Le quotidien Le Monde s’est fait l’écho des « bonnes feuilles » de l’ouvrage Le Mauvais Génie, écrit par deux journalistes de sa rédaction : Ariane Chemin et Vanessa Schneider.

Le passage qui attire particulièrement l’attention est la révélation d’un accord tacite qu’auraient scellé Sarkozy et Mélenchon pour mettre en difficulté le candidat Hollande, lors de la campagne pour les présidentielles de 2012. L’ancien chef de l’État aurait ainsi pris langue et offert les services de son ancien conseiller, Patrick Buisson, au fondateur du Parti de gauche.

Une collaboration, doublée d’une amitié et d’une estime réciproques, qui daterait de plus longtemps encore, les auteurs du livre affirmant :

« Mélenchon a pris l’habitude de consulter son nouvel ami avant chaque décision stratégique. Buisson met avec plaisir sa science des sondages à son service. Il est de ceux qui l’encouragent à quitter le Parti socialiste en 2008. »

Sa collaboration et même son amitié pour M. Buisson ne seraient qu’une « histoire inventée cinq jours avant les élections départementales destinée à conforter la thèse du PS selon laquelle nous serions des agents de la droite et de l’extrême droite ».

Plusieurs proches de l’ancien sénateur socialiste, dont le secrétaire national du Parti de gauche, Alexis Corbière, et le coordinateur politique Éric Coquerel sont montés au créneau pour dénoncer une « vision rabougrie et complotiste » et « une campagne de calomnie ».

Une connection Mélenchon/Buisson qui ne fait pas de doute pour Marine Le Pen ; la présidente du Front national a déclaré :

« Cette alliance entre Sarkozy et Mélenchon, durant la présidentielle, est tellement révélatrice du cynisme et de l’opportunisme dont les Français ne veulent plus ! Cela démontre que Nicolas Sarkozy ne reculera devant rien. Nous avions détecté qu’ils cachaient quelque chose mais ce que nous ne savions pas était que Buisson faisait le relais. »