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Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

Extrait du livre Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, de Roger Garaudy

Extrait du livre de Roger Garaudy, Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, publié en 1995.

 

 

En mai 1990 [dans la nuit du 8 au 9 mai], au cimetière juif de Carpentras, des tombes étaient profanées. Le cadavre de l’un des morts était empalé et transporté sur une autre tombe.

Le ministre de l’Intérieur, Pierre Joxe, déclarait aussitôt :

« Il n’y a pas besoin d’enquête policière pour savoir qui sont les criminels, coupables de cette “abomination raciste”. »

Pourtant, cinq ans après, et malgré l’envoi de dizaines d’enquêteurs, magistrats ou policiers, personne ne peut aujourd’hui dire avec certitude quels sont les coupables de cette infamie.

Tout ce que l’on sait c’est qu’il y a eu profanation du cimetière juif, qu’il y a eu un « montage », car le cadavre de Monsieur Germon n’avait pas été empalé, comme l’ont reconnu les enquêteurs quelques jours après. L’on peut alors se demander par qui ? Pourquoi ? Qui avait intérêt à ce « montage » pour accroître l’horreur de l’événement et exciter la haine de l’opinion publique ?

La méthode fut pratiquée à Timisoara, où l’on sortit de la morgue des cadavres pour que les photographies répandues dans le monde entier déchaînent plus d’indignation et de haine contre de prétendus massacres massifs.

Jean Marie Domenach (ancien directeur de la revue Esprit) écrivait dans Le Monde du mercredi 31 octobre 1990, sous le titre « Silence sur Carpentras » :

« Voici près de six mois qu’a eu lieu la profanation du cimetière juif de Carpentras... Six mois plus tard on ne sait toujours pas qui sont les criminels. Chose encore plus troublante : les médias écrits et audiovisuels qui avaient fait de cet abominable événement un scandale qui jeta dans les rues des centaines de milliers de manifestants et ternit à l’étranger la réputation de la France n’ont pas cherché à prendre le relais de l’enquête et se taisent. Nul parlementaire, nulle autorité morale ou intellectuelle n’ose interpeller le gouvernement. Carpentras semble être entré définitivement dans la légende noire de la nation sans qu’on connaisse les coupables et sans qu’on sache exactement ce qu’il s’est passé. Nul ne peut, ou n’ose, dire encore la vérité sur Carpentras. »

L’étrange « silence sur Carpentras », dénoncé par Jean-Marie Domenach, contraste avec le vacarme médiatique des premiers jours.

Lors de la manifestation organisée le 14 mai 1990, 80 000 personnes selon la police, 200 000 selon les organisateurs, avaient défilé dans Paris. Le bourdon de Notre-Dame avait sonné en leur honneur.

En réalité, personne ne savait quels étaient les auteurs de l’infamie de Carpentras. Alors, contre qui manifestait-on ?

Contre qui ? L’enquête seule aurait pu le dire et ne l’a pas dit.

Mais au profit de qui ?

La chose était évidente : le drapeau d’Israël resplendissait en tête de la manifestation.

 

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Paris, 14 mai 1990

 

Cette étrange « Union nationale », au cours de cette Manifestation où Georges Marchais serrait ostensiblement la main de François Léotard, permettait de lancer une attaque globale contre quiconque mettait en doute les dogmes plaçant Israël au-dessus de toute loi internationale. Le grand Rabbin Sitruk, qui prononçait l’allocution définissant le sens de la manifestation, pouvait s’écrier :

« Ne laissons pas dire n’importe quoi. Aux professeurs “révisionnistes”, aux hommes politiques irresponsables, donnons la leçon. » (Le Méridional, lundi 14 mai 1990)

La vérité sur la profanation de Carpentras n’est pourtant toujours pas établie parce que de toutes les pistes suggérées aux enquêteurs, une seule a été exclue, qui est pourtant la plus vraisemblable.

Pourquoi le silence fut-il ordonné à ceux qui auraient pu être les témoins les plus nécessaires ?

« Le gardien de la synagogue de Carpentras et détenteur de la clé du cimetière, M. Kouhana, qui avait été l’un des premiers à découvrir le corps de Félix Germon, refuse de nous parler : “Même si vous aviez été le Préfet, j’ai reçu la consigne de ne rien dire.” Le président du Consistoire lui a interdit de s’exprimer “car il aurait dit n’importe quoi à la télé”, justifie le docteur Freddy Haddad, lui-même très réticent pour évoquer la profanation, tout comme le Rabbin Amar. » (Var Matin magazine, lundi 15 avril 1995, article des reporters Michel Letereux et Michel Brault).

Pourquoi le Rabbin de Carpentras, à qui l’on demandait si l’on ne resanctifierait pas les lieux, répondit-il : « Ce n’est pas de mon ressort ! », le président du Consistoire : «  Ça n’a aucune raison d’être ! », et le maire : « On ne m’a rien demandé. » (Source : même article de Var Matin, lundi 15 avril 1995.)

Pourquoi aucun journal français n’a-t-il évoqué le précédent – exactement semblable – d’une telle « profanation » qui s’était produite dans le cimetière israélien de Rishon Letzion, près de Tel-Aviv, dans la nuit du 2 mars 1984 : le corps d’une femme y avait été déterré et jeté hors du cimetière juif. « Acte barbare d’antisémitisme », proclamèrent aussitôt les communautés juives du monde entier. Quelques jours plus tard la police israélienne, après enquête, révélait le sens véritable de cette abjection : le cadavre aussi honteusement traité était celui de Madame Teresa Engelowicz, épouse d’un juif, mais d’origine chrétienne. Les intégristes juifs considéraient sa présence dans le cimetière juif comme souillant la pureté des lieux et le rabbin de Rishon Letzion avait déjà réclamé son exhumation.

Pourquoi aucun journal français n’a évoqué le parallélisme ? Monsieur Germon, dont le cadavre avait été lui aussi exhumé dans la nuit et avait fait l’objet du sinistre « montage » de l’empalement, était, lui aussi « coupable » d’avoir épousé une chrétienne, et son cadavre fut transporté sur une tombe voisine, celle de Madame Emma Ullma, coupable, elle aussi, d’avoir épousé un catholique.

 

Addendum E&R

D’autres parallèles peuvent être évoqués. Par exemple celui de la profanation, en mai 1990 également, de 300 tombes juives à Haïfa, avec taguage de slogans antisémites. Deux Israéliens, David Goldner, 41 ans, et Gershon Tannenbaum, 32 ans, ont été reconnus coupables. Goldner, qui a expliqué avoir voulu « unir les Juifs contre les Arabes », a été condamné à 3 ans de prison, tandis qu’une expertise psychiatrique décidera du sort de Tannenbaum. (Source : New York Times, 28 mai 1990.)

Voir aussi, sur E&R :

 
 






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20 Commentaires

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  • #1180431
    Le 8 mai 2015 à 13:33 par Athéna
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    Prémices de Charlie, même procédé, même manipulation à des fins de récupération politique, l’histoire se répète : Tavistock peut-être bien ? Pour ceux qui en douteraient voir les émissions sur Méridien zéro et la conférence ici rediffusée, merci E&R, que ferons-nous si le site est censuré ?

     

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  • #1180462
    Le 8 mai 2015 à 14:17 par Métissa
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    « le drapeau d’Israël resplendissait en tête de la manifestation. »
    Tiens donc !

    Oh ce drapeau qui revient en leitmotiv, en scie (refrain de chanson composé pour être facilement retenu :"définition Larousse").

    Et ce n’était que le début !

    Merci les socialistes de nous avoir berné avec tant de baliverne sociale : « c’est l’État providence qui a pour mission d’assurer la solidarité entre les citoyens... » et bla bla bla... !

    Ah les Sages de Sion !!!

     

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  • #1180473

    De toute façon à part les pistes évoquées, qu’est-ce que ça peut être d’autre ? Est-ce que le pire antisémite irait s’en prendre aux morts ? Faut être taré, c’est une opération médiatique uniquement, donc il faut voir qui en bénéficie et on a probablement trouvé le coupable.

     

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  • #1180562
    Le 8 mai 2015 à 17:48 par mimi
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    Une affaire montée de toutes pièces pour mettre en garde contre le FN, la bête immonde, mais elle a l’air de se bien porter merci pour elle .

     

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  • #1180686
    Le 8 mai 2015 à 20:59 par Liberté
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    A l’époque aussi c’était les grandes manoeuvres contre le FN ,
    utile au parti Socialiste pour contrer sa gauche communiste mais il ne fallait
    surtout pas que le FN monte trop haut , il fallait contenir ce mouvement
    coûte que coûte , alors c’est comme aujourd’hui , tous les coups sont permis ,
    rien n’a changé à leur encontre.....le système emploie les même méthodes !

     

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    • #1181901
      Le Mai 2015 à 16:33 par Âne Onyme
      Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

      @Liberté

      C’est vrai, le Système emploie toujours le même moyen : diaboliser et exclure les "fâchos".

      Le problème est que maintenant c’est Marine qui le fait... Elle a donc rejoint le Système.

      R.M.B. = U.M.P.S.

       
  • #1180821
    Le 9 mai 2015 à 01:42 par Pierre Ghi
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    Il y a 25 ans...après lui, le déluge.
    La république française est une profanation de La République et une profanation de La France, une désacralisation des valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
    La république française est une profanation de la chrétienté, une profanation de la laïcité et une profanation du culte musulman que je ne peux pas qualifier d’islamique et encore moins d’islamiste.
    La république française est une profanation de l’enfance française et d’origine immigrée...ça devrait aller, non, en quantité de couches ?...

     

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  • #1180941
    Le 9 mai 2015 à 10:57 par esperanza
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    Le "silence sur Carpentras" qui "contraste avec le vacarme médiatique des premeirs jours" rappelle l’affaire du vol MH 17 : mêmes techniques d’ingenierie sociale ?

     

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  • #1181375
    Le 9 mai 2015 à 20:58 par spirit
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    Il faut toujours une "sale affaire" pour préparer une loi scélérate !

    En 1990,c’était pour la loi Fabius-Gayssot sacralisant l’Histoire officielle de la WWII.
    En 1993,c’était la loi sur la surveillance par caméras..suite au coup monté sur les supporters du PSG lors du match contre Lens.
    En 2015,c’est pour celle sur "le renseignement" dite "loi Charlie" enterrant la liberté d’expression

    En 2016....Faudra bien entériner le TAFTA...alors,y’aura une sale affaire pour masquer les dégâts !

     

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  • #1181666
    Le 10 mai 2015 à 09:36 par esperanza
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    " L’enquête seule aurait pu le dire et ne l’a pas dit."
    Ben si quand même, il y a même eu un jugement et de la prison ferme pour les auteurs.....

    http://www.francetvinfo.fr/fait-div...

     

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    • #1186405
      Le Mai 2015 à 01:48 par chris 777
      Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

      C’est marrant ...Les gens du coin,là où je vis depuis bientôt 10 ans, m’ont racontés une toute autre histoire ...Une jeunesse dorée en mal de sensations épris de cultes déviants ...Qui dit vrai ? le peuple ou les médias ?

       
  • #1182229
    Le 11 mai 2015 à 01:15 par lampel dadoun benhamou chelli
    Il y a 25 ans, l’affaire du cimetière de Carpentras

    Le PS cette mafia, soutenue par les journaleux !

     

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