Manuel Valls a accusé mercredi Edwy Plenel de « complaisance » et de « complicité intellectuelle » avec le terrorisme et d’avoir lancé « un appel au meurtre » contre lui et contre Charlie Hebdo, après que l’hebdomadaire a accusé le patron de Mediapart de les « condamner à mort ».
Le directeur de Charlie Hebdo, Riss, a accusé M. Plenel de « condamner à mort une deuxième fois » sa rédaction en disant que le journal satirique prenait part à une campagne « générale » de « guerre aux musulmans ». M. Plenel a dénoncé une « pure manipulation » de ses propos.
M. Plenel « est un grand journaliste, qui a été le patron de la rédaction du Monde, qui a créé un site, Mediapart, dont tout le monde salue le travail que font ses journalistes. (...) Et quand on reprend [sa] phrase exacte, où il me cite par ailleurs, où il nous assimile à l’extrême droite, c’est très grave. C’est très grave. C’est un appel au meurtre. Et on ne joue pas avec cela », a déclaré M. Valls à RMC et BFMTV.
« Critiquer (Tariq) Ramadan, critiquer l’islamisme, cette idéologie de mort, c’est critiquer, si je suis Edwy Plenel, l’islam et les musulmans. C’est cela qui est insupportable et c’est lui-même qui du coup fait cet amalgame que j’évoquais entre l’islamisme, l’idéologie du terrorisme, et l’islam et les musulmans. Et cela, je ne le supporte pas. J’ai le droit, j’ai même le devoir de me battre contre l’idéologie qui a façonné le terrorisme », a poursuivi l’ancien Premier ministre.