La baisse des dotations de l’État conduit les villes à opérer un rude serrage de ceinture.
Les communes poussent un cri d’alarme face à la baisse des dotations de l’État. Le président de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin, rencontre jeudi après-midi Manuel Valls pour la deuxième fois en deux mois. Et pour cause : avec une baisse des dotations de l’Etat de 3,7 milliards d’euros en 2015, de (très) nombreuses villes se retrouvent en situation d’urgence.
La moitié des villes dans le rouge en 2017 ? Selon plusieurs observateurs dont l’AMF, un millier de villes se trouvent dans une situation critique. Si rien ne change, elles pourraient être déclarées en faillite dès cette année, c’est-à-dire incapable de rembourser leurs dettes, risquant ainsi la tutelle de l’Etat.
Cela risque même de s’aggraver très vite : selon l’AMF, d’ici 2017, plus de la moitié des communes françaises pourraient se retrouver dans une situation critique. Un marasme potentiel qui concerne autant des petites communes, comme à Capelle la Grande, 1 200 habitants, dans le Nord, où le déficit s’élève à 400 000 euros, que des plus grandes, comme à Argenteuil, 100 000 habitants, en région parisienne, où le déficit atteint plus de 8,5 millions d’euros. Et pour limiter la casse, les villes mettent en place tout un arsenal.
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