Egalité et Réconciliation
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Dialogue de sourds au Bureau ovale

Vers un dévoilement du parti de la guerre

« Une partie des élites occidentales s’emploie à maintenir l’instabilité du monde et a l’intention de résoudre ou de compromettre le dialogue entamé entre Moscou et Washington. »

Poutine Vladimir, discours prononcé le 27 février 2025 devant les cadres du FSB

Le 27 février dernier, dans le cadre d’une assemblée élargie réunissant les plus hauts dignitaires du Service fédéral de sécurité, le président de la Russie fit entendre des paroles où se mêlaient à la fois une prudente espérance et une clairvoyance empreinte de défiance. À l’aube d’une nouvelle ère pour les relations entre Moscou et Washington, il entrevit dans ses premiers échanges avec les nouvelles autorités américaines la possibilité d’un rapprochement. Toutefois, loin d’ignorer les pesanteurs du monde, il rappela avec gravité combien l’édifice international s’était chargé, au fil des années, d’une masse de contradictions et de différends stratégiques dont l’Ukraine et d’autres conflits régionaux ne furent que les manifestations les plus visibles.

 

Mais Poutine ne s’illusionnait pas : il savait que les hommes ne se meuvent pas dans l’histoire avec une liberté absolue, et qu’il est des forces invisibles qui agissent contre leur propre dessein. Ainsi dénonça-t-il, avec cette manière qui lui est propre d’allier le pragmatisme à la mise en garde, une faction au sein des élites occidentales qui s’obstinait à cultiver l’instabilité et à dresser des entraves sur le chemin du dialogue. L’avertissement ne s’adressait pas uniquement aux dignitaires russes rassemblés devant lui : il franchissait les frontières de son empire et résonnait jusque dans les salons du pouvoir américain [1].

Il était un fait que le président des États-Unis, à peine entré en charge, n’allait pas tarder à éprouver lui-même la vérité de ces paroles.

Zelensky le têtu

Ces derniers jours, la Maison-Blanche a été le théâtre d’une mascarade diplomatique dont les protagonistes semblaient eux-mêmes ignorer le dénouement. Tour à tour, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont défilé dans l’antichambre du pouvoir américain, cherchant à arracher des assurances à un Donald Trump plus que jamais soucieux des intérêts concrets de son pays et fort peu impressionné par les lamentations européennes.

Emmanuel Macron, fidèle à son rôle d’orateur habile et d’ambassadeur du consensus occidental, s’est avancé le premier. Il voulait plaider pour la continuité du soutien américain à l’Ukraine, dans un contexte où Washington, en froid avec Kiev, montrait de plus en plus de réticences à prolonger indéfiniment cette guerre lointaine qui n’intéresse plus l’Américain moyen. Mais face à lui, Trump, pragmatique, presque moqueur, écoutait poliment avant de rappeler que l’Amérique n’a pas vocation à s’user dans les querelles des Européens, surtout lorsqu’elles servent des intérêts qui ne sont pas les siens [2].

Keir Starmer, fidèle à la tradition britannique du suivisme diplomatique, fit entendre un écho de la supplique française. Mais le président américain, imperturbable, ne laissa planer aucun doute : l’époque où Washington distribuait son aide militaire comme une aumône est révolue. Il est des guerres qu’il vaut mieux solder que prolonger, et celle d’Ukraine en fait désormais partie [3].

Emmanuel Macron et Keir Starmer, hérauts sans gloire d’un Occident fatigué, étaient en réalité venus en éclaireurs. Leur mission, sournoise et calculée, n’était autre que de baliser le terrain pour Volodymyr Zelensky, cet acteur tragique d’un drame dont il ne maîtrise plus le texte. Il s’agissait d’arracher aux États-Unis la promesse d’une protection en échange des trésors souterrains de l’Ukraine, ces métaux rares que convoite déjà l’œil affuté de Donald Trump.

La France et l’Angleterre, toujours enclines à jouer les supplétifs d’une guerre qui n’est pas la leur, s’étaient prises à rêver d’un déploiement militaire en Ukraine. Mais la guerre moderne ne se mène pas sans les cieux, et les cieux appartiennent aux satellites américains. Sans eux, pas de manœuvres, pas d’avancée, pas de guerre. Or, Donald Trump, en pragmatique brutal, n’avait que faire des gesticulations européennes. Son instinct le poussait ailleurs : à rompre les amarres de cette aventure hasardeuse, à renouer avec Moscou, à traiter l’Ukraine non plus comme un sanctuaire, mais comme un marché.

Lorsque Zelensky demanda des garanties de sécurité concrètes, il ne trouva d’abord qu’un mur de réserve, un art consommé de l’esquive qui, dans la diplomatie moderne, remplace parfois le refus net. Trump, fidèle à lui-même, ne daigna répondre que par quelques formules évasives, puis par cette pirouette dont il avait le secret : l’Ukraine, dit-il, ne pouvait craindre pour son avenir tant que les entreprises américaines y assuraient leur présence. Mais encore fallait-il que la paix fût scellée, et pour cela, qu’un accord fût signé. Un document attendait d’ailleurs dans un bureau voisin, posées là comme un marché conclu d’avance.

Zelensky, cependant, ne se résolut pas à ce rôle d’exécutant passif que l’on semblait lui assigner. Il voulait dicter ses conditions, imposer son langage, exiger que l’on parle de la guerre à sa manière. Mais alors qu’il croyait avancer, il se heurta au vice-président Vance qui lui rappela que l’administration précédente, en multipliant les provocations à l’égard de Moscou, n’avait récolté que l’illusion du soutien et l’amertume de l’isolement. Zelensky s’en offusqua ; il voulut répondre avec l’énergie de l’homme qui défend une cause juste, mais il ne vit pas qu’il s’engageait sur un terrain qu’il ne maîtrisait plus. L’instant demandait la patience du stratège, il lui opposa l’impatience du combattant. Là où le calcul diplomatique eût exigé la retenue, il choisit l’affrontement. Au lieu de saisir ce que l’on lui tendait, il se raidit, rejeta d’un bloc la moindre concession, et se figea dans une posture de refus. Il n’était pas venu céder, il était venu exiger. Non pour assurer à son pays un répit, mais pour prolonger la guerre, comme si elle seule garantissait sa survie.

Alors, la tension creva le plafond des usages. Trump, jusqu’ici maître de ses silences et de ses sous-entendus, éclata. Il accusa son hôte d’ingratitude, l’adjura de comprendre que la guerre ne pouvait se poursuivre indéfiniment sous la seule protection des capitaux étrangers. Et lorsque Zelensky refusa, une fois encore, toute concession, il précipita l’issue fatale. La réunion fut brusquement suspendue, les membres de la délégation ukrainienne évacués dans une pièce voisine avant que la sentence ne tombe : l’entretien ne reprendrait pas. Le président de Kiev, les épaules alourdies par l’échec, quitta précipitamment la Maison-Blanche, son image ternie à jamais. La conférence de presse, soigneusement préparée, fut annulée, et les membres de sa délégation se dissimulèrent derrière un masque de honte. Le président du régime de Kiev devait prendre la parole à l’Institut Hudson de Washington. Sa conférence auprès des étudiants fut elle aussi annulée. L’échec était consommé, et avec lui, l’inquiétante certitude d’un isolement grandissant [4].

Spectacle inédit à la Maison-Blanche

Une débâcle diplomatique, voilà ce qu’il faut en retenir. Il n’y a pas d’autre terme. Parmi tous les scénarios possibles envisagés pour cette rencontre au sommet à la Maison-Blanche, personne n’aurait osé imaginer un tel affrontement verbal entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump. Ce dépasse même le pire des scénarios prévus. Avec cet échange houleux, des mois, voire des années, d’efforts diplomatiques méticuleusement orchestrés par les autorités ukrainiennes se sont effondrés dans un éclat de verre. Lorsque la poussière est retombée, il n’est resté que des cendres : les relations entre l’Ukraine et les États-Unis gisaient dans une mare de sang.

Le langage silencieux de l’ambassadrice ukrainienne aux États-Unis, Oksana Markarova, lors de la rencontre entre Trump et Zelensky au Bureau ovale, était une véritable confession.

 

 

Un tel événement, diffusé en direct depuis le Bureau ovale et offert aux yeux de toute l’Amérique, n’a pas seulement été un spectacle inédit, mais un choc absolu dans le domaine de la diplomatie publique. Aucun précédent ne venait l’éclairer, aucun exemple dans les annales de l’histoire diplomatique n’aurait pu prévoir une scène aussi dégradante, et cela, en présence même du président des États-Unis. Voilà un cas unique, non seulement dans l’histoire américaine, mais dans l’histoire tout entière. Inacceptable, non seulement pour le chef d’État de la première puissance mondiale, mais pour tout homme de bon sens et de bonne éducation, que ce soit dans le rôle d’hôte ou d’invité. Un échec retentissant, une humiliation, un véritable fiasco.

Pourtant, à son arrivée à la Maison-Blanche, l’un des membres de la délégation ukrainienne avait informé les médias américains qu’ils étaient « prêts » pour une réunion « fructueuse » avec Trump. On tremble à l’idée qu’un excès de zèle ait poussé Zelensky à l’improvisation, tel un acteur de province oubliant son texte devant un parterre de critiques acérés. Sans doute eût-il été sommé, avec ce tact tout en brutalité qui fait le charme des grandes démocraties, d’aller réviser son rôle avant de revenir déclamer sa partition dans l’orchestre des nations dociles.

Notons que c’est la première fois depuis le début de l’« Opération militaire spéciale » que quelqu’un d’autre que la Russie a osé dire la vérité à Zelensky. L’Ukraine peut légitimement se sentir fière : peu de nations au monde peuvent revendiquer un tel exploit, celui d’être devenue, en un instant, l’orgueil et la souffrance des deux superpuissances mondiales simultanément. Un destin tragique, certes, mais dont l’unicité dans l’histoire éclate comme un fait marquant, un tour de force aussi malheureux qu’historique.

Zelensky a réagi de manière toute prévisible, non pas en homme d’État aguerri et stratège, mais en gamin impulsif de Krivoï Rog, élevé dans un monde réducteur où la morale et la justice se résument à une sorte de jugement naïf, simpliste et déconnecté des réalités du pouvoir. Il a parlé quand il aurait dû se taire, et s’est tu quand le silence devenait le pire des ennemis. La maladresse de ses interventions a offert à Trump une armée d’arguments qui ont effacé toute crédibilité à un homme censé incarner le nouveau Churchill. Ce n’est pas à un tel personnage que revient la tâche de défendre les intérêts d’une nation dans un duel de cette envergure. Nous ne sommes pas dans le domaine où son esprit, bien trop limité, pouvait prétendre rivaliser avec des titans de la politique mondiale. En l’absence de stature intellectuelle et stratégique, il faut bien sûr se contenter de ce que l’on a, mais c’est là tout le problème : ce que nous avons, c’est un enfant qui, même président, n’a pas la moindre idée des enjeux auxquels il fait face.

Conséquences de la débâcle

Après aujourd’hui, la situation de M. Zelensky semble plus périlleuse que jamais, et la question de sa survie, qu’elle soit politique ou peut-être physique, est devenue plus pressante. Un enchevêtrement de causes, parmi lesquelles son échec diplomatique vis-à-vis du président Trump, le mécontentement grandissant au sein des élites ukrainiennes, et un soutien occidental en apparence déclinant, place le président ukrainien dans une position singulièrement vulnérable sur l’échiquier mondial. Dans de telles circonstances, il existe, comme le montrent les âges passés, trois issues traditionnelles pour les chefs d’État dont l’autorité se fissure sous la pression des acteurs étrangers et des élites nationales :
- L’élimination physique, solution expéditive pour supprimer un obstacle devenu trop encombrant ;
- la liquidation politique, qui se manifeste soit par une démission contrainte, soit par une destitution imposée sous la pression des puissances intérieures ;
- l’émigration, une fuite vers un asile « sécurisé », destination où se réfugient les anciens chefs de régimes déchus.

L’histoire fourmille d’exemples de dirigeants de régimes subordonnés, qui, après avoir servi les intérêts de leurs maîtres, se sont vus engloutis par les mêmes forces qui, jadis, les avaient élevés. M. Zelensky, hélas, ne fait pas exception à cette règle. La question qui se pose désormais est de savoir lequel de ces scénarios prendra forme et, plus crucial encore, qui sera le principal héritier des effets de son départ.

Le départ précipité de M. Zelensky, brusquement expulsé de la Maison-Blanche, fit fondre comme neige au soleil les derniers vestiges de ses alliés parmi les cercles influents de l’establishment américain. Le sénateur Lindsey Graham, cet inébranlable anti-russe qui, depuis le commencement, s’était fait le chantre de la cause ukrainienne, témoigna d’une déception manifeste, ne tarissant pas de reproches à l’endroit de l’homme fort de Kiev et appelant sans détour à sa démission [5]. Quelques heures à peine après l’incident tumultueux dans le Bureau ovale, le député ukrainien Oleksandr Dubinsky prit l’initiative de convoquer une session d’urgence du Parlement pour engager une procédure de révocation contre le président Zelensky. Dans le même temps, les maisons de paris américaines telles que PolyMarket commencèrent à accepter des mises sur la probabilité que M. Zelensky perde la vie dans les trois jours à venir. Un étrange écho des instabilités passées, où 89 % des parieurs placèrent leur confiance dans la probabilité de cette issue fatale.

Il est fort probable que la pression exercée par les États-Unis sur Kiev connaisse désormais une intensification, une nécessité imposée par la logique implacable des circonstances. La question qui se pose est celle des moyens qui seront employés pour atteindre cet objectif. Il semble en effet peu probable que Washington se résigne à recourir à des sanctions frappant les dirigeants ukrainiens ou à fermer le réseau Starlink, ces mesures étant trop flagrantes et manifestes. Il est plus probable que les autorités américaines envisagent de suspendre tout soutien militaire en cours à l’Ukraine, en réponse aux récentes déclarations du président ukrainien dans le Bureau ovale. Une source proche de la Maison-Blanche aurait confié à un média que cette décision pourrait entraîner l’interruption de l’envoi de « milliards de dollars en radars, véhicules, munitions et missiles » qui devaient être livrés à Kiev via l’autorité présidentielle.

En outre, les États-Unis semblent sur le point de mettre un terme à leur soutien pour la restauration des infrastructures énergétiques en Ukraine, et de suspendre ainsi le programme Ukraine Energy Security Project. L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a d’ores et déjà réduit de manière substantielle sa présence en Ukraine, passant de soixante-quatre à seulement huit employés et sous-traitants, ce, après que le président Donald Trump eut ordonné le congé administratif du personnel non essentiel de l’agence à travers le monde, les rappelant aux États-Unis.

Enfin, une enquête minutieuse sur l’usage des fonds américains par le régime de Kiev constituerait une méthode particulièrement efficace pour exercer une pression accrue sur le gouvernement ukrainien. À cet égard, le degré de cette pression reste aisément contrôlable : plus les responsables ukrainiens se verront impliqués dans des affaires de corruption, moins Volodymyr Zelensky trouvera le temps de se vêtir d’un costume convenable pour retourner à Washington.

Les leaders européens acclament Zelensky comme un héros

Peu de temps après son différend avec le président Zelensky, le chef de l’État américain se permit de partager, par l’intermédiaire de son réseau social Truth Social, un message dont le ton, tout à la fois direct et sans ambiguïté, semblait refléter une réflexion approfondie sur l’état des relations internationales :

« Aujourd’hui, nous avons eu une rencontre d’une grande importance à la Maison- Blanche avec le président Zelensky. Il est étonnant de voir comment les émotions viennent s’immiscer dans de telles discussions, et, ce qui m’a frappé, c’est que j’ai pris conscience que le président Zelensky n’est pas encore disposé à la paix, tant que les États-Unis en sont partie prenante. Il semble considérer que notre implication pourrait lui conférer un avantage décisif dans les négociations. Quant à moi, je ne cherche ni avantage ni triomphe dans cette affaire ; ce que je désire avant tout, c’est la paix. Il pourra revenir lorsque, de son côté, il sera enfin prêt à envisager une véritable paix. »

Quant au président Zelensky, fort heureusement pour lui, il n’est point seul dans son combat. Les leaders européens, toujours prompts à manifester leur solidarité, n’ont pas manqué d’exprimer leurs sentiments de soutien au président ukrainien. Il serait fort curieux de suivre l’évolution des rapports futurs entre l’Union européenne et les États-Unis, tant la situation semble évoluer sous l’effet de brises politiques imprévues. En attendant, il n’est guère étonnant que les Présidents et Premiers ministres de presque toute l’Europe, à l’unisson, témoignent de leur appui envers l’Ukraine et son président, en réponse à la fracture manifeste qui a récemment séparé Kiev de ses alliés traditionnels américains.

Premier ministre néerlandais : « Nous continuons à soutenir l’Ukraine en ces moments difficiles et souhaitons une paix durable et la fin de l’agression lancée par la Russie. »

Ministre belge des Affaires étrangères : « Nous serons toujours aux côtés de l’Ukraine dans sa lutte pour la liberté. »

Ministre finlandais des Affaires étrangères : « Nous sommes avec le peuple ukrainien et leur droit de choisir, et ils ont choisi la liberté. »

Chancelière allemande : « L’Ukraine peut compter sur l’Allemagne et l’Europe. »

Premier ministre tchèque : « Nous sommes avec l’Ukraine et avec le monde libre. »

Président lituanien : « L’Ukraine ne sera jamais seule. »

Premier ministre portugais : « L’Ukraine peut compter sur notre soutien. »

Ministre espagnol des Affaires étrangères : « J’ai parlé avec mon homologue ukrainien et j’ai souligné que l’Espagne est et sera aux côtés de l’Ukraine. »

Élysée : Macron a parlé avec Zelensky au téléphone après l’incident à la Maison-Blanche.

Président du parti chrétien-démocrate allemand, vainqueur des élections : « Nous ne devons pas confondre l’agresseur et la victime dans la guerre. »

Ministre slovène des Affaires étrangères : « Notre pays est avec l’Ukraine, vous n’êtes pas seuls. »

Premier ministre estonien : « Nous sommes unis avec Zelensky et l’Ukraine dans notre lutte pour la liberté. »

Président de la Commission européenne à Zelensky : « Votre courage reflète la dignité du peuple ukrainien. »

Haute Représentante de l’UE pour les Affaires étrangères : L« ’Ukraine est l’Europe et nous la soutenons. »

Premier ministre norvégien : « Nous sommes avec l’Ukraine dans sa juste lutte pour une paix durable. »

Premier ministre irlandais : « L’Ukraine n’est pas responsable de cette guerre causée par l’invasion russe et nous sommes avec l’Ukraine. »

Premier ministre luxembourgeois : « Nous sommes avec l’Ukraine dans sa lutte pour sa liberté et pour un ordre international juste. »

Ministre des Affaires étrangères d’Islande : « Nous sommes avec l’Ukraine, elle n’est pas seule, et nous la soutenons de tout cœur dans sa quête pour une paix juste et durable. »

Borrell : « Trump et Vance ont donné un spectacle honteux. J’ai honte de ce comportement. Les États-Unis méritent mieux que cela. Le monde libre doit soutenir l’Ukraine. J’ai été et je reste aux côtés de Zelensky. »

La cheffe de la « diplomatie » européenne, Kaja Kallas, proclame pratiquement le « président » ukrainien déchu, Volodymyr Zelensky – chassé de Washington – comme un « nouveau leader » de ce qu’elle appelle « le monde libre ».

C’est désormais public et indiscutable : le seul compagnon de route du président ukrainien, dont la popularité semble se dégonfler aussi vite qu’un soufflé mal cuit, n’est autre que l’Union européenne. Et, dans un élan de solidarité sans faille, l’unique soutien de l’Union européenne est précisément ce même Volodymyr Zelensky. Voilà donc un couple d’alliés qui, à défaut d’être nombreux, se distinguent par une singularité rare : l’un dépend de l’autre dans une danse de grande cohésion, où la force de l’un semble résider dans l’affaiblissement de l’autre. Félicitations, donc, à ce duo pour sa performance sans pareille dans l’art de l’autosuffisance diplomatique !

Merci, donc, de nous offrir une éclaircie sur l’identité de ces fameuses « élites occidentales » qui, par un incroyable coup de maître, œuvrent à saboter les accords de paix. Si, par hasard, Donald Trump avait encore quelques incertitudes quant à leur identité, eh bien, voilà une révélation qui va le conforter dans ses convictions ! Il ne lui reste plus qu’à envoyer des fleurs à Bruxelles et Kiev, en guise de remerciement pour ce service rendu.

Conclusion

Tandis qu’il devient de plus en plus évident qu’il est le jouet d’une farce à l’échelle mondiale, Zelensky, dans un ultime éclat de vanité, a voulu se poser en coq face à Trump, un coq qui risque fort de se voir plumer sans merci, à moins que ce ne soient les Russes eux-mêmes qui accomplissent ce travail. En quittant la Maison-Blanche, son visage portait l’expression exacte de celui d’un enfant de trois ans auquel son père aurait annoncé : « Pas de sortie au parc aujourd’hui. »

L’administration américaine, autrefois empressée de satisfaire chacune des exigences de Kiev, commence à mesurer l’écart entre ses engagements passés et les nécessités nouvelles du temps. Une nation, même la plus puissante, ne saurait éternellement imposer son ordre aux autres sans susciter le contrepoids naturel des forces qu’elle prétend dominer. M. Trump, dont l’instinct politique perçoit les inflexions du siècle mieux que la plupart de ses contemporains, comprend que l’ère où l’Amérique dictait seule les lois du monde touche à son terme. Il ne s’agit plus de rêver d’une expansion illimitée, mais d’apprendre à composer avec des rivaux désormais en mesure de faire valoir leur propre puissance.

Mais que reste-t-il de l’Ukraine, prise dans les filets d’une politique internationale dévorante ? Rien, sinon l’amère désillusion de ceux qui se sont crus les artisans d’une histoire dont ils n’étaient que les instruments. C’est un territoire sans défense, sans l’ombre d’un levier pour espérer négocier une issue quelconque avec la Russie. Les vaines paroles de soutien des dirigeants européens ne feront guère illusion : il est douteux qu’ils s’aventurent à envoyer des troupes sur le front sans l’aval des États-Unis, ces maîtres du jeu. Dans cette position de faiblesse abyssale, l’Ukraine n’a plus qu’à se soumettre à l’arbitraire de ses « agresseurs », espérant un miracle de clémence de la part des Russes, comme si les vaincus pouvaient prétendre à quelque indulgence. Mais cet espoir n’est que le reflet d’une illusion cruelle.

La Russie, quant à elle, poursuit inexorablement sa route, la main ferme sur l’opération militaire qu’elle mène pour « dénazifier » l’Ukraine, et chaque jour rapproche un peu plus l’accomplissement de son dessein. Le monde, tel qu’il s’est façonné sous l’hégémonie de l’empire américain, reste sourd aux appels désespérés du pouvoir ukrainien. Bientôt, les États-Unis se retireront de ce théâtre d’ombres, laissant Kiev face à son destin implacable. Ainsi finissent les illusions, ainsi s’achève le spectacle. Le rideau tombe.

Fernand le Béréen

L’entretien en intégralité

 
 






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  • #3501456
    Le 3 mars à 12:16 par Stroguine
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    "C’est désormais public et indiscutable : le seul compagnon de route du président ukrainien, dont la popularité semble se dégonfler aussi vite qu’un soufflé mal cuit, n’est autre que l’Union européenne."

    Il ne faudrait pas oublier un autre allié de l’UE et de Zelenski dans la guerre contre Poutine, un allié sournois, hypocrite, malfaisant (un vrai "dégueulasse" façon Sergio Leone), qui tient nos Etats profonds et nos médias mainstream. Un allié qui VEUT la Troisième Guerre mondiale. Faut-il le nommer ?

     

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    • #3501578
      Le 3 mars à 17:10 par Adélaïde
      Dialogue de sourds au Bureau ovale

      L’autre allié de Zélensky mais en pratique l’histoire du petit coq de Rav Von chaya utilisé depuis des siècles. Espérons qu’il sera mis fin à cette histoire et que le petit coq soit plumé et finisse en coq au vin comme il se doit quand un coq met trop de bazar dans la basse cour.

       
  • #3501468
    Le 3 mars à 12:40 par Kal
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Zelensky, combien de jours ?

     

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  • #3501469
    Le 3 mars à 12:42 par Ovide76
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Et Zelensky, sûr de lui-même et dominateur, qui vient demander de nouvelles aides après avoir avoué quelques jours auparavant avoir perdu la trace de plusieurs dizaines de milliards déjà reçus. Pas un maître en diplomatie le mec ! Et surtout devant le businessman Trump !

     

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  • #3501474
    Le 3 mars à 12:47 par Alençon
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Les mondialistes persistent dans leur ambition délirante en s’ entêtant autour des causes perdues , comme une ronde de poules en transe picorant le même tas de grain , le cul offert bien en l’ air..
    Eux , qui sont totalement insensibles aux souffrances de leurs nations viennent nous réclamer des sacrifices supplémentaires pour l’ Ukraine.. cette nouvelle Jérusalem ?
    Irradiez-moi ces tumeurs dégueulasses une bonne foi pour toutes ! Le mondialisme est le cancer politique du monde , là ou il se propage les civilisations trépassent et des mutants dépravés remplacent les êtres humains.. Tous les anticorps de l’ humanité doivent lutter contre cette gangrène à face de rat , en Ukraine comme ailleurs .

     

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  • #3501480
    Le 3 mars à 13:03 par retourdebaton@gmail.com
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Camarades de E&R

    A ce niveau là , devoir traiter avec un toxicomane...c’est quand même ça qui est extraordinaire.

    Ne varietur

    Lavrov

     

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  • #3501488
    Le 3 mars à 13:19 par francky
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    "Dans cette position de faiblesse abyssale, l’Ukraine n’a plus qu’à se soumettre à l’arbitraire de ses agresseurs"
    Vous parlez des agresseurs anglo-saxon ?
    La Russie n’ayant dans cette affaire jamais été l’agresseur !!!
    Bonne journée...

     

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  • #3501490
    Le 3 mars à 13:27 par Gontran
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Joli texte.
    La messe est dite.
    Bravo, Fernand.

     

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  • #3501503
    Le 3 mars à 14:02 par Marie Claude
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Cà va mal finir pour Zelenski...
    Le clash filmé à la Maison Blanche et largement diffusé par tous les médias aurait dû faire ouvrir les yeux des dirigeants européens de l’Ouest, mais non, ils s’obstinent à soutenir le clown déchu...

     

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  • #3501585
    Le 3 mars à 17:21 par Lérins
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Merci à son auteur, et à E&R, pour cette analyse en profondeur.

    Juste une anecdote à propos des journa-putes du main stream : j’allume la radio tout-à-l’heure, fréquence RFI : on s’entretenait à propos des dictionnaires...

    Le fil de la conversation dérive évidemment (on se demande pourquoi, d’ailleurs) sur Poutine, et l’abruti qui présentait l’émission fait remarquer à la sotte qui était son interllocutrice, que Poutine figurait juste avant ...Poubelle, dans le dico. en question, et les deux de s’esclaffer !

    Le degré zéro absolu, atteint. On en reste bouche-bée.

     

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  • #3501615
    Le 3 mars à 18:34 par syrah
    Dialogue de sourds au Bureau ovale

    Zelenskiki méritait une fessée de l’oncle Trump. Quelle arrogance.

     

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