Noël approche, plus que quatre jours avant le grand repas de famille, pour ceux qui en ont (du repas, et de la famille). Pensons aux gens seuls, abandonnés, malades, flippés ou condamnés, car la période des fêtes accentue la souffrance morale des exclus du bonheur, même provisoire.
On va pas continuer dans le grave sinon on va ajouter du tragique au tragique. L’humour consiste justement à mettre un terme à la contamination du tragique entre les hommes. Récemment, un connard et une connasse sur un site mainstream essayaient de nous infliger une leçon de « bon » et de « mauvais » humour, mais l’humour ne peut pas devenir une leçon. Car les élèves remettraient immanquablement en question le cours du prof et finiraient par se foutre de sa gueule. Cette transgression qui fait la différence entre l’homme et l’animal, mais aussi entre l’homme et la femme – à part Florence Foresti – ne peut s’enseigner ni se bordurer. Quand on bordure l’humour, il pète les murs et s’échappe. L’humour a besoin d’air, l’humour est une fuite d’air, et ça donne le rire.
Les commerciaux de La France insoumise prennent leur rôle d’opposants de pacotille très au sérieux. Ils refont, avec moins de subversion et de danger pour la bourgeoisie, le chemin que les militants communistes ont fait pendant un siècle, avec le résultat que l’on sait : la crise capitaliste a eu raison de la solidarité communiste. Et ne vous leurrez pas, la crise a servi à ça.
Face à la démobilisation des forces vives de la gauche, Mélenchon essaye de trouver d’autres moyens de galvaniser le peuple de gauche, c’est-à-dire les pauvres et les miséreux. On retire les miséreux parce qu’ils sont trop pauvres pour s’occuper de politique : seule la survie au jour le jour, à l’heure l’heure compte.
On voit que c’est pas gagné. Le coup de la fenêtre nous rappelle une chose : un maire avait raconté un jour, un peu en off, la galère qu’était le boulot d’un élu local au quotidien. Les gens venaient non pas pour parler politique, nation, pays, développement, futur et compagnie de CRS, mais tout simplement demander un job pour le petit-fils (Paris XIIIe sous les Tiberi), la réparation de l’ampoule d’entrée, voire un appart (à Clichy dans les années 90).
Une pure demande clientéliste, loin, très loin des concepts qui font bander les politiciens. Le petit peuple, ça vous ramène à terre comme une claque de Mike Tyson. Que ce soit La France insoumise ou la France Pétaouchnok, ils s’en battent les glaouis, ils veulent juste du pognon ou des avantages. Étonnez-vous après qu’une fois montés en grade dans la société, ils ne partagent rien de ces avantages acquis...
Eh ouais, les pauvres ne sont pas meilleurs que les riches, ils ont juste pas les moyens d’être aussi méchants. Sauf en cas d’émeute. Là c’est plus la même saucisse. Imaginez, 100 000 pauvres et miséreux dans chaque grande ville qui poursuivent les banquiers, les huissiers, les proprios... Le Grand soir c’est ça, pas un état-major politique qui sabre le champagne après une courte victoire aux élections qui signifie des jobs cool pour les copains et une berline avec chauffeur et chauffeuse pour le vainqueur.
Alors, qui qu’en veut encore, de la révolution ?
Pourtant, il y en a qui sont prêts à en découdre, Noël ou pas Noël : ce sont les zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
Il paraît qu’ils ont piégé la forêt à la Rambo et qu’ils attendent les CRS avec des lance-missiles TOW !
Des pièges et des armes à feu dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? @PaulLarrouturou s’est procuré un document confidentiel destiné à Emmanuel Macron, qui a décidé d'évacuer la ZAD. ⤵️#NDDL #Quotidien pic.twitter.com/goWd6HYSbB
— Quotidien (@Qofficiel) 19 décembre 2017
On nous a reproché de les avoir qualifiés de « babas crades », en fait pas du tout, c’était une erreur du service Relecture d’E&R. On avait écrit « papas crabes » pour évoquer ces pères de famille qui reculent devant la violence des CRS en tendant leurs mains ouvertes en pinces afin d’attraper les matraques des forces de l’ordre fasciste. Encore un coup de la désinformation gauchiste.
Tous ces Français, de chaque côté de la barrière sociale, riches et pauvres, CRS ou zadistes devraient se donner la main et réveillonner ensemble au son d’une musique douce, tenez, Nature Boy de Nat King Cole :
D’accord, c’est pas du Motorhead mais ça a plus de chance de faire baisser la tension sociale. Si tout le monde s’aimait, les choses seraient plus faciles ! Oui mais allez dire ça au CRIF et à la LICRA ! Eux ils sont riches (gavés de subventions), moches et méchants. Pendant que les Français meurent de faim, eux mangent du caviar à Lellouche !
Attention, cet article fait appel à du placement de produits
« Quand on veut séduire, le caviar c'est l'arme fatale » Madame Petrossian pic.twitter.com/AMb7Aw23qF
— Vanity Fair France (@VanityFairFR) 20 décembre 2017
Et pourquoi ne pas en profiter pour partager un petit kilo de caviar de chez Petrossian ? C’est non seulement bon sous la dent mais excellent pour la santé. Et ça change des sempiternelles tranches de foie gras truffé de gras ou des huîtres torturées par les mareyeurs.
Perso on opterait bien pour le Beluga spécial réserve à 384 euros seulement les 30g, ce qui fait dans les 12 800 le kilo. Beaucoup moins cher que la coke, qui est à 85 euros le gramme, soit 85 000 le kil (disons 40-50 000 en gros).
Franchement, entre les boules noires abordables et la poudre blanche onéreuse, y a pas à hésiter !