L/C Le problème avec votre vision extrêmement optimiste réside dans le fait que le que le "fascisme" financier sous-développe les forces productives du Premier Monde au lieu de les développer. Ils tentent littéralement d’inverser l’entropie, de remonter le temps. Plus les forces productives du Premier Monde se sous-développent, plus les classes ouvrières du Premier Monde sont éloignées d’une révolution, plus pacifique (comprendre : moins sanglante), et plus la contre-révolution qui s’ensuivra sera féroce, et plus profondes seront les contradictions internes de la reconstruction des anciennes forces productives avant que les véritables acquis du socialisme ne soient visibles (l’URSS a beaucoup souffert pour simplement rétablir son industrie au niveau de 1913, avant même d’envisager de récolter les fruits du socialisme).
Il ne s’agit pas du nazisme des années 1933-1945, qui tentait – du fait de l’existence exceptionnelle de l’URSS – de réactiver les anciennes forces productives allemandes (donc de les développer, ou plus exactement de les redévelopper) afin de détruire activement un pays socialiste (l’Union soviétique). C’est seulement dans ce cas exceptionnel, lorsque la construction d’une machine de guerre est nécessaire pour écraser un foyer de socialisme, que le Capital favorise le développement des forces productives – et même alors, il ne le fait que de manière relative. Cela n’est plus vraiment envisageable, car la nouvelle superpuissance dite socialiste – la Chine – est également une puissance nucléaire, garantissant ainsi la destruction massive et durable des ressources.