’un « paumé », ou d’un « petit con », mais d’un antisémite.
Je n’ai jamais voulu rencontrer ces dénonciateurs, trop pressants pour être honnêtes.
Mais j’ai eu des explications musclées avec l’intéressé qui me confirma la réalité de cette part d’ombre ; qui trouva des mots qui me parurent sincères pour dire la honte que, désormais, ces insanités lui inspiraient ; et que je vis, d’abord avec circonspection, puis, petit à petit, avec respect, s’engager dans une âpre, rude et longue aventure intérieure dont l’enjeu devait être de traiter le mal par le bien et de l’arracher, une bonne fois, à ses anciens penchants criminels.
Car ce n’est pas une mince affaire que de tordre le cou, même quand on est très jeune, au vieil homme antisémite en soi.
Il ne suffit pas de dire « j’ai changé ».
Ni de s’autoproclamer « meilleur ami des Juifs ».
Et l’histoire – à commencer par celle des Juifs – ne connaît que trop ces retournements trop commodes dont le paradigme reste celui de Baalam, le mauvais sorcier, requis par le roi de Moab pour maudire le peuple d’Israël et à qui l’Éternel dit, au moment où il s’apprête à retourner ses malédictions en bénédictions : « Pas besoin de ta bénédiction, ils sont déjà bénis ! »
Il y faut du caractère, une force d’âme, ainsi que des boussoles intérieures dont le futur auteur de Mort et vie d’Edith Stein était visiblement démuni et dont il eut à s’équiper.
Il y faut une rupture franche avec une société des amis du crime qui ne lâche pas aisément ses proies et dont j’ai compris, bien plus tard, qu’elle le faisait vivre sous la menace d’une sorte de chantage, goguenard et permanent, auquel il n’a pas toujours eu le cran, hélas, de résister.
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