Le chef du gouvernement français, en visite officielle vendredi au Portugal, invite dans cet entretien les autorités grecques "à persévérer dans leurs efforts", alors que l’incertitude demeure sur la capacité du gouvernement grec de la gauche radicale Syriza à rembourser ses traites à partir de mai.
"La position de la France n’a jamais varié : il faut tenir compte du vote du peuple grec, mais il y a aussi un cadre institutionnel et des engagements pris. Ils doivent être respectés", déclare Manuel Valls au quotidien économique portugais. "Comme vous le savez, le temps presse. L’État grec doit faire face prochainement à des échéances de remboursement importantes."
"Et les choses sont simples : pour que l’assistance financière européenne puisse jouer normalement, le gouvernement grec doit définir rapidement une liste de réformes plus profondes", estime le Premier ministre français. "Il y a des progrès, mais ils sont encore insuffisants. Nous devons donc inviter les autorités grecques à persévérer dans leurs efforts", poursuit Manuel Valls.
La Grèce a honoré jeudi son versement d’avril au Fonds monétaire international (FMI), après plusieurs jours de suspense, mais l’incertitude demeure sur sa capacité à payer ses dettes à partir du mois prochain, faute d’accord avec ses créanciers.